06 août, 2009

Seewoosagur Ramgoolam.




Seewoosagur Ramgoolam.

Sir Seewoosagur Ramgoolam

Kewal Ramgoolam est né le 18 septembre 1900, à de Belle Rive. Son père, Moheeth Ramgoolam était un laboureur émigrant indien.

Il fréquente le Bel Air Government School. Puis le Curepipe Boys’ Government school.
Il part étudier en Angleterre à L’University College de Londres. Il va demeurer environ 15 ans en Angleterre.
Il va connaître les milieux la Fabian Society où il rencontre le célèbre Bernard Shaw. Il va aussi rencontrer rencontrera Gandhi, Nehru et le grand poète indien Tagore.
Ramgoolam forme partie de la branche londonienne de l'Indian National Congress et en sera le président en 1924.
Devenu médecin avec le diplôme LRCP, MRCS, (Eng), il retourne à Maurice au bon moment car Maurice Curé venait de créer le Parti Travailliste.
Ramgoolam qui était un politicien né, n’a aucune peine pour s’installer dans le cadre politique de Maurice.
Il va rejoindre le mouvement Arya Samaj. En politique il suivra comme Curé la lutte de la libération des laboureurs et travailleurs mauriciens de l’Industrie Sucrière.
Homme intelligent, calme, pondéré et respectueux . Il se fait beaucoup d’amis dans toutes les sphères de la nation mauricienne.
Il s’établit rapidement comme un politicien ambitieux mais patient.
Ses partisans vont être organisés selon les méthodes britanniques plutôt qu’indiennes : « Diviser pour régner » !
Je me souviens qu’un jour il avait reçu Cyril Gassin et moi même dans son bureau pour nous convaincre jeunes syndicalistes inexpérimentés que nous étions alors d’être patients et ne pas réclamer ce que le pays ne pouvait pas encore s’offrir.
En le quittant Il nous tenait avec douceur par la main et ce geste très connu du bonhomme avait un effet presque hypnotique..

En 1939, il épouse Sushil avec qui il aura deux enfants, Navin et Sunita.Le premier qui passera beaucoup d’années een Angleterre sera m_decin et prlier ministre de Maurice indépendante.
Le 23 Fevrier 1936 le Mauritius Labour Party voit le jour le Dr Maurice Curé, Pandit Sahadeo et Emmanuel Anquetil. Puiis Guy Rozemont va les joidre. C’est Rozemont qui recommandera que Ramgoolam fasse partie du nouveau parti. On pense qu’Emmanuel Anquetil n’était pas de son avis pour des raisons que nous ignorons. Curé trouvait de son côté que le jeune Ramgooilam si intelligent était une bonne recrue. Ramgoolam, fonde avec Jaynarain Roy en septembre 1940, le journal 'Advance' et écrira des articles politiques réclamant l droit de vote pour tous. Il avait déjà compris que la masse indienne allait peser lourdement dans les élections les enjeux futurs de l’île Maurice politique. Il lui a fallu contrecarrer des militants hindous en particulier certains gradués indo mauriciens de la Grande Bretagne qui n’avaient pas sa patience et voulaient rapidement le pouvoir.
Il est élu au Conseil de l'Union Mauricienne, à Port-Louis, est élu conseiller puis maire de Port Louis en 1958.
En 1940, grâce aux recommandations de Mohabeer Burrunchobay, le gouverneur Sir Bede Clifford nomme le Dr Ramgoolam au Legislative Council. Après la mort de Curé d’Anquetil et de Rozemont qui était son ami, il devient l’incontournable dirigeant du parti Travailliste. IL est soutenu pat des éléments progressistes avec Seeneevassen et autres.

Pendant la deuxième guerre mondiale les trois journaux Mauricien , Cernéen et Advance coexistent. Ramgoolamà l’aise suit sa même voie politique.
Il attendra la fin de la guerre pour faire le pas décisif.
Il obtient le Consultative Constitutional Committee, en 1946-47, pour étudier les textes de la constitution après l'indépendance.. Le Parti Travailliste remporte les élections en 1948 contre Ralliement Mauricien, un parti avec les anciens dirigeants blanc et l’élite de la population créole. Le Ralliement Mauricien devient alors le Parti Mauricien conduit par Jules Koenig et Gaetan Duval. Ces derniers soutenus par des élements rétrogrades vont faire un certain désarroi du peuple en divisant les mauriciens en particulier les travailleurs. Les deux partis avaient certes des dirigeants sincères et prônaient une union nationale pendant que de éléments belliqueux menaient campagne pour les des avantages raciales.
Après les élections de 1959, la population générale marginalisée, Ramgoolam aura a faire face à des dissensions au sein de son propre groupe.
Deux partis sectaires ; le Independant Forward Bloc IFB de Bissoondoyal et le Comité d’Action Musulman CAM de Razack Mohamed vont faire surface et gêner le trazcépolitique du parti de Ramgoolam. Celui-çi devient sans problème majeur, le Premier Ministre et Ministre des finances.

