Biographie . Lydie Moutia.
Pour accéder au Jardin Botanique de Curepipe on peut passer par la rue Lydie Moutia.
Lydie Moutia,une mauricienne née au siècle dernier avait vécue à Beau Bassin et à Curepipe. Elle avait une grande sœur, Mimie et une jeune sœur Yvette un peu plus jeune qu’elle, et aussi trois frères Xavier, Fritz et Auguste.
Fritz avait épousé une française et avait eu deux fils. Revenu à Maurice il habitait chez sa sœur Mimi à B Bassin. Pendant quelque temps il a fréquenté les assises du parti travailliste avec Curé et Rozemont. Il est décédé le 28 6 38.
Xavier avait épousé ma tante Julie Ithier et s’était établi à Karachi en Inde. Ils avaient trois filles qui sont mortes en bas âge.
Auguste qui avait longtemps vécu à Madagascar, avait épousé Maya et avait eu plusieurs enfants, René, Lindsay, Yves, Cyril, Paulette et Yolande.
Ma marraine Lydie Moutia est morte le 21 aout1943, à B Bassin. Sa tombe se trouve au cimetière de l’Ouest, Port Louis .
Lydie et Yvette Moutia étaient toutes deux des infirmières de métier. Lydie avait toutefois les meilleurs diplômes et avait pris charge des infirmières de la clinique Ferrière à Curepipe. Sa sœur Yvette était son assistante principale. .
Lydie avait pu atteindre, par ses compétences, une grande notoriété dans les milieux médicales. Elle était recherchée par les médecins pour les interventions majeurs et les opérations délicates.
Les deux sœurs étaient célibataires. Lydie incarnait la douceur même et son visage calme la rendait très attirante.
Elle avait une voix grave d’un timbre agréable qui avait du réconforter bien des malades.
On la voyait toujours dans son uniforme d’infirmière et les rares moments ou elle allait voir sa famille elle s’habillait simplement et modestement assumant une présence modeste qui la rendait presque inaperçue.
Sa sœur Yvette était incroyablement différente. Quand elle quittait son uniforme d’infirmière, elle portait toujours de beaux vêtements et semblait se plaire d’exhiber ses belles robes. Elle avait un caractère très jovial et comme elle avait une voix de soprano, et chantait même dans les fêtes sociales, le timbre de sa voix était fait pour attirer. Elle avait beaucoup d’amis, dans tous les milieux. Contrairement à Lydie elle allait dans des dancings et était une vedette de toutes les occasions sociales. C’était une bonne amie de mon père Maxime.
Les deux sœurs vivaient à Curepipe dans une grande maison jumelée non loin de clinique Ferrière. La grande maison étant trop grande pour les deux sœurs, elles recevaient presque tout le temps les enfants d’Auguste en particulier Cyrii, Paulette et Yolande. J’étais un invité obligatoire chaque année pendant les vacances scolaires.
Lydie avait un sens étonnant de ses responsabilités de marraine et tenait à me voir chaque année dans son entourage immédiat. Elle se tenait aui courant de tout ce qui me concernait santé et études. Elle semblait particulièrement satisfaite de mon attirance pour les sciences naturelles et la botanique. Elle m’encourageait à herboriser dans les environs de la Clinique ou ailleurs à Curepipe. J’ai parcouru régulièrement cette région, que je connais bien. Non loin de la clinique se trouvait la laiterie qui alimentait la population de lait frais. Il y avait aussi le cimetière de Bigarra datant de 1875 dans un site où il y avait apparemment des bigaradiers, un citrus, en abondance.
Régulièrement chaque jour, elle téléphonait pour faire savoir quand elle était libre et il me fallait alors le présenter à la clinique dans la chambre de l’infirmière chef. Elle se mettait sur son fauteuil et me questionnait. Je crois qu’elle avait en sus de ses travaux d’infirmière d’autres responsabilités à la clinique des responsabilités concernant les patients l’administration et les finances.
Fondée à l'initiative du Dr Joseph Anthony Ferrière, la clinique Ferrière, est aujourd'hui située à College Lane, près du Collège Royal de Curepipe. A l’époque ou j’écris la clinique se trouvait, à Les Casernes, Curepipe plus loins que le Dodo Club.
Après le décès du Dr Ferrière en 1929, la clinique privée fut administrée par un conseil de médecins et prit un grand essor.
Ma marraine est restée infirmière jusqu'à la grave maladie qui l’a emportée. Elle devait finir ses jours à Beau Bassin dans la vieille maison des Moutia située non loin de l’église Sacré Cœur à la rue Sir Napier Broome dite téléphone ou habitait aussi ma maman.
Je n’ai aucune idée de ce que la clinique est devenue depuis 1946, date de la mort de Lydie Moutia. Les batiments ont été démolies.
