10 décembre, 2013

Biographie de Hilda Némorin.


Hilda Nemorin

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie Hilda Pouzet, est née le 12 octobre 1902. Elle est décédée le 17 juillet 1982. Ses funérailles ont eu lieu au Sacré Coeur de Beau Bassin. Elle a été inhumée  au cimetière de Saint Jean Quatre Bornes.
Hilda a été professeur de musique pendant très longtemps. Elle était bonne pianiste et avait été choisie par Lucien Pouzet et Benjamin Ohsan pour ses capacités de reproduire de la musiqué classique. Son père Xavier Pouzet était inspecteur des écoles  primaires et sa mere Lucie Capiron

Elle a  a épousé Emmanuel France Nemorin le 21 juin 1921.Ils ont eu 5 enfants  May, Mireille,  Karl, Eddy, et Lucie. May Mireille et devaient suivre leur mère en ayant la profession de musiciens. Karl et Eddy ont fait de brillantes carrières de mèdecins. Le premier en France et le second à Maurice.

Da Nemorina succédé au maestro Frederic a l’église de Sacré Cœur BBassin  Le maestro Frédéric, l’idole des mélomanes ne se gênait guère pour présenter des oeuvres tapageuses, pas nécessairement appropriées à la liturgie de l’église catholique. On chantait fort et haut, les choristes, les Solistes, surtout les ténors, donnaient bien sur libre cours à leurs talents respectifs. ‘Panis Angelicus’ était chanté presque en sourdine et en solo par le chanteur Betsy ou par Mercier et c’était très émouvant quand le choeur reprenait le thème dans un admirable mouvement d’ensemble.

Quand Lucien Pouzet monta une pièce théâtrale de Gilbert et Sullivan, le Mikado, avec le concours de  sa famille sous les conseils de Lucien il a fait appel a  Da Némorin qui était pianiste du groupe.

Plus tard l’Amateur Dance club, ADC a aussi été créé. Ce club fonctionnait avec des musiciens des familles Ithier, Pouzet, Félix, Roblet et Némorin.

Quelques années plus tard ,Lucien Pouzet que l’on connaissait surtout sous le nom de Baby, monta une pièce théâtrale de Gilbert et Sullivan, le Mikado, avec le concours des mêmes personnes mais aussi d’Henry Wilden, ténor.

La soprano était Gladys Félix. La pièce a été rejoué quand les beaux frères de Lucien, Fanfan et Mimiche Ithier sont revenus de l'Inde.

Lucien Pouzet junior connu comme Lulu et Mazy Félix étaient du nombre des chanteurs. Le maestro Philippe Ohsan qui dirigeait l’orchestre de la Police a offert sa collaboration.

Cette pièce a eu un franc succès. Baby monta aussi une autre pièce, Pirates of Penzance. Ces pièces de théâtre ont été présentées plusieurs fois au Plaza à Rose Hill.

Lucien acquis alors la renommée de présentateur de pièces de théâtre musicales. Son choix de Gilbert et Sullivan n’était pas unanime mais il a fait plaisir à beaucoup de mélomanes. Il a eu un succès immédiat et il a donné des représentations multiples.

Son ténor Henry Wilden qui jeune encore avait une très belle voix, devait partir plus tard pour s’établir en Australie ou il a fait carrière à l’opéra de Sydney. Henry Wilden a épousé une fille de Lucien Pouzet.

Gladys Félix était la soprano. Gladys était jeune encore et a progressé sous les conseils de Lucien et de Da Némorin qui était pianiste du groupe.

Le maestro Ohsan, ayant pris prématurément sa retraite à 51 an s’occupera  de la formation de Pro Musica. Pendant plus de 10 ans cette troupe musicale a donné des récitals de  de la musique classique et religieuse. Les répétitions eurent lieu chez la famille Nemorin a la rue Poivre Beau Bassin. Da Nemorin était pianiste et ses filles étaient en tête de la formation Pro Musica

22 novembre, 2013

LIly Poisson 90 ans
























Biographie de Lily Poisson, pour ses 90 ans

Beau Bassin, 29 Novembre 2013.

 « Aujourd’hui j’ai 90 ans. »

C’est le titre de mon livre que je dédie affectueusement à ma grande et complexe famille.

D’abord mes enfants  et petits enfants, ensuite ma propre famille, les Félix et enfin aux autres parents, s’il en reste.

C’est mon premier livre. Je l’ai écrit à l’aide de l’ordinateur. Il faut vivre avec son temps. Si vous n’en êtes pas capable  je vous conseille ferment de vous y mettre. O dear ; I am computer friendly ! 

Vous constaterez que mon bouquin ne renferme que des vérités. En effet le grand âge permet de parler en toute sincérité à propos de tout Inutile de ne rien dissimuler. La vérité rien que la vérité ! Sortez enfin de la caverne Sincérité, Sincérité !

- j’ai encore l’aspect de la femme ayant bien vieillie et d’excellent gabarit, et si mon teint n’est plus de pêche il est pelure banane.

Je connais des vieilles qui font plutôt citron galeux. Mais ne médisons pas.

Passons plutôt à ma propre famille.    

Je suis donc née le 29 Novembre 1923 à Beau Basin. Mon père était Pierre Barnabé Maxime Félix et ma mère Marie : Jessie Fleurange née Ithier.

Le premier se repose au cimetière de St Jean depuis le 30 mars 1937  J’ai aujourd’hui le double de son âge quand il nous a quitté.    

Ma mère été inhumée au cimetière de Port Louis depuis le 7 Janvier 1973.              

Pourquoi sont ils si éloignés ? Je ne saurais vous le dire avec certitude mais mon jeune frère a toute une théorie à ce sujet et se ferait mielleusement plaisir de vous l’exposer.

Mon père et ma mère s’aimaient raisonnablement je le suppose car ils ont malgré tout  engendré pas moins de sept enfants. Cinq filles et deux garçons.

Je n’ai pas l’intention de vous raconter mon adolescence et ma jeunesse. Vous verrez par les photos que j’était quand même une adorable petite fille  qui s’était développée en une femme tout à fait bien faite ayant des charmes ‘spécifiques’ comme on dit.

Chaque année, je me souviens que l’on allait chez mon oncle Wasley qui me toisait de loin et pensait que j’étais de la classe de libellules. Il était le patriarche et maître suprême de la famille Ithier. On disait qu’il avait de l’humour, je l’ai connu pourtant plutôt macabre.

Tous les ans pour le premier janvier on allait en famille chez l’oncle Wasley et tante Itha.

On prenait la soupe dans la soirée car les Ithier tenaient à nous recevoir pour les deux repas. On ne voit plus cela de nos jours.

Wasley émettait  le son caractéristique qu’il faisait en tortillant ses lèvres et fit un geste du doigt vers Mimiche., alors jeune premier. Il allait prendre la limousine pour nous ramener à Beau Bassin.

Pour les autres fêtes : Assomption Toussaint on se rendait chez tonton Léon Félix et Isabelle.

Léon le demi frère de mon père avait épousé la sœur de maman. Il avait longtemps vécu en France et revenu à Maurice il s’est mis dans une affaire de vente de vieux meubles. Je me souviens qu’il nous toisait avec amusement, la nichée de Maxime. Il attachait sa serviette autour du cou comme on le fait avec la bavette de gosses. Isabelle le lui reprochait.  «Léon enlève cette serviette » Il faisait semblant de ne rien entendre, têtu comme tous les Félix, et tendait plutôt la carafe de rhum è son frère.