Le 22 août 1967, Ramgoolam demande formellement aux anglais de proclamer l’indépendance de Maurice.
Ses efforts patients mais persistants et énergiques en face du gouvernement britannique et ses concitoyens de toutes races, rendent légitime la position de ses partisans qii l’appelant « Le père de l’indépendance de Maurice ».
L’indépendance est obtenue le 12 mars 1968

Il va alors diriger calmement le pays en essayant de regrouper tous les mauriciens. Il veut être le premier ministre de tous. Il protège même des capitalistes blancs et des fonctionnaires créoles. Il nommera des ministres issus de toutes les communautés. Il va faire face à des mécontentements chez la majorité hindoue. Il va calmer les esprits et ne touchera ni aux religions ni au service civil où travaille encore une majorité de créoles. La réduction drastique des créoles du Service Civil n’est pas plu à Ramgoolam, mais à ses acolytes racistes n’ont pas hésité pour sacrifier la compétence et l’intérêt du pays en propulsant des parents et amis pour englober tout le Sercice Civil dans leur orbite.
Le Mouvement Militant Mauricien (M.M.M.) de Paul Bérenger va être un rude opposant pour le parti Travailliste un peu usé. Il a bien compris que l’argent devient le moteur de tout dans le pays. La bourgeoisie indienne déjà riche se promène ostensiblement en voiture de luxe. Il va préconiser de changer les luttes raciales par la lutte des classes. Sa popularité ne cesse de s’accroître. Pour les élections législatives partielles de 1970 et municipales de 1971, ses candidats remportèrent la victoire. , En 1982, pour la première fois à Maurice le peuple élit une assemblée législative sans opposition, puisque les 60 sièges du Parlement reviennent à l'alliance des parties de l'oppositions de l'époque le M.M.M de Paul Bérenger et le P.S.M. d’ Anerood Jugnauth.
Ils vont curieusement se réclamer partisans de la même politique prônée jadis par Ramgoolam ,avec un nouveau slogan à la portée des petits. « un seul peuple et une seule nation! »
La nouvelle génération d'hommes politiques au pouvoir va s’user bien vite et le parti Travailliste de Ramgoolam va reprendre des forces et remporter des élections grâce à des alliances habiles, savamment orchestré par le rusé Seewoosagur Ramgoolam.
Sir Seewoosagur Ramgoolam devient le Gouverneur Général de Maurice en août 1983. A partir de ce moment, Il va aller au Château de Réduit. Il sera encore populaire et aura l’amitié de toutes les sections de la population.
C’était une fin éloquente et méritée pour le tonton « Chacha », cet homme pacifique qui a si bien défendu les descendants des laboureurs indiens et à amené le changement dans l’ordre. Il a peut été parfois dépassé par les évènements et a du résister à des ambitieux avec des idées nocives.
Il est mort le dimanche 15 décembre 1985 et a eu de fastes funérailles. Ses dépouilles se trouvent dans un monument au jardin de Pamplemousses qui porte désormais son nom.
On lui doit la gratuité des études à Mauirice, l’Université de Maurice, des hôpitaux ; la pension de vieillesse et les allocations familiales, des industries , l’aéroport qui porte son nom ; l’autoroute et la Société protectrice des animaux.

Les anglais l’ont fait chevalier en 1965. Les français, Grand Officier de la Légion d'Honneur de la République Française en 1973.
Il a été aussi décoré dans plusieurs pays dont Grand Croix de L'Ordre National de la République Malagasy en 1969, Grand Croix de L'Ordre National de Lion de la République du Sénégal en 1973
Le prix des Nations Unis pour les droits humains en 1973, et la Médaillé de la Francophonie en Septembre 1975.

Léoville l' Homme

Léoville l’Homme.
Léoville l’Homme.1857-1928. Père de la poésie mauricienne.

