26 janvier, 2009

Raymond Philogène



Pierre Raymond Philogène (1897-1993)
Né le 7 juin 1897, Raymond Philogene est le fils de Louis Charles Philogène (1855-1924) qui a épousé Marie Dorcilia Félix (fille de Pierre Julius Félix et Louise Dorcilia Mondor Esparon, dont la famille venait de France via l’Ile de la Réunion. (1863-1941).
Il avait quatre sœurs : Ruth. décédée à 99 ans. Evelyne, Sylvie et Ima,et deux frères Gaston et Roger.
Après ses études Raymond Philogène devient fonctionnaire au service Civil sous administration britannique.
Il est porté pour la littérature française et la poésie depuis son adolescence. Il habite à Beau Bassin. à la rue Victor Hugo avec sa famille. Cette maison en bois a été démolie et reconstruite en béton. La maison d'André Moutia était à l'arrière et débouchait à la rue Volcy Pougnet.
Photo de la nouvelle maison Rue Victor Hugon en 1961, après la démolition de l'ancienne qui était en bois..
Il épouse Marie-Simone Ruffier. 1911-1948, née en France.
Ses 3 enfants. Marie Paule. Pierre. et Bernard vont naître dans la maison qu’il fera construire en 1935 près de la cascade de Beau-Bassin à la rue de la Faye.
Il a été un membre fondateur du cercle littéraire de Port Louis et a collaboré à la revue L’Essor et au Mauricien. Ses écrits étaient signés PRP.
Wasley Ithier écrit : ’Quelques jeunes gens au sortir du collège se rendant compte de l’insuffisance de leurs connaissances langue française, se réunirent dans la mansarde d’une demeure située à l’angle des rues Desforges et de l’Eglise à Port Louis et créèrent ‘La Cercle littéraire de Port Louis’. Parmi les membres fondateurs et partisans on trouve Raoul Rivet, Dr Maurice Curé, Jean Urutty Arthur Martial, Lelio Michel. Maxime Félix, Raymond Philogene, Maurice Comty, Felix Laventure,André Decotter, Paul Henri, Dieudonnée Dumazel, Orphée Terrière, Marcel Terrière, Lois D’Abbadie, Selmour Annie, Barthelmy Oshan, Samuel Barbé. J’ai le souvenir d’avoir vu la plupart de ces hommes, parfois avec mon père.
Comme leurs ainés de la table ronde, ils ne dédaignaient pas les plaisirs de la table et se réunissaient surtout pour des causeries littéraires, des lectures et des conférences. Encouragés par les meilleurs auteurs contemporains, Léoville L'Homme, Edgar Janson, Evenor Mamet, Robert-Edward Hart, les membres de ce Cercle ont crée la revue L’Essor en 1919. Le résultat a dépassé l’espérance des fondateurs, Ce journal devait être lu par tous les intellectuels de l’ile. La plupart des écrivains de l’ile et même ceux de Réunion de France et de Madagascar ont contribué des articles ou des poèmes. Un concours annuel de prose et de poésie est ouvert aux jeunes écrivains.
L’Essor devait devenir la vraie pépinière des jeunes écrivains mauriciens. Le Cercle littéraire va organiser des réceptions pour recevoir des personnalités du pays et de l’étranger. Ces Conférences après les banquets ou les membres venaient en couple, raffermissent les liens qui unissent les intellectuels de langue française avec de nombreux discours.
Pour ne pas être en reste, la communauté blanche créa un magazine parallèle ‘Le zodiaque’ par Robert Edouard Hart et ses collaborateurs : de Brugad, Lagesse Dumas, De Lingen, KIlburn, Giraud. Dumas était enseignante de français au collège Royal de Curepipe, de même que De Lingen.
Dans une préface en 1939 des Cahiers Mauriciens, Paul Dumas mentionne déjà que la littérature mauricienne est en plein essor et a partie liée avec la poétique de l’inter culturalité par « ce jeu d’influences réciproques entre le penseur et son milieu. »
De Raymond Philogène,. Wasley Ithier écrit :
D’abord poète, il se conscacre ensuite à la prose Il est ‘un esprit pondéré aux aspirations nobles. Il travaille soigneusement ses écrits. Il a étudie en philosophe les problèmes sociaux, préconise la suppression des cloisons étanches qui sépare les diverses couches de notre population et revendique pour les intellectuels une union confraternelle qui ne pourrait que favoriser les progrès littéraires des mauriciens. Son style est bien français. ’
Raymond Philogène a aussi été un excellent conférencier sur des sujets littéraires et sociales. En 1935 la France lui décerna le grade d’Officier de l’Ordre des Palmes Académiques
Raymond Philogène très proche de notre famille avait épousé une française et avait une fille et deux fils, Pierre sportif connu à Maurice et Bernard, Entomologiste et chercheur au Canada
Rivaltz Quenette qui détenait un poste au secrétariat du service civil en 1948. C'est le point de départ d'une carrière qui écrit-il a été marqué par des intellectuels du calibre de Raymond Philogène qui travaillait alors à l'Assistance Publique
Le Mauricien est le plus ancien journal du pays depuis la fin du Cernéen.
Raoul Rivet,un ami de Raymond Philogène, se joint au journal en 1918. il en prend la direction en 1922 et s'en rend acquéreur en 1935. Le titre se définit lui-même comme étant un journal d'information et d'opinion, avec une complète indépendance dans les débats.
Contrairement à Raoul Rivet, Raymond Philogène n’a pas été attiré par la politique active. Il n’a pas été maire ou député. Il était poète, prosateur et philosophe. André Decotter a dit de lui : « Ce qui frappait chez Raymond Philogène, pour qui ne le connaissait pas tout à fait, c’était un sens de la modération dans le comportement et dans le propos. »