Ils se reposent au cimetière de saint Jean. 

J’étais devenue orpheline de père à l’âge de 14 ans Ma mère a donc élevé ses sept enfants à sa guise selon les principes de sa propre famille Ithier. . 

Tous nous avons eu notre bonne part de gifles et de coups de rotin. Le fameux rotin bazar que l’on ne trouve plus dans les maisons de nos jours. Les parents ont sans doute peur de se voir dénoncer par leurs propres gosses à la police.

La méthode éducative de Mère Fleurange a eu de bénéfiques effets car nous sommes devenus des gens plus ou moins bien élevés. Certains plus doués sembles l’avoir été plus que les autres. N’allez pas penser que c’est en relation avec la puissance  et la durée des raclées. On peut être naturellement doué pour la civilité.

J’ai souvent cru que ma mère comme toutes les mères affichait des préférences pour les garçons surtout son aîné. Elle répétait souvent devant ses invités qu’elle aimait sans distinction tous ses enfants. Il se trouve que nous avons toujours eu la nette impression que ses préférences allaient à Jenny, l’aînée des filles et Max le premier garçon. Pour ma part, je crois qu’elle avait un petit air attendrissant quand me voyant si menue avec ma tenue de fille sage malgré  une frimousse d’entêtée.

En 1930 au fort d’un cyclone, j’avais été récolter dans ma  large jupe  des  fruits de pamplemousses qui étaient tombés .Je pensais rendre service car depuis mon tout jeune âge je n’ai pas aimé le gaspillage. J’ai été accueillie par ma mère qui m’a octroyé une fameuse raclée au rotin  pour la grande satisfaction  pour ne pas dire l’évidente joie des autres enfants. Ma grande soeur Maud et mon frère Max m’on donné depuis ce temps le sobriquet ‘Miss Ponc ramasseuse de Pamplemousses dans le cyclone.’

Bien entendu cela ne me fait pas plaisir de me rappeler cet incident mais mon jeune frère y revient insidieusement, le couard qui n’a pas eu le courage d’affronter les éléments pour récupérer des fruits tombées de l’arbre. Il a d’ailleurs été toujours malade souffrant en permanence de bronchite  et avait même eu une septicémie par une infection à la cheville. Il a eu récemment une autre septicémie. Quand on le voit, on a tendance à penser au cercueil. 

Je disais que je n’aimait pas gaspiller. J’ai été copieusement servie plus tard, quand j’ai épousé un homme plutôt avare, et j’ai eu l’avantage pendant toute une vie d’être conseillé avec ferveur par mon homme, pour surveiller mes dépenses.

Mon jeune frère ricaneur a quand à lui passé  toute sa vie à jeter et gaspiller  son argent à tel point que je suspecte qu’il n’a pas grand-chose dans ce monde. Il n’en a jamais eu.

Mais revenons à ma mère. Elle m’a bien sur prodigué bien de l’affection et a été fière quand j’ai chanté dans les églises et même dans une opérette. Je crois qu’elle a été très fière de ses filles Lily et Gladys qui étaient adulées par le public pour leur voix d’or.
 

Ma mère était jalouse de ses prérogatives et n’hésitait pas à faire comprendre à son frère Wasley et ses sœurs Isabelle et Julie qu’elle gardait son contrôle complet sur sa manière d’élever les enfants. Fière et orgueilleuse elle refusait de l’aide.

Ma grande sœur Jenny, nom prédestiné car ma mère a du penser à génie.

Il faut admettre que Jenny a été sans nul doute le génie de la famille. Tout ce qu’elle faisait était bien. Elle jouait même du piano- passablement bien  selon mon jeune frère qui décidément  aime dénigrer lui qui n’a jamais pu jouer un instrument de musique et se targue d’être mélomane. Faiseur de musique en boite il n’est rien sans les  hauts parleurs.

Jenny s’est marié un beau jour à un petit chauve.  On admettait unanimement que c’était un homme bon, mais pour moi je le prenait toujours dans mon intimité pour le petit chauve. Je ne savais pas alors que j’allais être punie et  allait épouser moi-même unElle a eu deux filles. La première  Lysel, l’unique Lysel  a étrenné à ce jour pas moins de trois maris. Un énigmatique beau parleur, un toubib désabusé qui se dit atteint d’un cancer, et un mauvais garçon  raciste. Elle a un charme sans doute irrésistible à certains hommes. Figurez vous qu’elle a été follement amoureuse d’un quelconque cousin  qui est mort véritablement d’un cancer. Elle a eu plusieurs enfants et a aussi de petits enfants. L’autre fille, Rosemay, plus sage n’a qu’un mari, un sportif connu et ils ont émigré vers l’Australie. Ils ont plusieurs enfants.

Maud.

Ma grande sœur Maud, dont le nom est aussi prédisposé ma mère songeait à mode, a fait carrière dans la mode. Elle cousait bien et aimait aussi porter ses propres robes car elle avait une coquetterie inhérente. Elle été toujours été genre boute en train et aimait les fêtes et la danse. Elle a épousé un bon garçon très porté pour l’alcool et a sans doute aidé tant soi peu à donner le goût des boissons fortes à Maud. Il a certainement contribué à l’entraînement de mon jeune frère qui a depuis pris des galons dans le cercle des buveurs de whisky

 Ils ont divorcé un beau matin, le bonhomme ayant pris goût de l’alcool et aussi une habitude déplorable et malsaine selon ma mère, d’administerer à sa femme des raclées quand il avait trop bu. Il s’en excusait le lendemain et recommençait à la première beuverie.  Histoire classique !

Je crois sans me tromper que c’est la seule da la famille qui a été dans la triste catégorie de fille battue.

Devenue veuve elle a optée pour le genre veuve joyeuse et s’est pris dans un tourbillon de fêtes plus ou moins bien arrosés. Elle aimait la bonne cuisine et je sur que c’est l’effet combiné des deux qui l’on perdu. Elle est morte en Nouvelle Zélande ou elle avait émigré dans ses plus vieux jours.

Je ne crois pas qu’elle aurait comme moi fêté ses 80 ans, car coquette, elle a toujours refusé de donner son âge véritable.

Elle aurait peut être comme moi écrit un livre car il est évident que dans sa vie elle a accumulé bien des aventures et des expériences.

Max.

Mon grand frère Max, ‘cette fois ma mère a du penser à maximum’ avait un caractère qui m’a toujours rendu perplexe. Vous le votez à 12 ans. Il a l’air d’un ange mais c’est alors que très turbulent, il organisait des activées de jeux dals la cour et on devait y participer qu’on le veuille ou nom 

J’étais brutalement embauché n mais j’avais quand même plus de chance que petit frère qu’il embobelinais joliment à sa manière.

Parfois trop sérieux parfois tout en balivernes. Je ne saurais le situer. Je sis que c’était un fameux grognon .Le fait est que comme Jenny,  il avait son propre génie. Je suis convaincu que les deux aînés fille et garçons étaient les plus intelligents de la famille. Il a  d’ailleurs réussi à tous ses examens et avait de nombreux admirateurs dans la gent féminine depuis son jeune âge.