En 1962, la clinique fut occupée par les sœurs de la Congrégation de Notre Dame du Bon et Perpétuel Secours, fondée en 1850 par mère Marie-Augustine.
La Nouvelle Clinique Ferrière au centre de Curepipe, près du Collge Royal, a belle allure avec ses 30 médecins et comprend 20 chambres, deux salles d'opération, une pharmacie, et un bon laboratoire.
Il y a des centres d’'urologie, de gériatrie de cancérologie, d'oto-rhino-laryngologie et même de psychiatrie.
Le monde des sœurs Moutia et des invités de la maison à côté de la clinique était bien la ville de Curepipe la deuxième ville de Maurice.
Le nom de Curepipe à pour origine le fait que les occupants des diligences s'arrêtaient pour se rafraîchir et prendre un repas dans cet endroit particulier et pour curer leurs pipes.
En 1940 à l'occasion du cinquantenaire de la ville, l’écrivain Clément Charoux avait réclamé sans succès que l’on change le nom de la ville. C’est fort heureux que les conservateurs l’avaient emporté.
Son climat humide tempéré est agréable mais parfois trop pluvieux selon les saisons.
Le Centre ville avait de beaux bâtiments : L’hôtel de Ville, construit originairement à Moka et transféré à Curepipe. Les bois venaient de la démolition de la demeure de Malmaison.
La bibliothèque Carnegie, les anciennes galleries Guillemin, le collège Royal l'église Sainte Thérèse et la Basilique Ste Hélène. On appelait alors Curepipe la 'Ville Lumière' car elle a été la première ville de l'ile à s’électrifier.
Il n’existait pas de belles routes ou de belles avenues comme de nos jours, mais il y avait un nombre impressionnant de belles maisons créoles en bois dont certains subsistent et sont bien entretenues.
Je prenais le train de Beau Bassin qui s’arrêtait dans les gares de Curepipe Road et Curepipe. Il fallait marcher j’usqu’a la clinique.
La population de Curepipe dans ces années 40 et 50 était composée de la population générale catholique en majorité. Les blancs et les créoles.
Les blancs plus riches, habitaient les grandes maisons avec des cours de plusieurs arpents. On trouvait de somptueux jardins partout, et même dans une cour il y avait copie miniature de la Tour EiffeL
L’ancien cratère volcanique de Trou aux Cerfs avait une allure plus sauvage que maintenant. Pour y accéder il n’y avait qu’un étroit chemin poussiéreux.
Je me souviens avoir plusieurs fois descendu au bas de ce cratère d’environ 200 mètres de profondeur. Il y avait une mare peu profonde au fond.
Comme de nos jours il n’avait pas de cerfs pour justifier le nom.
En traversant le long de la petite ruelle entourant le vocan on avait le plaisir d’admirer la ville de Curepipe, en partie cachée dans sa belle végétation et aussi les champs de canne et les montagnes lointaines
Dans le jardin fait face à l'hôtel de ville, se trouve une copie d'une statue de Prosper d'Epinay de Paul et Virginie.
Au Collège Royal qui ressemble vaguement à Buckingham Palace, les élèves qui forment l’élite de l'île ont des professeurs anglais et mauriciens. Le recteur Barnes est anglais. Les deux huissiers, Steel et Hawkins, sont anglais. Devant le College Royal un monument aux morts réunit un poilu français et un tommy anglais.
Quand ma marraine travaillait à la clinique Ferrière mon frère Max et moi même étions des élèves de ce collège. On octroyait alors huit bourses aux élèves des écoles primaires de l’île, pour accéder à ce prestigieux collège. Nous avons tous deux été d’heureux boursiers. La librairie Carnegie contient une collection unique sur histoire des Mascareignes. De notre temps les élèves du College Royal passaient beaucoup de teps à cette bibliothèque qui remettait aux abonnés de livres en emprunt
En 1840 Curepipe avait 200 habitants seulement. Cent ans plus tard, en 1940, il y avait avait 8000 habitants environ. De nos jours on en décomptée au moins 80000 habitants.
Lydie Moutia a été remerciée pâr la ville de Curepîpe pour ses nombreux services, surtout dans le domaine médical. Une rue de Curepipe qui avoisine le jardin Botanique porte son nom.
Pour accéder au Jardin Botanique de Curepipe on peut passer par la rue Lydie Moutia.
Lydie Moutia,une mauricienne née au siècle dernier avait vécue à Beau Bassin et à Curepipe. Elle avait une grande sœur, Mimie et une jeune sœur Yvette un peu plus jeune qu’elle, et aussi trois frères Xavier, Fritz et Auguste.