Les deux fils de Raymond Philogène ont tous deux été transcendants comme pionniers dans des carrières différentes.
L’ainé des fils de Raymond Philogène est tristement décédé à Perpignan, en France, en Janvier 2009, ou il vivait avec sa femme Caroline et ses trois filles en se faisait soigner pour une grave maladie.
Il avait été un passionné de bridge et des sports. Il était membre de la Fédération Mauricienne de Bridge.
Il était très populaire comme un collaborateur de Michael Glover, ministre de la Jeunesse et des Sports dans les années 80.
Pierre a été été le premier président du Mauritius Sports Council, 1986 – 1996.
Il était président de L’Unité de Recherches, en matière de sport.
Il a d’abord enseigné le français et la biologie au Collège Royal de Port Louis, tout en s’intéressant à l’éducation physique.
En 1960, il est Instructeur d'Education Physique mauriciens en poste dans les collèges.
En 1976, il se joint au Groupe Espitalier Noel pour développer le social et le sport à Mon Désert Alma et Savannah. En 1978, il devient Personnel Manager, à Savannah. Il a fondé la Charte Sportive de l'Industrie Sucrière.

Le cadet, Bernard Philogène, entomologiste et Doyen de la faculté des Sciences à l'Université d'Ottawa, puis Vice-Recteur, encouragé par André Moutia, a été formé par le célèbre entomologiste André Robert et a émigré qu Canada.
Il a pris part à plusieurs recherches importantes, dont les nouveaux pesticides naturels provenant de plusieurs centaines de variétés de plantes du monde.
Professeur de biologie, il a eu une carrière jonchée de travaux entomologiques, surtout en physiologie des insectes. Il a obtenu la médaille d'or 2000 de la Société d'entomologie du Canada pour ses travaux, et fait Commandeur de l’Ordre des Palmes Académiques par la France..

Raymond Philogéne devant sa maison Rue Victor Hugo. Une précédente maison en bois était occupée par les frères et soeurs de Raymond. J'allais à l'école maternelle dans cette maison , avec Ima , la plus jeune soeur de Raymond , en 1929.


1 commentaire:

Yvan a dit…

Petite précision: Pierre PHILOGENE est décédé à Perpignan, auprès de sa femme et ses 4 enfants.