Il s’est enrôlé dans l’armée britannique pendant la guerre malgré son penchant pour le Pétainisme et s’est d’abord établi à Madagascar puis en France. Il a épousé une fille française du sud  ayant le tempérament des filles du sud ce qui lui a valu en peu ce temps pas mal de cheveux blancs. 

Je me souviens que l’ors d’une visite à Maurice avec sa femme, on l’avait raccompagné à l’aéroport en famille. Ils sont revenus à Maurice et on a passé du bon temps ensemble très souvent  on aller en pique nique.

Il a eu trois garçons, le premier toubib qui adore son métier et aussi les femmes s’étant marié trois fois pour ne pas être en reste avec Lysel. Ilest décédé assez jeune  en revenant de Nouvelle Caledonie

Le second garçon instituteur qui n’aime que moyennement les filles a quitté sa femme pour aller vivre à la Réunion.

Le troisième, excellent garçon semble ne pas aimer du tout les filles. Ce n’est pas mon affaire ! Retourné en France après avoir vécu et fait fortune à Madagascar, Max se mit en tête d’une entreprise de travaux publiques. Il avait eu le contrat de nettoyage du es canaux à Marseille. Il était donc propriétaire de tout un arsenal de gros camions.

Trop confiant dans l’amitié de son partenaire français il s’est laissé rouler pour parler le langage de Marcel et s’est trouvé ruiné en peu de temps.

Il a mis de côté ces déboires et a mener une autre vie plus sobre. Malade et affaibli quand il avait dépassé 70 ans, il a tenu à venir nous revoir à Maurice. Il s’était installé dans le campement de Flic en Flac occupé par la famille de Sténio. Il semblait bien attaché à son jeune frère . Il m’avait semblé l’entendre dire un jour »Il s’est développé tardivement mais le principal est qu’il s’est développé.

Max s’est éteint à Grenoble après une longue maladie des poumons provoqué par l’abus de tabac.

Mon jeune frère a eu l’étonnante idée de déposer des parcelles de ses cendres dans la tombe de mon père à St Jean et lui a octroyé une plaque.

Sténio.

J’arrive à mon jeune frère Sténio. (ma mère songeait indubitablement à  bien niais ou zéro.’ Il prétend ne pas aimer son nom, moi je trouve que ce nom convient admirablement  à une tête d’imbécile.

Jeune, c’était le chouchou de papa qui rêvait un avenir fabuleux ! Il est écrivain et curieusement, des biographies sensées produites par des membres de la famille sont des œuvres qu’il écrit pour se moquer des autres. Il a l’air de s’ amuser follement avec ses biographies falsifiées.

Plus de papa le bougre a repris sa vraie place.    Sténio dans les premières années des on adolescence Il ne parlait  presque pas. Muet comme une carpe.  

Sténio un peu plus tard. Il ne parlait toujours que parcimonieusement. Il s’astiquait alors les cheveux avec du Brylcream. Une vraie colle !

Il parle maintenant sans arrêt.

Il partage avec Maud des goûts pour les festins et les boissons fortes. Il en a tellement abusé qu’il a subi de graves maladies mais s’en est curieusement toujours tiré.

Il a d’ailleurs un gros risque de se noyer à Flic en Flac où il passe son temps à se jeter dans l’eau de mer. 

Il a épousé Denise qui a déniché l’étrange potion pour le supporter.

Ils ont eu trois filles et un garçon.

Il semble que le bon Dieu aime parfois les sots et les  mécréants, car il est devenu grand père et même arrière grand père. Il n’a  pourtant aucune personnalité et encore moins de conversation.

La fille aînée  Marie France, une grassouillette, vit en France dans une banlieue de Paris.  Elle a épousé un militaire qui a appris militairement comment gueuler à tout moment. Ils ont eu trois filles. Elle est maintenant  divorcée et grand-mère.

La cadette Jacqueline est une bonne fille qui vient souvent me voir et m’invite volontiers à toutes les fêtes. Elle a un caractère agréable qui tranche sur celui de son père.   

Elle travaille en ce moment au laboratoire Microlab à Bel Etang dans un coin retiré de l’île . Quelle idée.

La pauvre ! Avec un tel père et un frère qui l’exploite 

Le garçon, Jean, fils unique,  semble avoir aussi un bon caractère mais a un petit air qui fait penser à ‘Méfiez vous de l’eau qui dort.

Il est devenu directeur de son laboratoire de biologie, ayant mieux fait que son père qui a toujours été q’un simple assistant.

Jean est marié à Patricia que vous verrez dans ma collection a en sus de Laurent une fille Christine que vous pouvez classer dans la catégorie de phénomènes.

Jean est plutôt sportif fait du tennis et de la bécane. Il paraît qu’il peut rouler 80 kilomètres ou plus par semaine. Pourquoi s’éreinter autant ? Comme son fils et le père ils sont des fada de foot anglais et de l’équipe d’Arsenal. Voyez plutôt. Trois générations en pleine folie.

Jacqueline travaille sous sa tutelle et on ne peut s’empêcher de penser qu’il l’exploite  un  peu à sa manière.

Jean possède deux maisons, ce qui est unique chez la gent Félix depuis Léon Félix .Il faut ajouter qu’il est sportif et ne boit pas comme son père. Ils ont toutefois le même virus pour le football et l’équipe d’Arsenal.

La dernière fille, Nicole a toujours été de petite taille. Menue elle ne deviendra jamais grosse comme

sa grande sœur.   C’est paraît il un bon ‘coco’ comme on dit qui semble chouchouté par le père. Elle a épousé  étrangement un Corse, un véritable, et ils vivent à Bastia. Ils ont eu deux enfants une fille Laura et un fils Michael. L’ayant vue que rarement ces derniers temps je ne connaît pas beaucoup ses réflexes mais a voir ses yeux pénétrants c’est indubitablement le type Félix souche Sténio avec le caractère Félix, souche Sténio.      

Mazy.

Mazy ma jeune sœur (je n’ose pas dire à qui ma mère pensait) est la fille qui s’est toujours accoutumée à tout.

On s’accorde à dire qu’elle a bon caractère et qu’elle plait à tous. Elle a cependant eu dès son jeune âge la berlue des déplacements. Elle a ce qu’on appelle la bougeotte. Elle adore voyager et se déplace dans tous les continents ?  Elle voyage souvent, le plus souvent seule. Elle a vu tout le monde et cela ne m’étonnerai guère si on me disait u matin qu’elle se trouve au Tibet ou chez les esquimaux de Laponie. Elle a épousé un Bancilhon , arborant fièrement un caractère d’authentique  Bancilhon et je n’ai été que passablement surprise quand ils se sont séparés un beau jour pour jouir de leur liberté respective.

Mazy a eu trois enfants, une  fille, Pascale et deux garçons. Tous vivent en Nouvelle Zélande. Le garçon aîné Dominique nous a toujours visité au bras d’une nouvelle femme.

Comme Lysel et bien d’autres dans  notre famille il s’y connaît en mariages successifs et séparations.

Le dernier fils est un philosophe du clan Bancilhon qui se demande si dans ce monde cela vaut la peine de bosser. Il cherche donc sa voie.

Gladys.