Fritz avait épousé une française et avait eu deux fils. Revenu à Maurice il habitait chez sa sœur Mimi à B Bassin. Pendant quelque temps il a fréquenté les assises du parti travailliste avec Curé et Rozemont. Il est décédé le 28 6 38.
Xavier avait épousé ma tante Julie Ithier et s’était établi à Karachi en Inde. Ils avaient trois filles qui sont mortes en bas âge.
Auguste qui avait longtemps vécu à Madagascar, avait épousé Maya et avait eu plusieurs enfants, René, Lindsay, Yves, Cyril, Paulette et Yolande.
Ma marraine Lydie Moutia est morte le 21 aout1943, à B Bassin. Sa tombe se trouve au cimetière de l’Ouest, Port Louis .
Lydie et Yvette Moutia étaient toutes deux des infirmières de métier. Lydie avait toutefois les meilleurs diplômes et avait pris charge des infirmières de la clinique Ferrière à Curepipe. Sa sœur Yvette était son assistante principale. .
Lydie avait pu atteindre, par ses compétences, une grande notoriété dans les milieux médicales. Elle était recherchée par les médecins pour les interventions majeurs et les opérations délicates.
Les deux sœurs étaient célibataires. Lydie incarnait la douceur même et son visage calme la rendait très attirante.
Elle avait une voix grave d’un timbre agréable qui avait du réconforter bien des malades.
On la voyait toujours dans son uniforme d’infirmière et les rares moments ou elle allait voir sa famille elle s’habillait simplement et modestement assumant une présence modeste qui la rendait presque inaperçue.
Sa sœur Yvette était incroyablement différente. Quand elle quittait son uniforme d’infirmière, elle portait toujours de beaux vêtements et semblait se plaire d’exhiber ses belles robes. Elle avait un caractère très jovial et comme elle avait une voix de soprano, et chantait même dans les fêtes sociales, le timbre de sa voix était fait pour attirer. Elle avait beaucoup d’amis, dans tous les milieux. Contrairement à Lydie elle allait dans des dancings et était une vedette de toutes les occasions sociales. C’était une bonne amie de mon père Maxime.
Les deux sœurs vivaient à Curepipe dans une grande maison jumelée non loin de clinique Ferrière. La grande maison étant trop grande pour les deux sœurs, elles recevaient presque tout le temps les enfants d’Auguste en particulier Cyrii, Paulette et Yolande. J’étais un invité obligatoire chaque année pendant les vacances scolaires.
Lydie avait un sens étonnant de ses responsabilités de marraine et tenait à me voir chaque année dans son entourage immédiat. Elle se tenait aui courant de tout ce qui me concernait santé et études. Elle semblait particulièrement satisfaite de mon attirance pour les sciences naturelles et la botanique. Elle m’encourageait à herboriser dans les environs de la Clinique ou ailleurs à Curepipe. J’ai parcouru régulièrement cette région, que je connais bien. Non loin de la clinique se trouvait la laiterie qui alimentait la population de lait frais. Il y avait aussi le cimetière de Bigarra datant de 1875 dans un site où il y avait apparemment des bigaradiers, un citrus, en abondance.
Régulièrement chaque jour, elle téléphonait pour faire savoir quand elle était libre et il me fallait alors le présenter à la clinique dans la chambre de l’infirmière chef. Elle se mettait sur son fauteuil et me questionnait. Je crois qu’elle avait en sus de ses travaux d’infirmière d’autres responsabilités à la clinique des responsabilités concernant les patients l’administration et les finances.
Fondée à l'initiative du Dr Joseph Anthony Ferrière, la clinique Ferrière, est aujourd'hui située à College Lane, près du Collège Royal de Curepipe. A l’époque ou j’écris la clinique se trouvait, à Les Casernes, Curepipe plus loins que le Dodo Club.
Après le décès du Dr Ferrière en 1929, la clinique privée fut administrée par un conseil de médecins et prit un grand essor.
Ma marraine est restée infirmière jusqu'à la grave maladie qui l’a emportée. Elle devait finir ses jours à Beau Bassin dans la vieille maison des Moutia située non loin de l’église Sacré Cœur à la rue Sir Napier Broome dite téléphone ou habitait aussi ma maman.
Je n’ai aucune idée de ce que la clinique est devenue depuis 1946, date de la mort de Lydie Moutia. Les batiments ont été démolies.
En 1962, la clinique fut occupée par les sœurs de la Congrégation de Notre Dame du Bon et Perpétuel Secours, fondée en 1850 par mère Marie-Augustine.
La Nouvelle Clinique Ferrière au centre de Curepipe, près du Collge Royal, a belle allure avec ses 30 médecins et comprend 20 chambres, deux salles d'opération, une pharmacie, et un bon laboratoire.