Cet écrivain mauricien est né le 7 avril 1857 à Port-Louis.
Son père Pierre L'Homme était imprimeur et journaliste, faisait campagne dans La Sentinelle de Maurice pour la population de couleur.
Léoville L'Homme) est justement considéré comme le grand poète de l'île Maurice et le père de la Poésie mauricienne..
Le duc de Bauffremont lui a consacré une petite monographie ( Un poète de l'île Maurice, Léoville L'Homme, Paris, 1913).
« Je ne soupçonnais guère quelle riche nature s’épanouissait dans l’ancienne île de France. »
Léoville L'Homme avait une vaste culture et a été très prolifique comme écrivain à une période ou les créoles luttaient contre l'exclusion raciste Les blancs ou Franco-Mauriciens monopolisé alors le pouvoir culturel et dédaignaient la valeur des créoles. .
En 1872 Léoville L’Homme est apprenti typographe au journal de son père
Wasley Ithier a écrit de lui : « Il a chanté la beauté de nos sites, la douceur de notre climat le teint chaud et exquis de la créole. C’était un passionné de notre passé ; il avait fouillé tous les recoins de l’histoire ;ses sentiments se manifestaient loyalement et sans équivoque dès qu’il touchait à un de ces épisodes de notre histoire coloniale ou la dévotion à la France devient une religion. Protestant et grand philosophe, il savait que la véritable religion zst dans le cœur et non dans les formules plus ou moins artificielles. » « IL n’a pas connu les joies de la fortune. Mais sobre et résigné, il a supporté avec patience toutes ses épreuves. A sa mort il a laissé à sa famille que le renom d’un honnète homme.
Voici son poème Hommage de Maurice à la Reine Victoria.
Veuille que je te parle en un autre langage
Que le tien, et clémente O Reine sois aussi
Souriante à ma lèvre, ou sonne tendre et fière
La larme du pur cristal de la France, ma mère.
En 1881, publie des articles dans La Sentinelle de Maurice.
En 1883 il devient en chef de La Sentinelle de Maurice et lutte pour des changements constitutionnels.
Une pièce de théâtre Le Dernier Tribut, est jouée le au théâtre de Port-Louis. C’est un drame en vers avec des personnages de l’île de France à la période de la bataille du Vieux Grand Port.
« O folles vanités
De l’homme. Avoir lutté toute une vie
Contre le mal, déconcerté l’envie
Et fait son nom plus beau q’un astre dans la nuit
Pour aboutir au point ou me voila réduit !
De mes bonheurs passés rien de moi ne subsiste
C’est fini de l’orgueil. Désormais tout est triste. »
A la fin de la pièce »
Nous nous consolerons l’un à l’autre appuyé
Je serai le pardon. Je seras le pitié !
En 1885 il fonde e son propre journal, Le Droit (1885-1887), et écrit des éditoriaux politiques
Il revendique pour la population de couleur le droit de participer à la gestion des affaires publiques, Comme beaucoup de ses compatriotes de la population de couleur il s’inquiète de la montée des descendants des laboureurs indiens introduits en grand nombre dans le pays.
En 1887 il publie Les Poèmes païens et bibliques, Port-Louis, Nouvelle Imprimerie Dupuy. Ecrit dans son style très coloré, On y voit alors la tendresse du poète ?
Un extrait :
Des prophètes.
Ils étaient les voyants redoutables et sombres
Du ciel profond et calme, ils déchiffraient les nombres
Leurs voix faisaient frémir les monts silencieux
Farouches, ils vivaient loin des rires et des fêtes
Loin des gommes impurs. Ils étaient les Prophètes
Et les soleils futurs se levaient dans leurs yeux.
Quelque fois, dans la nuit orageuse et sinistre

Sous les nuages lourds d’une couleur de bistre
Un nimbe ardent errait sur le profil des monts
Et l’in disait tout bas « Ezekiel ! Osée !
Amos. Et dans la plaine immense et reposée
Les lions retenaient leurs cis dans leurs poumons.
En 1902 il est nommé bibliothécaire à la Municipalité de Port-Louis, IL va participer activement, à la campagne de Rétrocession de Maurice à la France.
En 1908, il fonde la revue Mauritiana (1908-1911).et publie aussi dans L'Essor, revue du Cercle littéraire de Port-Louis, sous le pseudonyme de Léon Lauret.
Ses poésies ont publiés en France à la fin de sa carrière. Parmi ses ouvrages les plus connus : Pages en vers (1881), Poèmes païens et bibliques (1887), Poèmes épars (1921) et Poésies et poèmes (1926). Dans Les poèmes éparses une belle page A Leconte de Lisle ; le Réunionnais qu’il aimait beaucoup. « Entre apaisé dans ce triomphe oui rien ne meurt »
Sur son île Maurice
« Port Luis bourdonnant dans sa baie ; et là haut
Le Pieter Both, géant dont la robe se dore
Au cône altier du pouce, un rayon brille encore »
Il a aussi écrit Zozeph Zan poème inédit en créole mauricien (1917), et un poème Sita qu’il a publié dans l’Essor et où il chante la beauté inaltérable de l’Inde
La nature dans l’Inde a su rester la même
Celle des purs Vedas et du divin poème
Ganga, le bengali, le santal tout est là !
La fleur qui l’embaumait dans l’éclat de naguère s
Parle encore de ta gorge au sein des bayadères
Epouse de Rama, sœur de Sacoutala.
Il est mort le 26 mai 1828 à Rose Hill. Il a eu droit à des funérailles imposantes. Il voulait que dans sa tombe soit placée un peu de terre française.
« Je saurai que sa terre à ma cendre mêlée
Faisait comme une étreinte autour de mon cercueil
J’aurai, pour m »endormir dans son ombre étoilée
Un maternel linceul de filial orgueil »
Un buste de l’écrivain a été placée dans le Jardin de la Compagnie de Port-Louis.