Ma dernière sœur Gladys ( Au bout du rouleau,ma mère ne songeait  vraiment  plus à rien ? Peut être l’opéra ?) est née à la rue Lavoquer à Beau Bassin.

C’était notre dernière demeure comme locataires avant que mes parents se construisent leur propre maison à la rue Téléphone. J’ai un bon souvenir de la grande cour et la superbe pelouse mais aussi le souvenir moins bon de a raclée reçue pour l’histoire de pamplemousses.

Mon père était maître d’école et conduisait volontiers ses enfants le matin à l’école. Les garçons avec lui et les filles dans l’école voisine des filles. Comme les autres j’avais droit à un sou pour mon ‘tiffin’, car nous avions déjà déjeuné à la maison -grosse assiette de riz daubes et rougailles- avant de partir.

N’ayant pas le genre de mémoire se nourrissant de savoureux  et cruels détails de mon jeune frère, je ne saurais vous raconter les grandes épisodes de ces années 30. Toutefois je me souviens bien avoir tourné la manivelle du phonographe à grand cornet de mon père avant qu’il ne se prépare à jouer son air de Ramona.  

‘Ramona… J’ai fait un rêve merveilleux. Nous étions partis tous les deux . Nous allions lentement loin de tous les regards jaloux. ‘Ramona .Ramona.

Ma mère se tenant raide comme à l’habitue avait alors un air presque. attendri. Mon père profitait pour se faufiler proprement comme il le faisait toujours, afin d’ aller jouer au tennis ou au bridge ou simplement rencontrer ses copains dans son club.

N’ayant pas le disque il sifflotait en partant

« Adieu Paris je me retire à la campagne. J’en ai assez d’aller coucher avec des vaches »

Revenons à Gladys. Elle a eu une adolescence sans histoire étant chouchouté par le reste de la famille. La dernière petite !

Ma mère a tenu a lui faire étudier le solfège et jouer au piano. Elle avait une jolie voix , plus ou moins comme la mienne et chantonnait à tout bout de champ.

Elle faisait penser à un oiseau dans sa cage. Un beau matin l’oiseau s’est envolé vers la France. Elle épousa un notaire français épris de musique comme elle et pendant des années ils ont ainsi roucoulé soit à l église Saint Eustache ou dans leur salle de bain.

Ils sont venus plusieurs fois nous voir à Maurice et quand Ludo me voyait avec mes gosses autour de ma jupe il avait l‘air de nous prendre pour des insectes.

Trop inquiet pour sa santé, se croyant souvent malade, il est tombé finalement vraiment malade et a disparu silencieusement dans un coin de Paris.

Gladys a eu un fils unique. Je crois que pendant des années il a été sous le charme d’une fille. Le charme vient d’être rompu selon des dires et beau gars, il a été bien vitemettre sans doute sous le charme d’une autre fille. Ils ont eu deux filles.

Voilà, vous connaissez à peu près toute ma propre famille. Comme je l’avais promis je n’ai fait que vous relater la simple vérité.

Vous vous attendez cependant que je parle de moi-même. Pourquoi pas ?

Mon nom Lily ‘ma mère songeait-elle à … lit pendant cette période sans doute romanesque de son existence’ m’a toujours plu. C’est court, c’est gai, c’est volatil. C’est mieux que Ciboulette.

Ce nom incrusté dans ma personnalité m’a donné dès le jeune âge le goût du sensible, du romanesque. J’ai d’emblée aimé Clark Gable, Errol Flynn, Franchot Tone, Robert Taylor ou  Tino Rossi.

Eprise de lectures j’ai dévoré des chapitres entiers de bouquins du genre ‘Autant en emporte le Vent’ Il y avait dans les journaux féminins des pages séries illustrés de récits d’amours fulgurants licites ou illicites. Je m’en gavais. 

Je n’ai jamais pu supporter les histoires de tueurs et de grosses bagarres que mon jeune frère affectionne.

J’allais au cinéma pour voir mes idoles. Avec la télévision, j’ai eu sur place le plaisir de voir les hommes beaux et les belles filles. Dallas ! comme tu m’a tenu et tu me teins encore. Mes chers feuilletons. Amour gloire et beauté et autres.

Certains trouveront que je n’ai pas été gâtée en qualité de romance pour mon mariage. D’accord ! Marcel n’avait guère l’allure de Tino Rossi, mais nous avons eu notre heure de romance bien à nous vous pouvez me croire. 

N’allez pas penser que c’est tout ce que j’avais dans ma vie. Je suis une femme active, qui aime le travail. J’ai fait beaucoup de cuisine, j’adore confectionner des pâtés. D’ailleurs vous allez en goûter encore en ce jour mémorable.

J’ai marché et je marche encore beaucoup et vite. J’ai fait également beaucoup de jardinage, même si mon frère si envieux de mes activités prétend que j’ai le record de remplir des vieilles boites de lait de toutes sortes de boutures.

Agreed !. C’est mon passe temps.  Je ne vois nulle nécessité d’acheter des pots luxueux pour planter, comme le fait certains qui n’ont rien. ‘La peau fesse’ sans être grossière.

C’est dans la maison à la rue  Téléphone que j’ai grandi. Mes deux sœurs aînés étant plus âgées, j’ai eu à me contenter de m’associer avec les deux garçons. A part les séances de cerf volant, j’étais dans toutes les activités et j’étais particulièrement douée pour les courses à pied . Mon frère Max était fier de mes performances et m’encourageait de surpasser le petit frère.

J’avais aussi de bonnes dispositions pour grimper sur les arbres, manguiers et letchis et j’ai même participé à des opérations  commando la nuit, pour aller voler les letchis de Frank Dantier un voisin qui nous semblait méchant.

Ne croyez pas que pour cela, je faisais garçon manqué. J’avais mes heures privées pour jouer à la poupée, même si par manque d’argent dans la famille, je me contentait de poupées en chiffon confection maison. Œuvres grotesques de ma grande soeur Jenny.

Je crois qu’a cette époque mes grandes sœurs n’avaient qu’une piètre opinion de moi. Mon frère aîné m’aimait bien et le cadet savait qu’il fallait me respecter.

Pourtant sans qu’elle ne le sachent, je connaissais tout de leurs activités. Je me faufilait insidieusement partout, observant et espionnant. Je voyait bien qu’il y avait un autre qui comme moi observait tout. Le petit malingre avec sa grosse tête et ses yeux perçants. Il ne parlait pas beaucoup, à tel point que ma mère lui disait parfois  « On t’a coupé ta langue ? » Il était comme muet, se dissimulant parfois dans les rideaux qu’il entrouvrait pour espionner.

J’avais donc acquis une connaissance intéressante des  occupations de grandes filles et aussi de jeunes garçons.

Je savais tout ce qui les attiraient. Ce qu’ils faisaient et surtout ce qu’ils cachaient.

Malgré ma minceur , je me sentais très compétente et ne craignait nullement de m’aventurer dans la vie. Je prenais certes quelques risques, mais cela valait la peine.

J’allais en classe comme toutes les filles de mon âge sans grand enthousiasme. Avec un minimum d’effort on peut prétendre réussir tout juste aux examens et a faire plaisir aux parents.

C’était un peu la corde raide, mais j’étais bon acrobate. Par contre je me suis bien tôt mis à dénicher les feuilletons de mes sœurs aînés. C’était plein de belles choses, des histoires de beau garçon , des princes, des gens huppés.

