04 septembre, 2015

Anjalay Coopen connue comme Anjalay


Anjalay Coopen
 

Anjalay Coopen née Soondrun Pavattan et aussi connue sous le nom d'Anjalay est une militante mauricienne. Elle est née en février 1911 dans le district de Rivière du Rempart et morte le 27 septembre 1943 à Belle Vue Harel. Anjalay est la  naturelle de Arraye Pavattan, compagne d'un dénommé Nagapen Coopen. Le couple aurait eu deux fils, Priyasamy et Cathan. Anjalay grandit dans le district de Rivière du Rempart où elle est née.

Le 13 septembre 1943, une grève démarre sur la plantation sucrière de Belle Vue Harel. Le 17 septembre, les deux représentants des travailleurs, Hurryparsad Ramnarain et Sharma Jugdambee, acceptent un accord avec les industriels du sucre. Les vont continuer grève La situation de vient  tendue, la Police va intervenir.. Le 27 septembre, les travailleurs organisent une cérémonie religieuse sur la propriété sucrière. Des renforts arrivent et trouvent quelques centaines  femmes, hommes et enfants armés de bâtons et de pierres qui refusent de se disperser. La foule hostile commence à lancer des projectiles à la Police qui  va tirer à balles réelles. Plusieurs personnes sont blessées et trois meurent sur le coup : parmi ces trois victimes se trouve Anjalay Coopen, âgée de 32 ans et enceinte de son premier enfant. Les deux autres victimes sont Kistnasamy Mooneesamy et Moonsamy Moonien. Neuf jours plus tard, Marday Panapen, un quatrième travailleur décède de ses blessures à l'hôpital de Port-Louis.

C’est la colère chez les laboureurs et des partisans . : 1500 personnes se réunissent pour une cérémonie funéraire hindoue organisée par le pandit Basdeo Bissoondoya.

Sa vie  est  hautement symbolique et sa mort est souvent comparée à un sacrifice ou un  martyre.

Le 26 janvier 1991, le premier ministre mauricien Sir Anerood Jugnauth inaugure le Stade Anjalay à Belle-Vue Harel sur les lieux où a eu lieu la tuerie..

En 1995, une statue est érigée en son honneur à l'Aapravasi Ghat à Port-Louis

Le 13 décembre 2000, un timbre est édité à l'effigie d'Anjalay Coopen. En septembre 2003, une stèle est érigée en l'hommage d'Anjalay Coopen et de ses compagnons tombés le 27 septembre 1943. Taillée dans un seul bloc de pierre, la stèle a été créée par  Harold Gentil. Elle est dévoilée par le ministère des Arts et de la culture dans le village de Cottage où les travailleurs ont été incinérés en présence du Premier ministre de l'époque Sir Anerood Jugnauth et du vice-Premier ministre Paul Bérenger4.

Le 29 août 2007, une statue d'Anjalay est érigée devant le nouveau Centre des Droits Humains en face de la Cour Suprême de Port-Louis.

Le 8 mars 2015, Anjalay Coopen est une des deux femmes honorées officiellement par la Ministre mauricienne de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être .

 Le poete tamoul Permal Soobrayen a écrit un poignant témoignage d’Anjalaj . Reproduite en anglais.

 

 ANJALAY

 

The tears of the sons of Bharat

 

Like river flow

 

And shall not our hearts bleed

 

When alone you stood

 

In poverty and innocence.

 

Against those who thought to murder you

 

You stood;

 

And you fell!

 

Now let the world stand and say

 

Anjalay, beloved woman of Belle vue.

 

You are the symbol of sacrifice.

 

Ignorant of the Vedas and lofty thoughts

 

And in poverty you lived.

 

Yet, your heart was full of love and compassion!

 

At the sight of the wicked.

 

Against them you stood

 

To show us, helpless men.

 

Our duty,

 

And the meaning of fearlessness!

 

While in the country

 

Many a thing happened

 

The woman in you said

 

Woman, your place is at home

 

A man’s mettle you possessed;

 

And you are propulsed into action

 

But,

 

To fall like the stag

 

At the hand of the hunter!

 

So you sacrificed your dear life

 

In the middle of a strife!