05 août, 2009

John Jeremie




John Jeremie.

Abolitionniste de l’esclavage à l'île Maurice.

Sir John Jeremie (1795 –1841) est né en 1795 à Guernesey. il fit des études de droit à Dijon, en France, et devint, à 29 ans, Président de la Cour Royale de l'île de Ste. Lucie.

De retour en Angleterre, en 1828, il va adhérer à l'Anti-Slavery Society de William Wilberforce.

Nommé Procureur général à Maurice avec des directives de mettre en place l’abolition de l’esclavage qui était décidé par le gouvernement de sa Majesté britannique. Les colons luttaient désespérément alors pour combattre les abolitionnistes. Remy Ollier écrit dans La Sentinelle de l'île Maurice, "Jeremie était disponible en 1832 et c'était l'homme qu'il fallait pour libérer les esclaves comme le souhaitait le gouvernement de Londres".

La nouvelle du décret d'abolition (1794) parvient dans l'île, il fait l'objet d'une censure par l'Assemblée Coloniale.

Lorsque la nouvelle du décret d'abolition (1794) parvient à l’île Maurice l'Assemblée Coloniale refusa de la légitimer.

La traite continuait donc illégalement avec des paiement de

suvsides par le gouvernement colonial. .

Curieusement en 1832, les anglais vont calmer les colons en donnant l’assurance de compensations alléchantes à l’abolition de l’esclavage. La majorité des colons et leur journal Le Cernéen, persistent toutefois à combattre l’abolition de l’esclavage et vont bloquer l’économie. Le gouverneur va blâmer les colons et demande la reprise du travail. Les esclaves vont alors réagir et des troubles vont éclater

Quelques colons sont aussi arrêtés pour avoir acheté des armes. Le gouvernement anglais forme un corps spécial composé de fonctionnaires. Ceux-ci sont également appelés à suppléer à la manutention des marchandises dans le Port et à assurer un service de transport.

Les colons vont demander formellement que Jérémie soit destitué et renvoyé en Angleterre.

Jeremie ne cède pas alors que Procureur général alors que des émeutiers occupent la rue et s’attaquent même physiquement à sa personne. Le gouverneur Colville va céder sous la pression et va recommander au Secrétaire d'État aux colonies, de rappeler l’impopulaire Jeremie. A Maurice les esclaves qui sont du côté de l’antiesclavagiste et protecteur vont chanter la complainte créole "Missie Jeremie où allé, mé révinn viteman…"

Jeremie, va se plaindre à Londres aux membres influents membres de la Anti-Slavery Society à Londres. Le gouvernement britannique va renommer Jérémie à l'île Maurice pour achever la libération des esclaves.

Avant son arrivée en 1833, Adrien d'Epinay démissionne du Conseil de la colonie et part pour l’Angleterre pour défendre la thèse des esclavagistes. La Grande-Bretagne menace d'appliquer la loi martiale

John Jeremie devait encore être démis de ses fonctions de Procureur général, le 29 août 1834, après avoir été débouté par la Cour suprême et le Privy Council dans un procès de complot. M. Pieretti, un jeune Corse de souche italienne, avait été accusé d'avoir voulu commettre un attentat contre le Procureur.

En 1836 il est nommé juge de la cour supreme de Ceylan. Il a été honoré en 1956 par Anti-Slavery Society pour son inflexible lutte pour ses convictions dans des difficultés causes par ses ennemis et ceux qui ne voulaient pas la disparition de l’esclavage. Il est mort à Port Loko à Siéra Leone, en Afrique ou il était gouverneur depuis 1840.

John Jéremie était un visionnaire qui savait que l’abolition de l’esclavage aller faire place au préjugé de couleur à Maurice.


