Adolphe de Plevitz.
Né en 1837 en France d'une famille originaire de Westphalie,
de Plevitz arrive à Maurice en septembre 1858, à l'âge de 21 ans, après avoir
été soldat en Afrique dans l'armée britannique. D’abord employé au département
des bois et forêts, il devient planteur en administrant petite propriété
sucrière située à Nouvelle Découverte. Il épouse la fille du propriétaire,
François Rivet en 1860 et entre dan une famille famille créole .De Plevitz
découvre bientôt les dures conditions dans lesquelles vivent les laboureurs
indiens et se révolte contre le système oppressif de l'engagement. Il va
défendre les Indiens injustement accusés devant les tribunaux.
Par la suite, sous le
pseudonyme de "Ramdin", il écrit une lettre au Daily news, pour
dénoncer les conditions de vie des immigrés indiens.
En avril et mai 1871, il rédige une pétition concernant les
principaux griefs des immigrants. De Plevitz recueillel9000 signatures Il est
soutenu par Rajarethnum Modeliar, professeur au Collège Royal en 1872 qui se passionnr
pour améliorer les laboureurs des sucreries. Le document est présenté au gouverneur Gordon en
juin1867
La pétition dénonce le tratiement des immigrants qui sont t dépourvus
de liberté.
DE Plevitz rédige en août un pamphlet faisant état de la situation des laboureurs indiens. Il envoie
ce texte à la reine Victoria, à l'anti-slavery movement et au gouvernement
indien. Le gouverneur Gordon écrit au
secrétaire d'État qu'il transmet cette pétition à la commission qu'il a nommée
pour enquêter sur la police.
Une partie de la presse s(attaque a de Plevitz et réclame
son expulsion. Et veut le poursuivre pour diffamation. Le Progrès colonial se
déchaîne contre le "Boche » En octobre 1871, un dénommé Jules
Lavoquer, , l'agresse avec un bâton devant le théâtre municipal De Plevitz fut
blessé et pour le procès qui s'ensuit contre Jules Lavoquer, aucun avocat
n'accepte de représenter de Plevitz. Son agresseur s'en sort avec une petite
amende.
Enfin, une pétition de 950 signatures réclamant l'expulsion
d'Adolphe de Plevitz pour trouble à l'ordre public, mais Gordon refuse.
La chambre d'agriculture demande toutefois alors que soit
instituée une commission d'enquête afin de "faire un rapport sur le sort
des laboureurs employés à la culture sucrière dans la colonie. À Londres, le
gouvernement nomme une commission royale. Les deux commissaires débarquent à
Port-Louis en avril 1872 et vont enquêter pendant plus d’un an Ces enquêtes
vont susciter la colère et la hargnedes planteurs et de la presse partisante qui
ne défend que leurs intérêts.
Devant la commission De Plevitz est le premier témoin. Il expose
les souffrances des immigrants indiens et cite plusieurs exemples pour étayer
ces accusations.
Par la suite, de
Plevitz assiste aux travaux de la commission à titre de "représentant"
des immigrants. LeS commissaires visitent les asiles, les prisons, les dépôts
pour migrants, et les administarteurs de propriété sucriere . Soixante-trois témoins sont appelés à
témoigner. La déposition du docteur
Desjardins, inspecteur médical du gouvernement, va avoir un resultat convaincre
la commission. Celui-ci dénonce l'absence de soins médicaux adéquats pour les
Indiens dans bien des endroits .
En 1875, le "Report of
the Royal Commission to enquire into the treatment of immigrants in
Mauritius" arrive à Maurice. C’est une condamnation adéquate
du système d'engagement et des conditions de vie des laboureurs ! La
commission reconnaît la justesse de la plupart des revendications des
laboureurs indiens et des allégations de Plevitz. Elle déplore également les
logements insalubres, l'arbitraire du cadre de travail, la malnutrition, les
mauvais soins médicaux, … Elle note également l'absence quasi-totale d'écoles
pour les enfants des immigrants.
Ces conclusions vont
bien sur attirer une forte opposition de la part des planteurs qui s’agrippent
a système très avantageux pour eux. Il
faudra attendre 1878 pour qu'une nouvelle loi du travail
La principale
disposition de cette loi stipulait un renforcement des pouvoirs du protecteur
qui était autorisé à visiter les propriétés sucrières pour prendre connaissance
des doléances des travailleurs,. Cette loi sera appliquée jusqu'en 1922 et
donnera de bons résultats concernant le traitement moins inhumain des engagés.
Enfin, il fait attendre Manilal doctor pour les Indiens deviennent
des citoyens mauriciens à part
Adolphe de Plevitz ne profita nullement de son succès.
Abandonné même par le
peuple,, ruiné par le passage d'un cyclone en 1874, harcelé par toujours ses
adversaires et surtout blessé par
l'indifférence totale des immigrants à so égard, songe a s'exiler. N’ayant plus les moyens de payer son
départ et une souscription organisée par son ami Rajaruthnam dans la communauté
Indienne ne donnera que peu d’argent.
Il quitte Maurice en
avril 1876 avec son fils Richard, pour les Îles Fidji où il rejoint Gordon,
nommé comme premier gouverneur du pays .En septembre 1882, il revient à Maurice
pour apprendre le décès de son épouse en février de la même année. Il repart
alors pour Fidji avec ces trois plus jeunes filles et entre au service de
l'Administration avant de redevenir planteur.
Il va subir d'autres
infortunes. Il a lui-même changé et est devenu plus irritable. Après s'être
remarié et avoir eu un autre fils, de Plevitz est forcé de quitter Fidji au
bout de douze ans et part s'installer en Nouvelle Calédonie, à Gomen, au
nord-ouest de l'île où il a un travail dans les mines de nickel.
Après deux ans il déménage
de nouveau et se rend a Sydney à la
demande de sa femme Mais l'infatigable de Plevitz va finalement s'installer aux
Nouvelles Hébrides. Il meurt en mer en 1893 et est enterré sur l'île de Valua.
La rue Desforges.
Actuellement, elle porte le nom de Sir S. Ramgoolam, Premier
Ministre de 1968 à 1982. Les Port Louisiens et autres mauriciens continent de l’appeler
“Rue Desforges”.Pendant la révolution
française de 1789 elle était connue sous le nom rue de Paris Pendant un certain
temps, la toujours Desforges très
fréquentée de Port-Louis fut baptisée rue Adolphe de Plevitz par une jeune
équipe municipale progressiste Adolphe de Plevitz habitait une somptueuse situé à l’angle des rues SSR et
Emmanuel Anquetil (Rue Larampe), Il y a plusieurs collèges nommés de Plevitz a
Maurice et des rues dont celle de Montagne Longue.
Références
de Plevitz, Loretta (2010) Arthur
Hamilton Gordon and Adolphe de Plevitz: ambitions for Indian labour in colonial
Mauritius and Fiji. Queensland History Journal, 21(3), pp. 181-196. Loretta de Plevitz, Restless Energy. A biography of Adolphe de Plevitz,
Moka, Mahatma gandhi Institute, 1987 K. Hazareesingh, Histoire des Indiens à
l'île Maurice, Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient, 1973,
J.
Addison & K. Hazareesingh, A new history of Mauritius revised edition,
Edition de l'océan Indien, 1993, p. 62.
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