Ayant une voix aigué et assez claire, je me suis évertuée à me lancer dans des chansons à la mode. Comme mes sœurs aînées n’avait pas de voix, et chantaient vraiment fort mal, j’eus vite fait, avec l’encouragement de ma mère et la complicité de mon grand frère, de me donner une petite réputation de divette. Le petit jaloux un peu lâche, tirait alors sa langue quand ma mère n’était pas là.

J’ai participé à ma manière aux danses données par ma mère pour les anniversaires des filles aînées. Le but inavoué était, je l’ai vite compris, d’attirer de jeunes prétendants. C’est ainsi qu’un   jeune homme nommé Manel, aurait été remarqué par ma sœur Jenny.  Comme il était chanteur et avait une belle voix, ma mère a été plus séduite que sa fille et faisait secrètement des projets.  Il se trouve q’après quelques roucoulements le Manel se faufila pour épouser une fille laide dont le père avait une somptueuse maison et de gros sous.

Je crois comprendre que Jenny s’essuya les yeux prit son parti et chercha ailleurs.

Elle dénicha bien des soupirants que ma mère jugea trop vieux pour elle.

Un beau jour le petit chauve qui devait l’épouser se mit à faire sa cour. Cela se faisait alors en famille avec la participation de tous. Ma mère présidait les entretiens.

Toute la famille trouvait Léon fort bien. Tout à fait convenable pour Jenny. Jenny elle-même avait raisonnablement décidé de l’épouser, l’ayant parfaitement évalué comme un homme paisible qu’elle allait mener à sa guise.

Cela convenait à son caractère nettement dominateur.

Le bon Léon facilement agrée, devait être élu l’homme de la maison au grand étonnement de mon grand frère. Il devenait conseiller et protecteur de la famille.

Il me paraissait évident que le petit chauve  si choyé par ma mère s’était irrémédiablement faufilé dans notre famille.

Il me regardait parfois en poussant son rire gargouillant particulier. Pour lui je n’étais qu’un canari. Je l’amusait. Il avait l’air de n’avoir jamais eu l’occasion de s’amuser dans la vie. Prudent avec les garçons de la famille, il regardait Max avec bonté et feignait de le trouver exceptionnellement intelligent. Quand au petit frère il le regardait avec stupeur, perdu dans ses conjectures. Il était perplexe.

Mon adolescence s’est achevée sans que rien ne se passe. Le moment était venu de se mettre en bataille pour dénicher un partenaire pour la vie.

J’avais maintenant des copains masculins que je trouvais plutôt godiches.

Comme je le disais, j’avais l’esprit avec les héros du cinéma.

Mes séances de chant avec la famille Pouzet ont aidé considérablement à me donner « du poids’ comme on dit.

J’étais devenue une personnalités, et seul mon statut d’orpheline plutôt pauvre m’a empêcher d’accéder à des sommets.

Après quelques amourettes sans coloration, j’ai tapé dans l’œil d’un fils à papa, beau gars, mais court de cervelle. Il se mit à genoux, me promit le mariage. Ma mère, étonnamment crédule dans la circonstance, organisa des fiançailles, et le jour arrivé, mon prétendant se défila honteusement et prit ensuite la poudre d’escampette.

Je suis restée triste un jour ou deux et me lança plus vigoureusement que jamais dans la conquête du monde en fréquentant les danses et autre réunions mondaines.

C’est durant cette période que j’ai participé à des pièces théâtrales d’Opera Comique sous l’égide de Baby Pouzet.

Il avait une compagnie assez relevé de musiciens et de chanteurs et jouais les pièces de Gilbert et Sullivan. C’est ainsi que j’ai chanté Le Mikado au Plaza.

J’avais la plus belle voix de la famille. Jenny n’avait pas de voix et entonnait modestement des romances dans la salle de bain. Quand à Maud, peu douée pour la musique, elle se contentait de Marinella et pensait mieux faire avec ‘Oh Catarina bella Tchi Tchi  de Tino Rossi. Elle affectionnait les airs gais, rapides, du genre

 ‘Cela vaut mieux que se sucer la naphtaline’

Max ne chantait pas. Il avait la voix rauque. Quand à Sténio, il croyait pouvoir chanter les airs du grand ténor Jan Keepura, alors à la mode. Il braillait fortement et s’arrêtait a milieu de l’effort. Max, beau joueur semblait l’encourager, mais personne n’était vraiment épaté de ses performances.

Quand à Mazy, personne ne semblait s’intéresser vraiment si elle avait la voix ou pas. Elle jouait du piano ‘à sa manière’, selon le jeune frère et chantonnait ce qui lui plaisait. On savait cependant qu’elle n’allait pas faire carrière dans la chanson.

Comme Sténio, elle est devenue plutôt CD et hauts parleurs, mais dans un moindre degré.  

Je chantais aussi des airs de Mireille.

Je pouvais aussi chanter du Tino Rossi et des chansons plus légères de Rita Zarai ou de Lucienne Boyer. 

J’ai chanté à l’église pendant la grande messe avec de grands mélomanes. et aussi pour les mariages. Les Ave Maria de Gounod et de Schubert étaient dans mes cordes.

Je chantais parfois solo, parfois avec un partenaire masculin. 

Ma mère ravie et bonne mélomane m’écoutait avec plaisir.

Dans les années 60 et 70, Il fallait bien se tenir pour chanter en public. On s’habillait sobrement et on ne bougeait que la bouche.

Je suis interloquée, de nos jours, de voir se tortiller, fesse exhibée, les soi disant vedettes du genre Alisée !

Plus tard, Gladys est venue chanter à son tour et elle avait son propre répertoire.

Elle chantait je le pense, un peu comme moi.

Comme elle s’est établie en France, elle a eu plus d’occasions pour se perfectionner et était arrivé à chanter tout à fait comme moi. 

Marcel aimait bien partager tant soit peu une parcelle de ma gloire, mais je sentais qu’il trouvait tout cela superflu.

Une activité qu’il se refusait d’importer dans son monde.

Ma mère guettait cependant, et voulait des résultats. Elle voulait un homme sérieux. Elle trouva l’homme sérieux sous l’apparence d’un autre petit chauve .J’avais été croché par Marcel mon futur mari.

Nous avons recommencé les mêmes séances ‘d’apprivoisement’ que tu temps de Jenny.

Parallèlement, mon jeune frère qui avait réussi à se faufiler dans une famille du coin, avait affiché des prétentions d’épouser une des filles, jeune , trop jeune pour lui, et jolie, trop jolie pour lui. Il le fit si promptement avant qu’elle ne change d’idée selon moi, que son mariage eut lieu avant le nôtre.

Quelques mois plus tard j’étais devenue Madame Poisson. J’avais épousé un fonctionnaire.

Il travaillait dans les bureaux à Port Louis mais était fort mécontent de son sort car on n’avait pas reconnu ses diplômes. Il avait selon lui des salaires au dessous de ce que ses compétences réclamaient.

Plein de ressources , il se mit bien vite à compléter ses revenus en faisant ce qu’il a toujours appelé ‘Un business’.

Son business consistait alors à acheter des vielles voitures plus ou moins esquintés à petit prix, de faire passer une bonne couche de peinture, de bien cirer et de vendre à quelque nigaud aimant les carrosseries rutilantes.