02 août, 2009

Arthur Martial



Arthur Martial.

Michel Arthur Martial est né le 28 septembre 1899 sur une propriété sucrière d’Alma, Arthur Martial y vécut longtemps , comme Savinien Mérédac (AugusteEsnouf ) et Clément Charoux. Les trois auteurs mauriciens ont écriot dans le style de Maupassant. Martial a critiqué dans ses écrits les relations des usiniers propriétaires terriens et les laboureurs. Il a joint très tôt le Cercle littéraire de Port-Louis et a été nommé président de ce cercle. Il animait un cercle créole dont faisait partie mon père Maxime Félix.

Il est l’un des collaborateurs de L’ Essor », organe du cercle, et écrit sous le pseudonyme de Pierre Nohel. Il était aussi un collaborateur assidu du Mauricien. Il a à son actif des critiques et opinions de valeur. Il a d’abord écrit des contes des contes, « Jean l’Aveugle » « Il était une fois Port Louis en 1925 » et « À l’ombre du vieux moulin ». Son premier roman, « La poupée de chair », sera édité en 1931 à Maurice, mais aussi chez Eugène Figuière, à Paris, en 1933. Il a été réédité à Maurice en 2002 par les éditions Finnegans dans la collection Alma de Barlen Pyamootoo.

C’est l’histoire de Liloa, jeune indienne travaillant dans une sucrerie et destinée par son frère Parsad à épouser Kisssoune le boiteux Le contremaître Jean Mariette, jeune blanc lettré attiré par les jeunes femmes indiennes, jette son dévolu sur Liloa. Mais va aussi aimer une autre indienne de la plantation. Désespérée, Liloa tente de se noyer. Pour regagner l’amour de Jean, elle accomplit une marche sur le feu ; mais sans succès. Elle finira par épouser Kissoune.

Parmi d’autres livres « Au pays de Pau

il et Virginie. Publié en France, « Grand Port » « Sphinx de bronze », et plusieurs pièces de théâtre « En un acte ». « La pénitente », « Mirages » Après sa mort, L'ESSOR publie une autre pièce de théâtre, Iscariote. . IL était un fervent partisan de la France Libre du Général de Gaulle en 1940 et a même écrit pendant la dernière guerre : Défense de la liberté en 1940 et 18 juin en 1942. La France le décore à plusieurs reprises et le fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1950.

Arthur Martial est décédé le 4 avril 1951 à Vacoas.

Il a crée le Fonds de Retraite de l'Industrie sucrière avec le major Paul de Commarmond.

01 août, 2009

Guy Rozemont


Joseph Guy Rozemont.
Joseph Guy Rozemont est né le 15 novembre 1915 à la rue Souillac, Port-Louis,
Rozemont, est issu d’une famille pauvre. Orphelin de père, il va abandonner ses études à 16 ans, et travailla comme laboureur. Tout comme Anquetil il devient alors marin sur un bateau de pêche pendant quelques années.
Il est mort jeune encore à Port Louis le 23 mars 1956, atteint d'une affection cardiaque.

Rozemont commença sa vie publique vers 23 ans aux côtés de Maurice Curé.
.
En septembre 1946, il épousa Elsie Cummins, une blanche. IL était un de nos voisins quand il a habité la rue Sir Napier Broome à Beau Bassin. Je l’ai bien connu ainsi que son frère Philippe.
Emmanuel Anquetil à à sa mort est remplacé par Guy Rozemont à la présidence du Labour le 14 janvier 1947. Il devient alors ainsi le troisième président du parti, après Curé et Anquetil.

Deux jours après sa nomination, Rozemont réclama le remplacement du gouverneur anglais Mackenzie-Kennedy par le Parti Travailliste britannique alors au pouvoir en Angleterre. En 1947, Rozemont tint des meetings publics dénonçant les méfaits du capitalisme et il stigmatisa l’indifférence des représentants officiels et inofficiels du peuple au Conseil législatif, Rozemont a œuvré de toutes ses forces pour l'union des travailleurs afin de mieux défense leurs intérêts.

Grand orateur il haranguait en créole

Ila réclamé entre autre la nationalisation de certaines industries, Un plan logement et une pension pour tous les travailleurs, et les retraités, des soins médicaux pour tous, une allocation de chômage, l'éducation obligatoire. Il combattit en faveur de l’institution des coopératives Rozemont a obtenu en 1950,que le jour de la fête du Travail, le 1er mai, devienne un jour de congé public par une motion ai conseil Législatif.