Il y a des centres d’'urologie, de gériatrie de cancérologie, d'oto-rhino-laryngologie et même de psychiatrie.
Le monde des sœurs Moutia et des invités de la maison à côté de la clinique était bien la ville de Curepipe la deuxième ville de Maurice.
Le nom de Curepipe à pour origine le fait que les occupants des diligences s'arrêtaient pour se rafraîchir et prendre un repas dans cet endroit particulier et pour curer leurs pipes.
En 1940 à l'occasion du cinquantenaire de la ville, l’écrivain Clément Charoux avait réclamé sans succès que l’on change le nom de la ville. C’est fort heureux que les conservateurs l’avaient emporté.
Son climat humide tempéré est agréable mais parfois trop pluvieux selon les saisons.
Le Centre ville avait de beaux bâtiments : L’hôtel de Ville, construit originairement à Moka et transféré à Curepipe. Les bois venaient de la démolition de la demeure de Malmaison.
La bibliothèque Carnegie, les anciennes galleries Guillemin, le collège Royal l'église Sainte Thérèse et la Basilique Ste Hélène. On appelait alors Curepipe la 'Ville Lumière' car elle a été la première ville de l'ile à s’électrifier.
Il n’existait pas de belles routes ou de belles avenues comme de nos jours, mais il y avait un nombre impressionnant de belles maisons créoles en bois dont certains subsistent et sont bien entretenues.
Je prenais le train de Beau Bassin qui s’arrêtait dans les gares de Curepipe Road et Curepipe. Il fallait marcher j’usqu’a la clinique.
La population de Curepipe dans ces années 40 et 50 était composée de la population générale catholique en majorité. Les blancs et les créoles.
Les blancs plus riches, habitaient les grandes maisons avec des cours de plusieurs arpents. On trouvait de somptueux jardins partout, et même dans une cour il y avait copie miniature de la Tour EiffeL
L’ancien cratère volcanique de Trou aux Cerfs avait une allure plus sauvage que maintenant. Pour y accéder il n’y avait qu’un étroit chemin poussiéreux.
Je me souviens avoir plusieurs fois descendu au bas de ce cratère d’environ 200 mètres de profondeur. Il y avait une mare peu profonde au fond.
Comme de nos jours il n’avait pas de cerfs pour justifier le nom.
En traversant le long de la petite ruelle entourant le vocan on avait le plaisir d’admirer la ville de Curepipe, en partie cachée dans sa belle végétation et aussi les champs de canne et les montagnes lointaines
Dans le jardin fait face à l'hôtel de ville, se trouve une copie d'une statue de Prosper d'Epinay de Paul et Virginie.
Au Collège Royal qui ressemble vaguement à Buckingham Palace, les élèves qui forment l’élite de l'île ont des professeurs anglais et mauriciens. Le recteur Barnes est anglais. Les deux huissiers, Steel et Hawkins, sont anglais. Devant le College Royal un monument aux morts réunit un poilu français et un tommy anglais.
Quand ma marraine travaillait à la clinique Ferrière mon frère Max et moi même étions des élèves de ce collège. On octroyait alors huit bourses aux élèves des écoles primaires de l’île, pour accéder à ce prestigieux collège. Nous avons tous deux été d’heureux boursiers. La librairie Carnegie contient une collection unique sur histoire des Mascareignes. De notre temps les élèves du College Royal passaient beaucoup de teps à cette bibliothèque qui remettait aux abonnés de livres en emprunt
En 1840 Curepipe avait 200 habitants seulement. Cent ans plus tard, en 1940, il y avait avait 8000 habitants environ. De nos jours on en décomptée au moins 80000 habitants.
Lydie Moutia a été remerciée pâr la ville de Curepîpe pour ses nombreux services, surtout dans le domaine médical. Une rue de Curepipe qui avoisine le jardin Botanique porte son nom.
Références sur Lydie Moutia.
Historique des rues de la ville de Curepipe par Pierre de Sornay. Ce livre se trouve seulement au National Library of Australia collection.
Internet World Press Blogs de Sténio Félix. Les arbres de mon pays. L’arbre unique au monde. Hyophotbe amauricaulis.
Historique des rues de la ville de Curepipe par Pierre de Sornay. Ce livre se trouve seulement au National Library of Australia collection.
Internet World Press Blogs de Sténio Félix. Les arbres de mon pays. L’arbre unique au monde. Hyophotbe amauricaulis.
La tombe de Lydie Moutia.
Elle est morte le 24 août 1946.
Yvette est morte le 21 mars 1965.
Cimetière de l'oeust Port Louis. La région ou se trouve la tombe de Lydie Moutia.
La croix à gauche, en bas, est la tombe des Ithier