Il n’y avait rien de mal à cela, mais des collègues envieux ont pondu la nouvelle aux chefs de Marcel et l’ont depuis surveillé et pris en grippe. Il allait passer par une mauvaise période et allait se sentir persécuté.

Après quelques années de cette vie pénible pour lui, il trouva une excellente sortie en mimant le personnage en pleine dépression qui se comportait bizarrement.

Il confiait à ses proches que c’est par un bon calcul  et qu’il faisait le dingue pour un noble motif. Se faire renvoyer sans perdre sa pension.

Il obtint enfin ce qu’il recherchait quand on lui demanda officiellement d’aller consulter des médecins  psychiatres du gouvernement. L’un deux, complaisant, lui octroya une fameuse faveur en lui remettant un certificat ou il soulignait qu’il était fatigué et était victime d’un excès de travail. 

Il lui faillait donc un très long repos et il recommanda la pension immédiate. Il était donc devenu un très jeune pensionnaire en un clin d’œil. 

Une fois libre, le sourire lui est revenu. Si vous n’avez pas vu Marcel sourire et même rire,vous avez beaucoup manqué. Il s’adapta parfaitement à sa nouvelle vie.

Dans un  premier temps il continua son business de voitures cabossées.  Des mésaventures avec un client grossier, selon lui, à qui il avait refilé un tacot irrécupérable, lui ont donné une certaine peur. Il avait été menacé de sévices corporelles . Dans sa sagesse, il changea d’orientation, je veux dire de business, car il avait plusieurs cordes à son arc. Cette fois c’était du solide.

Il achetait des terrains peu coûteux qu’il faisait découper en petits morceaux par un ami arpenteur. Il appelait cela morceler.

La parcelle de terrain de son morcellement allait bien sur se vendre  à peu près au prix du terrain original. Cela engendrait des bénéfices. De profits en profits, il s’achemina graduellement vers son premier million. Notre avenir était en construction.

Il y avait, je dois le souligner, un terrain qu’il n’avait pas morcelé. Le terrain de la maison familiale vendu par Maud qui l’avait acheté de ma mère depuis quelques années déjà.

Maud accepta un prix que Léon et Jenny avaient jugé raisonnable.

Je me souviens de cette acquisition, car Marcel semblait content de sa transaction. Pendant que Jenny se réjouissait que la maison ‘allait rester dans la famille’ Marcel avait ses projets et trouva un acquéreur à qui il revendit la maison avec un bon profit. Du bon business ! Même Léon trouva que c’était génial.

Ce qui était vraiment génial, c’est que, bien inspiré, Marcel trouva délicatement qu’une partie de  l’argent issu d’une bonne vente de ma maison familiale devait servir à aller visiter la famille établie ailleurs.

Il embarqua toute la famille pour visiter la France.

Le pauvre Ludo, tapi dans son coin à Fontenay Sous Bois, nous vit donc apparaître un beau matin, la famille au grand complet.

Ma soeur Gladys ravie de cette visite se déclara volontaire pour nous faire visiter Paris.

Je me souviens avec attendrissement avoir vu le pauvre Ludo s’éclater en  un rire de joie quand il nous avait vu partir en expédition, en bon rangs. Marcel Lily et moi même en tête, se dirigeant militairement  vers le Métro à la conquête de Paris.

Marcel n’aimait pas des dépenses inutiles et à part un multitude de journaux du pays, qu’il se procurait sans compter, il savait économiser.

Chez nous, on n’achetait pas une nouvelle chaise, on réparait la chaise cassée. Pour le matelas on faisait venir le matelassier du coin de la rue, près du marché de Rose Hill.

Pour la cuisine, on mangeait très bien sans ortolans. Pas de gaspillage en achetant du homard. On pouvait même recevoir Jenny et Léon avec des pâtes et du poisson la Perle.

Pour les boissons on avait la chance d’avoir toute une catégorie de vins français du genre Baron D’Arignac.

Jenny ne vivait pas mieux, malgré ses airs de duchesse.

Maintenant qu’il a disparu, nous sommes émus en pensant à sa sollicitude pour les siens. Son caractère économe nous a valu à chacun une somme rondelette à sa mort.

A ses fils il donne la possibilité de se trouver des conjoints pour remplacer celles qui s’en vont.

A chacun sa petite parcelle de morcellement.

A moi-même une rente viagère qui me rend la vie facile sans avoir à m’inquiète de l’avenir.

J’ai les moyens de continuer à bien vivre comme nous l’avons toujours fait, sans avoir besoin d’acheter au prix fort des poudres et des parfums.

J’ai la possibilité de donner des cadeaux à tout un chacun pour les anniversaires.

Grâce à Marcel, mon jeune frère qui ne donnait pas l’impression de l’aimer démesurément, aura sa paire de chaussettes à la fin de l’année pour son anniversaire.

Malade depuis quelques année d’emphysème aux poumons, il avait fait déposer dans sa chambre une bonbonne d’oxygène pour le permettre de mieux respirer. Le même genre de bonbonne à gaz qui servait à son mécanicien pour repeindre ses voitures.

Il est mort tranquillement à l’hôpital, au moment ou s’en attendait le moins. J’étais subitement devenue veuve.

Nous l’avons mis dans la coquette tombe de tante Julie, qui demeurée seule depuis plus de cinquante an à du l’accueillir avec un ‘My’

Mon jeune frère me dit que je semble aimer aller aux enterrements. Q’elle idée saugrenue.

J’aime les vieux, non pas la vieillesse. J’aime aller les voir et les remonter leur moral. J’aime aussi me rendre au chevet des grands malades. Voir une figure longtemps connue et appréciée. Les visages qui ont changé tellement avec le temps, les visages aimés.

Pour les funérailles, je trouve plus convenable d’aller voir par moi même mes morts.

Il n’y a rien de répréhensible de s’asseoir et contempler un corps que l’on a connu et aimé.

Je me rends si possible à l’église et même au cimetière. C’est ainsi que j’ai conduit à leur dernière demeure, parents et connaissances.

Comme c’est triste par un temps pluvieux de voir descendre un cercueil entouré de gens blottis sous de gros parapluies noirs.

Malade depuis quelques année d’emphysème aux poumons, il avait fait déposer dans sa chambre une bonbonne d’oxygène pour le permettre de mieux respirer. Le même genre de bonbonne à gaz qui servait à son mécanicien pour repeindre ses voitures.Il est mort tranquillement à l’hôpital, au moment ou s’en attendait le moins. J’étais subitement devenue veuve.

Nous l’avons mis dans la coquette tombe de tante Julie, qui demeurée seule depuis plus de cinquante an à du l’accueillir avec un ‘My’

Mon jeune frère me dit que je semble aimer aller aux enterrements. Q’elle idée saugrenue.

J’aime les vieux, non pas la vieillesse. J’aime aller les voir et les remonter leur moral. J’aime aussi me rendre au chevet des grands malades. Voir une figure longtemps connue et appréciée. Les visages qui ont changé tellement avec le temps, les visages aimés.

Pour les funérailles, je trouve plus convenable d’aller voir par moi même mes morts.

Il n’y a rien de répréhensible de s’asseoir et contempler un corps que l’on a connu et aimé.