En 1948, Rozemont est élu en tête de liste à Port-Louis. Défenseur de l’unité nationale, il déclara un jour avec une étonnante prophétie. « Il n'y a qu'une seule chose qui compte: pas de religion, pas de communalisme, pas de statut social dans la lutte du Travail contre le Capital". Epaule contre épaule, la main dans la main, vous devez offrir un front commun aux assauts de vos oppresseurs. La lutte sera dure, mais la victoire sera de plus belle.
Les travailleurs dont les dockers l’aimaient beaucoup et il buvait volontiers avec tous. Il avait un penchant pour l’alcool et buvait surtout le rhum Goodwill.
Ses funérailles ont eu lieu à l'église Sacré Cœur de Beau-Bassin ou une foule immense s’était rassemblée. Guy Forget, lui succéda comme président du Parti Travailliste. Sir Seewoosagur Ramgoolam, étant à la direction.
En septembre 1953, Guy Rozemont et
Seewosagur Ramgoolam réclament Le Gouvernement Responsable et le suffrage universel – et proposa aux anglais l’ouverture de nouvelles discussions constitutionnelles.
En 1955 l’opposition contre le parti travailliste le Ralliement Mauricien est renommée Parti Mauricien. Parmi les membres de ce nouveau parti politique : Jules Koenig, Guy d’Arifat, Abdool Razack Mohamed, Marc Fok Seung, Ismaël Ghanty, Raymong Hein, Paul Henri, Félix Laventure, André Pérombelon, Robert Rey, Guy Rochecouste, Max Rohan, Maxime de Sornay..
Ils prônaient une entité mauricienne. Rozemont menait la lutte du parti travailliste contre cette opposition avec Ramgoolam quand il est décédé.
Pour l’honorer on a crée le Guy Rozemont Footbal Stadium à Candos, et Guy Rozemont Govt. School. Port Louis ainsi que des rues dans les régions urbaines.
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Emmanuel Anquetil


Emmanuel Anquetil.
Le père du syndicalisme mauricien.

Jean Baptiste Caromey Emmanuel Anquetil est né le 18 août 1885. Il a beaucoup voyagé quand il était marin. Los d’un voyage en Inde Jaynarain Roy qui devait travailler avec lui et faire son Obituaire au Conseil législatif était également à bord. En 1937 il devient membre du parti travailliste En 1941, Curé quitte la présidence du Parti Travailliste. Emmanuel Anquetil lui succède.
Pendant 10 ans Anquetil et son adjoint Guy Rozemont et le pandit Sahadeo vont sillonner l’île pour faire des adeptes. Ils étaient de varies syndicalistes d’une exemplaire sincérité. Le gouvernement les a accuse d’avoir fomenté les troubles de Belle Vue Harel
“Ce syndicaliste a tout sacrifié à sa lutte pour les travailleurs”. (Rivaltz Quenette).
Emmanuel Anquetil va quitter sa situation de marin pour militer activement comme syndicaliste au service des travailleurs mauriciens. Avec son cri: "Travailleurs debout !", Anquetil conscientise les masses. Il va plus tard déclenche une grande grève dans les docks en 1937. Il sera alors déporté à Rodrigue. L’Industrial Association Ordinance (mai 1938), accodait le droit aux travailleurs de cesser le travail et de faire grève en cas de litige avec l'employeur après une période de trente jours quand des tentatives de conciliation ont échoué.
Rentré au pays, il reprend son combat et à Belle Vue Harel, en 1943, pendant la grève ou les policiers vont faire feu sur la foule. Il y aura deux morts, dont Anjalay Coopan.
Le gouvernement colonial mettra sur pied deux commissions d'enquêtes en 1937 et 1943. La Commission d'enquête de 1937, était présidée par le Britannique Hooper. Il rend Curé et ses acolytes responsable des émeutes.
Le gouverneur Bede Clifford nomma deux représentants de la communauté indo mauricienne au Conseil du Gouvernement : Abdul Osman et Seeparsad Seerbookhan pour calmer les laboureurs
Maurice Curé se rendit vite compte que certains du parti travailliste négocient avec le gouverneur sans son accord.
Dès 1940 des élites de souche indo mauriciennes venue de Londres ou elles avaient été étudier commença à infiltrer le mouvement syndical du parti travailliste. Curé déclare un jour avec une étonnante prémonition "Les travailleurs, créoles ou indiens, sont fondamentalement de la même couleur. Ils défendent des intérêts communs unis sous la même bannière. Aujourd'hui, le leader du Parti Travailliste est un Créole; demain, il sera un Indien. Cela est bon, mais les travailleurs doivent faire attention à ce qu'un jour, les intellectuels indiens ne cherchent à créer un parti ostensiblement pour les laboureurs, mais en réalité pour eux-mêmes".Les intellectuels indiens venus de Londres allait bientôt dominer la scène politique avec l’innocent appui des pauvres travailleurs indiens. IL y avait pourtant quelques hommes d’une grande sincérité au sein du parti travailliste: Renganaden Seeneevassen, Jay Narain Roy, Sewoosagur Ramgoolam et Sookdeo Bissoundoyal .
C’est en 1950, que Seeneevassen a été approché par le docteur Maurice Curé et Emmanuel Anquetil pour se joindre au Parti travailliste de même que Seewoosagur Ramgoolam.
Seenevassen, un avocet que j’ai souvent rencontré à Port Louis, est mort prématurément à 48 ans. Roy devait devenir un grand ami d’Anquetil. Il a fondé Advance puis Janata. Il a écrit dans plusieurs journaux L’œuvre du docteur Millien et le Mauricien. Beacucoup de ses articles dénoncent l’oppression des laboureurs dans les champs de canne.
Le parti travailliste de Curé et Anquetil allait oeuvrer pour laboureurs indiens et artisans créoles..
Les années 1937 et 1938 furent marquées par des grèves