 

Unto this world

 

Where the arrogant,

 

The wicked and the mean

 

Suck the blood of the poor

 

You sought for a cove

 

Where peace prevails

 

At last,

 

In the pur hearts you settled

 

Of many a man of good deeds

 

Upon earth what wrong have you done

 

For man to subject you thus?

 

Bullets struck an dyou breathed out!

 

Many spoke of the hideous crime

 

Yet soldiers of fame who attained heaven.

 

Réfenrences

Permal Soobrayen écrit le poème Anjalay.

Henri Favory Anjalay, pièce de théâtre 1980.

Amanda  Devi, "La Mort d'Anjalay" dans Au tour des femmes. Ed. B. Pyamootoo & R. Poonoosamy. Port-Louis:  Immedia, 1995:

Pyneesamy Padayachy .Anjalay, pièce en trois actes de, présentée au Théâtre Serge Constantin de Vacoas le 4 novembre 2003.

Sweeta Kullean, « Dans les pas d'Anjalay Coopen » [archive],‎ 3 mai 2007

Sydney Selvon, A new comprehensive history of Mauritius :, vol. 1, Ile Maurice, ,‎ 2012

Adolphe de Plevitz


  Adolphe de Plevitz.
 

Né en 1837 en France d'une famille originaire de Westphalie, de Plevitz arrive à Maurice en septembre 1858, à l'âge de 21 ans, après avoir été soldat en Afrique dans l'armée britannique. D’abord employé au département des bois et forêts, il devient planteur en administrant petite propriété sucrière située à Nouvelle Découverte. Il épouse la fille du propriétaire, François Rivet en 1860 et entre dan une famille famille créole .De Plevitz découvre bientôt les dures conditions dans lesquelles vivent les laboureurs indiens et se révolte contre le système oppressif de l'engagement. Il va défendre les Indiens injustement accusés devant les tribunaux.

 Par la suite, sous le pseudonyme de "Ramdin", il écrit une lettre au Daily news, pour dénoncer les conditions de vie des immigrés indiens.

En avril et mai 1871, il rédige une pétition concernant les principaux griefs des immigrants. De Plevitz recueillel9000 signatures Il est soutenu par Rajarethnum Modeliar, professeur au Collège Royal en 1872 qui se passionnr pour améliorer les laboureurs des sucreries. Le  document est présenté au gouverneur Gordon en juin1867

La pétition dénonce le tratiement des immigrants qui sont t dépourvus de  liberté.

DE Plevitz rédige en août un pamphlet faisant état de  la situation des laboureurs indiens. Il envoie ce texte à la reine Victoria, à l'anti-slavery movement et au gouvernement indien.  Le gouverneur Gordon écrit au secrétaire d'État qu'il transmet cette pétition à la commission qu'il a nommée pour enquêter sur la police.

Une partie de la presse s(attaque a de Plevitz et réclame son expulsion. Et veut le poursuivre pour diffamation. Le Progrès colonial se déchaîne contre le "Boche » En octobre 1871, un dénommé Jules Lavoquer, , l'agresse avec un bâton devant le théâtre municipal De Plevitz fut blessé et pour le procès qui s'ensuit contre Jules Lavoquer, aucun avocat n'accepte de représenter de Plevitz. Son agresseur s'en sort avec une petite amende.

Enfin, une pétition de 950 signatures réclamant l'expulsion d'Adolphe de Plevitz pour trouble à l'ordre public, mais Gordon refuse.

La chambre d'agriculture demande toutefois alors que soit instituée une commission d'enquête afin de "faire un rapport sur le sort des laboureurs employés à la culture sucrière dans la colonie. À Londres, le gouvernement nomme une commission royale. Les deux commissaires débarquent à Port-Louis en avril 1872 et vont enquêter pendant plus d’un an Ces enquêtes vont susciter la colère et la hargnedes planteurs et de la presse partisante qui ne défend que  leurs intérêts.

Devant la commission  De Plevitz est le premier témoin. Il expose les souffrances des immigrants indiens et cite plusieurs exemples pour étayer ces accusations.