Je me rends si possible à l’église et même au cimetière. C’est ainsi que j’ai conduit à leur dernière demeure, parents et connaissances.Comme c’est triste par un temps pluvieux de voir descendre un cercueil entouré de gens blottis sous de gros parapluies noirs.
 
=
C’est ici que je dois vous présenter mes enfants et petits enfants. Ne perdez pas de vue, que je voulais commémorer mes 90 ans mais également  écrire un livre de famille.

Courte généalogie. Famille Félix.

Julius Félix. Epouse en 4e noces Lauricia Philogène. (fille de Pierre Philogène et de Ophelia Berr                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Enfants :

Janine Félix.(célibataire 11.06.1891-20.08.1985)            .                          

Pierre Barnabé Maxime Félix (11.06.1891-20.03.1937). Maïtre d'école, épouse le 23.6.1915 Marie Jessy Fleurange Ithier  Institutrice.                                                                                                                  

Benjamin Félix, épouse Sapet.

Enfants de Maxime et Fleurange.                                                                                                                                                                                 

a.Jenny Félix. Epouse Léon Julien.  (Chef des coopératives).                                                                                                                                  

b. Maud Félix. Epouse Max Melotte. (douanier)                                                                                                                                          

c. Max Félix. Epouse M.Guimber.

d.  Lily Félix. Epouse Marcel Poisson. (Fonctionnaire, ingénieur, commerçant.)                                                                                                                                             

e. Sténio Félix, Phytopathologiste. Epouse Denise Crouche.                                                                                                                                      

f. Mazy Félix. Epouse Clair Bancilhon. (établi en Nouvelle Zélande)                                                                                                                                         

g. Gladys Félix épouse Louis Collet (Notaire)                                            

Famille Poisson.

Albert Poisson. Mort à 92 ans en 1960. .

épouse Suzanne , morte à 90 an en 1981.

Plusieurs fils  dont René Marcel Poisson né en 1919 et une fille.

Les détails de la famille Poisson  avec son statut actuel.

Lily Félix  épouse Marcel Poisson.

Enfants

Gilbert       25.10. 53   

Danielle      8.4.58        

Michèle       9.2.60           

Jean Marc   27.9.61
 

Petits enfants

Olivier  15.2.81

Thierry 23.4.83        

Alyssa 

Emily   23.8.93

Dominique  10.3.83

Laurent 16.8.87

Jean Michel 29.4.94

Anaïs 4.9.95

Anne Laure 4.11.93

Dimitri        27.2.97

Guillaume 19.4.93

Gilbert et sa famille.

Gilbert est né le 25 octobre 1953. Il a eu ses 60 ans. Elles s’envollent les années !.

Il avait épousé en première noces, Marie Anne Bellouard. Ils ont eu deux enfants Olivier et Dominique.

La deuxième femme Dorine Marchal, lui a donné un autre fils Guillaume.

Gilbert a fait des études de comptabilité en Europe est a eu le diplôme de Chartered Accountant. Il était directeur dans une compagnie d’assurance avnt de prendre sa retraite.

Danielle.

Danielle, c’est le sourire fait femme. Elle a toujours était compréhensive et attentionnée. Il lui arrive cependant de penser à autre chose et semble se cantonner dans son rêve personnel inaccessible aux autres. Elle a eu une jeunesse sans problèmes et de rire en rire, elle a atteint d’abord l’adolescence puis la maturité.

J’étais contente de la voir s’acheminer vers le mariage. Son amoureux, fils de bonne famille, bien élevé, modérément réservé, et en apparence très respectueux des futurs beaux parents. Il n’avait pas la le charisme de Clarence qui mettait les gens dans sa poche, mais il évoluait pas à pas et on ne tarda pas de l’apprécier.

Dans ma vie conjugale avec Marcel, nous avons navigué sans heurts. Il n’y avait pas de gros nuages, jamais de bourrasques.

Danielle qui sait observer, a tout compris et fait de même dans son ménage, avec son Gilbert.

Comme moi elle range ses petites idées dans son coffre personnel.

C’est Gilbert qui pense , cela lui donne - tout comme Marcel - la sensation de l’homme fort, l’homme raisonnable, prenant ses responsabilités.

Comme il est bon père et fort poli, je ne trouve rien à redire, et je laisse filtrer que je l’aime bien. Même si je ne manque pas de surprendre son regard qu’il promène subtilement sur moi d’un air douteux. Je suspecte qu’il a un sens de l’humour banal selon mes normes et croit que j’ai une corde fêlée.

Danielle semble d’entre très bien avec ses beaux parents, ce qui est une denrée plutôt rare.

En somme elle a eu un mariage heureux, qui a tout pour durer. 

Danielle aime bien danser le séga.  Elle a un style amusant et si vous préférez ce style plus classique,

Michelle.

Michelle, la cadette des filles a toujours était menue et de petite taille. Elle était la préférée de Marcel.

Parlant peu réservée et même renfermée, je n’ai jamais été tout à fait certaine de lire ses pensées. J’ai été assez étonnée de la voir sortir avec un garçon et avec l’assentiment de Marcel, elle s’achemina vers le mariage.  

Clarence Boribon était au début très populaire. Il avait acquis l’approbation et l’affection de la famille.  Une petite fille, Alyssa,  naitra de ces épousailles.

Mais, cachant son jeu, Clarence voulait se constituer un deuxième lit et se payer une jolie maîtresse. Il fit un autre enfant sans que nous le sachions.

Il a fallu des mois pour obtenir un divorce en cour. Je crois que mon nom a été prononcé devant le juge comme la marâtre aigrie, jalouse et agressive. 

Il vient chercher ses enfants de temps en temps pour les emmener chez la deuxième femme en regroupant ses marmailles.

Je le vois assis dans sa voiture dans l’attente des deux gosses. Il ne manque pas de se pencher et de me jeter son sourire narquois. Ce n’est pas l’envie qui me manque de lui arracher les moustaches.

Michelle aime se tenir droite comme in I.  C’est d’ailleurs dans la famille Mon oncle Wasley ne se tenait pas autrement.

Jean Marc.

Jean Marc est né  le 27 septembre 1961. Comme Danielle, il a eu une jeunesse sans problèmes. Son père ne pensait pas qu’il avait les capacités intellectuelles de Gilbert. Il poussait son rire secret quand il voyait son deuxième fils s’affairant dans ses études. Il avait tort, car Jean Marc ne tarda pas a faire ses peuvent en réussissant parfaitement à ses examens.

Après ses études, il prit de l’emploi à la Banque Commerciale et tout en travaillant il bouquina avec acharnement et réussit à faire aussi bien que Gilbert. Doué pour les chiffres, il gravit rapidement les échelons et est en ce moment bien ancré dans la hiérarchie des managers. Cela ne m’étonnera pas s’il grimpe jusqu’au sommet et devient un jour le grand patron de la banque.

Personne ne lui a paticulièrement encourgé pour épouser la première femme. Une fille de bonne famille. Je connaissais bien sa mère depuis ma jeunesse.

Il se sépara de sa femme, pour ce que les jeunes appellent ‘incompatibilité’

La petite amie, qui semble remplacer la première femme. Enfin, je le présume. Elle est à l’essai.Plus tard s’étant stabilisé , il a épousé Marie Philippe le Barbu et a eu un fils.  


Ce que je fais dans la vie ?