Seewoosagur Ramgoolam devient dirigent du parti en 1941 après le départ de Maurice Curé. En 1947, les anglais ont introduit le droit de vote pour tous.
Devenus majoritaires les hindous vont remporter les élections avec le Parti Travailliste en 1948. Ramgoolam siégeait déjà comme nominée au Conseil Législatif depuis 1940 recommandé par Mohabeer Burrenchobay au gouverneur générale de l’île Sir Bede Clifford.

Une alliance politique, le Parti de l’Indépendance permet au PTr et ses alliés remporter de justesse les élections d’août 1967. face au Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) de Gaëtan Duval .
Maurice devient indépendante le 12 mars 1968.

Depuis la mort de Rozemont en 1956 et celle de Seeneevassen en 1957, le Parti Travailliste aura une tendance orienté vers le communalisme. C’est le parti hindou, avec quelques représentants créoles et musulmans.

Le communalisme et le sectarisme une fois introduit en politique va définitivement s’accrocher, même de nos jours. Le peuple est divisé pour le maintien de certains au pouvoir. Avec les bagarres communales de 1965 et de 1968, l’action syndicale va graduellement s’estomper. Le jour du travail, le 1er mai accordé depuis Rozemont deviendra le jour des politiciens qui vont rassembler les partisans travailleurs et non les syndicalistes affaiblis.
Les syndicalistes du parti de Paul Bérenger, le MMM ne réussiront pas à changer cette tournure communale.
Emmanuel Anquetil, âgé de 63 ans, meurt le 29 décembre 1946. Un buste du syndicaliste Emmanuel Anquetil, se trouve au jardin devant l’hôtel du gouvernement.

18 juin, 2009

Eliacin François.



Eliacin François.

Eliacin François (1841-1878) Maire en 1868 et 1869

Eliacin François était un commerçant créole intelligent qui a vite prospéré. Il a eu rapidement une confortable position et a pu créer sa propre maison de commerce qui a été une réussite sous sa direction. Pendant la courte vie d’Eliacin François la population de la capitale de l’île Maurice, malgré les épidémies, s’est accru par le nombre important d’immigrés qui s’étaient installés dans les faubourgs L’élection d’Eliacin François comme Maire, a largement contribué pour la reconnaissance officielle de la population des créoles, qui devaient s’installer comme intermédiaire entre les dirigents anglais et les riches planteurs blancs. Il a succédé à Hyppolite Lemière, ce dernier ayant été le premier maire issu de la population de couleur.
Eliacin François, avait collaboré au journal de Rémy Ollier « La Sentinelle » créé en 1843 et qu’il devait ultérieurement acheter pour en faire un quotidien.
En 1868, les affaires de la municipalité se trouvaient dans une situation très précaire. Le 12 mars, un violent cyclone avait ravagé Port Louis.
Très compétant, Il améliora les finances de la corporation municipale et fut réélu de 1873 à 1875.

Depuis 1850, les différents maires et conseillers furent sans contraints de lutter contre des problèmes d’épidémie graves. Le choléra, avait emporta même Louis Léchelle, le premier maire. Cette épidémie à peine éradiquée, allait être suivie par une autre plus virulente encore. Une autre maladie épidémique, cette fois la malaria, devait empirer la situation à Port Louis.