 Par la suite, de Plevitz assiste aux travaux de la commission à titre de "représentant" des immigrants. LeS commissaires visitent les asiles, les prisons, les dépôts pour migrants, et les administarteurs de propriété sucriere  . Soixante-trois témoins sont appelés à témoigner. La  déposition du docteur Desjardins, inspecteur médical du gouvernement, va avoir un resultat convaincre la commission. Celui-ci dénonce l'absence de soins médicaux adéquats pour les Indiens dans bien des endroits .

 

 En 1875, le "Report of the Royal Commission to enquire into the treatment of immigrants in Mauritius" arrive à Maurice. C’est une condamnation adéquate du système d'engagement et des conditions de vie des laboureurs ! La commission reconnaît la justesse de la plupart des revendications des laboureurs indiens et des allégations de Plevitz. Elle déplore également les logements insalubres, l'arbitraire du cadre de travail, la malnutrition, les mauvais soins médicaux, … Elle note également l'absence quasi-totale d'écoles pour les enfants des immigrants.

 Ces conclusions vont bien sur attirer une forte opposition de la part des planteurs qui s’agrippent a  système très avantageux pour eux. Il faudra attendre 1878 pour qu'une nouvelle loi du travail

 La principale disposition de cette loi stipulait un renforcement des pouvoirs du protecteur qui était autorisé à visiter les propriétés sucrières pour prendre connaissance des doléances des travailleurs,. Cette loi sera appliquée jusqu'en 1922 et donnera de bons résultats concernant le traitement moins inhumain des engagés.

Enfin, il fait attendre   Manilal doctor pour les Indiens deviennent des citoyens mauriciens à part

 Adolphe  de Plevitz ne profita nullement de son succès.

 Abandonné même par le peuple,, ruiné par le passage d'un cyclone en 1874, harcelé par toujours ses adversaires et surtout  blessé par l'indifférence totale des immigrants à so égard, songe a   s'exiler. N’ayant plus les moyens de payer son départ et une souscription organisée par son ami Rajaruthnam dans la communauté Indienne ne donnera que peu d’argent.

 Il quitte Maurice en avril 1876 avec son fils Richard, pour les Îles Fidji où il rejoint Gordon, nommé comme premier gouverneur du pays .En septembre 1882, il revient à Maurice pour apprendre le décès de son épouse en février de la même année. Il repart alors pour Fidji avec ces trois plus jeunes filles et entre au service de l'Administration avant de redevenir planteur.

Il va subir  d'autres infortunes. Il a lui-même changé et est devenu plus irritable. Après s'être remarié et avoir eu un autre fils, de Plevitz est forcé de quitter Fidji au bout de douze ans et part s'installer en Nouvelle Calédonie, à Gomen, au nord-ouest de l'île où il a un travail dans les mines de nickel.

 Après deux ans il déménage  de nouveau et se rend a Sydney à la demande de sa femme Mais l'infatigable de Plevitz va finalement s'installer aux Nouvelles Hébrides. Il meurt en mer en 1893 et est enterré sur l'île de Valua.

La rue Desforges.

Actuellement, elle porte le nom de Sir S. Ramgoolam, Premier Ministre de 1968 à 1982. Les Port Louisiens et autres mauriciens continent de l’appeler  “Rue Desforges”.Pendant la révolution française de 1789 elle était connue sous le nom rue de Paris Pendant un certain temps, la toujours  Desforges très fréquentée de Port-Louis fut baptisée rue Adolphe de Plevitz par une jeune équipe municipale progressiste Adolphe de Plevitz habitait une  somptueuse situé à l’angle des rues SSR et Emmanuel Anquetil (Rue Larampe), Il y a plusieurs collèges nommés de Plevitz a Maurice et des rues dont celle de  Montagne Longue.

 

 Références

de Plevitz, Loretta (2010) Arthur Hamilton Gordon and Adolphe de Plevitz: ambitions for Indian labour in colonial Mauritius and Fiji. Queensland History Journal, 21(3), pp. 181-196. Loretta de Plevitz, Restless Energy. A biography of Adolphe de Plevitz, Moka, Mahatma gandhi Institute, 1987 K. Hazareesingh, Histoire des Indiens à l'île Maurice, Paris, Librairie d'Amérique et d'Orient, 1973,

 J. Addison & K. Hazareesingh, A new history of Mauritius revised edition, Edition de l'océan Indien, 1993, p. 62.