Je vous ai composé une présentation bien vivante de mes activités. Voyons cela en bon ordre.
1. J’enseigne la bonne humeur et les plaisanteries intelligentes à la future génération. .
Zenfant aussi comprend mo jokes.
2.Je forme la jeunesse avec des conseils de morale.
3. Je visite les vieux et vieilles pour remonter leur moral.
4. Je fais du jardinage et aime la nature et les fleurs.5. Bonne fourchette. J’ai grand plaisir à consommer les crevettes des nigauds qui en achètent. Avant une opération de la vésicule , j’avais eu une infection qui m’avait coupé l’appétit. De nos jours tout et fixé et je mange de tout. Même le Quatre Quatre manioc.
Je peux me permettre de boire un peu d’alcool et un peu de vin,
mais je n’ai pas le verre en permanence dans la main comme certains.
5. Je participe avec joie à toutes le fêtes.
Plein d’humour, pour ceux qui comprennent, j’étonne mon audience. Il semble que quand je ris on se fige.
6. Je suis spécialiste des anniversaires.
J’ai décidé de continuer mon occupation d’écrivain. Je vais me taper d’autres bouquins.
J’ai en chantier un ‘Histoire à faire pouffer de rire.’ Et un superbe. ‘Pensées de Marcel.’
Si Dieu avait voulu que l'on prit la Vie sérieusement, il ne nous aurait pas donné le sens de l'humour.
Les commentaires de Mazy et Gladys.
A la demande de Lily qui par privilège nous a fait lire son livre en avant première avant la reliure, en sollicitant nos commentaires, nous avons le plaisir de la féliciter pour son travail. Nous allons lui dire à l’unisson que nous pensons avec sincérité qu’elle a écrit un bon livre.
Nous avons bien sur reconnu sa gentillesse et  son humour particulier qui a fait le bonheur de la famille. 
Ce bouquin c’est du Lily tout cru.
En terminant nous recommandons chaudement à tous, de lire ce livre si intéressant d’un membre exceptionnel et adulée de la famille, qui a longtemps fait l’admiration de sa famille, et qui malgré son âge assez avancé, a eu la force de caractère et le courage de se mettre à l’évidence, parler en son propre nom, en proclamant hautement qu’elle a  dit sans ambages toute la vérité sur ce qu’elle pense des personnages de son entourage, les  vieux, les jeunes, les morts et les vivants.
Longue vie à Lily.
Mazy  et Gladys.
De Gladys.
Bravo Lily. Il fallait bien écrire ce livre et que tu l’ait fait magistralement  à 90 ans me comble d’admiration.. Quelle vivacité,  quel humour !
Je te remercie donc pour ton effort, tes anecdotes  sur la famille dont beaucoup d’épisodes me sont inconnus vu mon âge.
 
Merci pour tout. Et  félicitations pour ta mémoire admirable.
Gladys.
PS. J’hésite pour te faire une petite remarque qui pourrait paraître indélicate dans le  contexte particulier de cet exercice de commentaires. J’ai bien entendu la conviction qu’il ne faut s’en tenir qu’aux généralités et éviter tout désaveu de tes commentaires.
Le pauvre Ludo a peut être eu cette pensée qu’entourée de ton essaim de gosses, il aurait  tendance de penser à un rassemblement d’ insectes. Tu peux me croire qu’il n’a pas eu l’intention de dénigrer. Il a d’ailleurs toujours admiré les insectes. Tu peux même avoir confirmation de Sténio, car Ludo lui a  remis un livre unique sur la vie des insectes, avec des anecdotes étonnantes sur les fourmis, les abeilles et même les cafards. Il pourrait te passer le livre.
Par ailleurs, Je ne pense pas qu’il va être enthousiaste du contenu te ton livre à chaque fois que tu le mentionne.
Encore Bravo pour ton livre remarquable.
Gladys
De Mazy.
Je  suis écrasée. Je n’aurais jamais imaginé que tu avais ce talent d’écrivain. Pourtant j’ai parfaitement reconnu tes pensées, ton langage, ton humour et toutes tes pensées originales dans chaque page de ton  bouquin.
Pardonne-moi toutefois de souligner que la pauvre Maud, malgré son penchant pour les fêtes, les cocktails et les repas plantureux bien arrosés,  nous a semblé loin de la catégorie de gens dépravés.
Nous avons eu le temps qu’il fallait en Nouvelle Zélande pour apprécier sa gentillesse et son désir de rendre service à tous. On peut dire qu’elle n’a fait que des amis.
Je dirai aussi, avec ta permission, que tes remarques assez désobligeantes sur Sténio me semblent quelque peu exagérées. D’accord, je n’a l’ai pas eu tellement en odeur de sainteté quand il se mettait à me pincer les fesses à tout moment, surtout à table quand on était jeune. Il  me semble bien qu’il ait sensiblement évolué et se tient bien mieux de nos jours. On croirait même qu’avec l’âge il s’est assagi.
Tu pourrais aussi réviser tant soit peu  ton opinion sur son intelligence. J’avoue qu’il n’est pas  quelqu’un que l’on pourrait prendre pour une lumière,  mais donnons lui la chance de n’être qu’un peu sot, non pas  un demeuré.
Il a paraît-il quelques atouts. Il lave la vaisselle sale et Denise l’a mis en permanence dans le repassage. Ce n’est pas si mal si tu prend en compte qu’il fait aussi les lits.   
Je suis par ailleurs inquiète de ton classement de la famille par ordre d intelligence. Tu désigne Max et Jenny en première place. Je suis d’accord bien entendu. On ne discute pas quand il s’agit des morts.
Gladys qui a travaillé dans les Nations Unis si j’en crois certains, va revendiquer avec justesse la troisième place.
Avec la découverte inopinée de ton talent d’écrivain, tu mérites au moins la quatrième place. Qui pourra te le contester ?
Je n’aurais donc que l’ultime perspective de ‘compete’ avec Maud pour la cinquième.
A la réflexion, cela m’arrangerait d’être ex æquo.
Pour la septième, tu as donné clairement une puissante indication de ton choix. Je reste neutre.
Encore félicitations et merci pour avoir daigné demandé mon avis,
Ta sœur co-cinquième
Mazie.  .  .      .   . . . 
De Gladys et Mazie.
Nous avons révélé à Sténio, sans lui donner des détails, que Lily avait écrit un livre autobiographique, pour voir sa réaction.

Il a paru faussement consterné et a dit « Lily ? Un livre ! Je pensais qu’elle n’allait écrire que des épitaphes.

Voyez vous ça. Un livre écrit par Lily ! Lily si douce si compatissante, si modeste. »
Il nous a tapoté sur l’épaule et a ajouté en se sauvant « Enfin, c’est reconnu que  la modestie est la forme la moins désagréable de l’orgueil. »
Nous savions qu’il avait été déboussolé ! 
Lily va fêter son anniversaire au cercle de R Hill. Il y aura un déjeuner de famille. Danielle aurait voulu que Sténio fasse le discours . Elle a souligné : Sois bref.
Le vieux Sténio âge de 87 ans, si malmené dans le livre, n’est pas le genre de prendre sa revanché. Nous le laisserons donc cogiter . Il pourrait déposer son verre, se contenter de dire simplement : 
Longue et heureuse vie à Lily…. Et reprendre son verre !