Eliacin François, tenta de lutter contre une épidémie de malaria dont on ignorait tout de son temps, avec le peu de moyens à sa disposition. Il eut à redoubler d’efforts après le violent cyclone du 12 mars 1868.
Sous le maire Eliacin François, Port Louis devait entamer un certain déclin au profit des Plaines Wilhems, qui avait un meilleur climat.
De 1851 à 1861, la population urbaine a passé, malgré les épidémies de choléra, de 50000 à 75000 habitants environ. En 1830 il y avait 28000 habitants. Cet accroissement n’était du qu’a l’arrivée massive d’immigrants indiens mal contrôlée.
La trop forte population dans les faubourgs de la capitale devait emmener rapidement un problème d’hygiène.
Si l’état sanitaire de Port-Louis, comme d’ailleurs le centre de Quatre Bornes, de nos jours, avait toujours laissé à désirer, un tel accroissement de la population ne fit qu’aggraver les choses. Auguste Toussaint, dans son livre « Port-Louis, deux siècles d’Histoire », a souligné «Tous ces facteurs, auxquels venaient s’ajouter la chaleur du climat, le déboisement, les inondations, les fouilles pratiquées pour le chemin de fer et le gaz, étaient bien propres à favoriser le développement de la moindre contagion. Aussi verrons nous bientôt le choléra et la fièvre exercer dans la capitale des ravages particulièrement étendus. En quelques années, Port-Louis perdit plus d’un tiers de sa population et vit diminuer considérablement son prestige.»

En 1867, le nombre de décès fut d’environ 22500. Le cimetière de l’Ouest et de celui de Roche-Bois ont du être fermées. Les morts ont été ensevelis dans un nouvau cimetière à Bois Marchand.

Eliacin François est le maire qui a reçu de la métropole le premier blason officiel de l’île où s’inscrivit la célèbre devise «Stella Clavisque Maris Indici». ---Etoile et clé de mer des Indes.

Rémy Ollier , Hyppolite Lemière, Eliacin François et plus tard , Leal ont pris conscience de faire prévaloir les droits des créoles. Cette population de nature timide avait laissé bien des occasions de s’affermir.

Les occupants Anglais ont salué à leur manière cette évolution dans la politique, tendant vers l’émancipation créole. La population blanche, riches usiniers et planteurs profitaient de la nouvelle manne crée par l’immigration indienne qui leur fournissait des laboureurs à bon marché. Ils n’avaient donc aucun soucis à se faire de l’émancipation créole. Le prix du sucre très satisfaisant étant le même que celui des Antilles britanniques. Ils jouissaient en outre de la compensation incroyablement généreuse de deux millions de Livres sterlings à l’abolition de l’esclavage. Compensation moralement douteuse ! Elie Wiesel dans un discours disait récemment à Barak Obama, que pour certains « c’était humain d’être inhumain »

Les représentants créoles ont réclamé plus tard un changement du cens électoral, qui devait faire élire moins de représentants de la classe blanche. Ils étaient toutefois inquiets par une invasion foudroyante de nouveaux riches, issus des immigrants indiens qui quittaient les zones rurales pour les villes.

Eliacin François était noir. Elire un maire de couleur était inacceptable à des jeunes de la population blanche de l’époque: Certains racistes de cette population des riches avaient trouver bien de singer un Noir ivre dans in vêtement de clown comme maire.
Eliacin François ne s’est guerre formalisé. La population de l’île en majorité le respectait. Même ls dirigeants blancs ne pouvaient que rendre hommage à son intelligence et sa compétence et son administration impeccable. Auguste Toussaint à écrit que «sa charité était proverbiale. Il consacrait tous ses émoluments de maire au soulagement des misères de la capitale».
Le 24 août 1869, Eliacin François, puisa de sa poche pour financer des feux d'artifices à l'occasion de la fête de la ville de Port Louis.
Le 27 décembre 1869, il a fait savoir au Conseil qu’il n’allait pas se se représenter, au grand désarroi des édiles. Il est mort en 1878. Il n’avait que 37ans.
Une rue Eliacin François se trouve à Rose Hill

Son fils, Eliacin François junior, a été maire de la capitale de 1893 à 1895.
Port Louis devint une municipalité en 1850.
Le conseil municipal de Port Louis est issue d’une ordonnance du Conseil législatif du gouvernement, le 27 Décembre 1849, et qui a pris force le 1er Janvier 1850..
Le charter du conseil municipal a été écrite par Prosper D'Epinay, le fils d’Adrien D »Epinay. Il a été amendé en 1903, 1921 et 1939. IL est maintenant remplacé par la Local Government Ordinance de 1989.
Louis Lechelle a été le premier maire après les élections de Février 1850. De nos jours le Lord Maire est élu annuellement par le Conseil Municipal de la cite de Port Louis.