22 septembre, 2012

Mgr Amédée Nagapen.


 
Mgr Amédée Nagapen.

Mgr Nagapen est né à Port-Louis le 23 octobre 1930. Il a fait ses études secondaires collège Royal de Port-Louis, Il est décédé, à l'âge de 81 ans, le 16 juin 2012, à la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur et a été inhumé au cimetière St Jean.  

Amédée Nagapen entra au Séminaire des colonies du Croix-Valmer en France. Il fut ordonné prêtre le 24 février 1955. De retour à Maurice, Il devait servirdans plusieurs paroisses.

En août 1967, il entreprit des études à l'Université Saint-François-Xavier à Antigonish au Canada où il obtint un diplôme en sciences sociales. Il sera alors nommé vicaire-général au diocèse de Port-Louis, poste qui’il a occupé de 1969 à 2002.

Mgr Nagapen a été  sans conteste, l'historien de l'Eglise catholique à Maurice. Il est l’auteur de publié de nombreux ouvrages dont l'histoire de l'Eglise catholique mauricienne et aussi  de la plupart des  paroisses.

En 1989, le Prix des Mascareignes, lui fut octroyé, en reconnaissance de ses livres.

Sur  le plan social, il a œuvré pour la création  des Credit Unions, pour petits entrepreneurs

Il a été un des rédacteurs en chef  de La Vie Catholique de 1968 à 1971et président de la Roman Catholic Education Authority de1971 à 1991, Cet illustre prélat devait devenir directeur du Foyer Mgr Murphy de1971 à 1990 et aumônier de l'Apostolat de la mer de1998 à 2003.

Il a  présidé le comité organisateur de la viste du Pape Jean-Paul II à Maurice et à Rodrigues en 1989.

Mgr Nagapen fut nommé par Mgr Margéot à la tête d’un comité chargé d’organiser la visite du Pape. Mgr Nagapen a été membre de L’Union Internationale des Journalistes de Presse de Langue Française (Paris), de lAssociation des écrivains de Langue Française (Paris), de lAcadémie des Sciences dOutre-Meret de la Société de lHistoire de lIle Maurice, Port-Louis

Le 12 mars 2005, il est fait Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (G.O.S.K).

Ayant beaucoup écrit, il a publié  environ 50 ouvrages, dont des livres historiques relatant l’histoire de Maurice.  Il a ainsi  publié un livre sur le  « Le Marronage à l’Isle de France – Ile Maurice.

Pour le  25e anniversaire d’ordination sacerdotale de Mgr Nagapen en 1980, le cardinal Margéot a souligné ses qualités :

« Amédée Nagapen a toujours montré une grande droiture intellectuelle, un esprit véritablement sacerdotal, un souci constant de la justice. Il fait effort pour arriver toujours à un maximum d’objectivité dans les décisions à prendre au niveau du diocèse ».

Plus tard, pour le  50e anniversaire d’ordination sacerdotale en 2005, Mgr Maurice E. Piat à son tour, souligne :

« Le Seigneur a forgé en lui une belle figure de grand serviteur de l’Eglise diocésaine. Fidèle, loyal, effacé mais efficace, il s’attèle à la tâche ingrate de l’administration et sert successivement trois évêques de Port-Louis. Au fil des années, ce grand serviteur de l’Eglise devient, grâce à un travail de bénédictin, le gardien de la mémoire de l’Eglise diocésaine. Avec le recul phénoménal que lui donne sa compétence, reconnue d’ailleurs sur le plan international, il peut remettre les pendules à l’heure si certains s’emballent trop vite ».

Ses œuvre ont couvert des évènements historiques.

La première messe a l’île Maurice 1616. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1972. 3 p.

 Archipel Chagos : L’Église à Diego Garcia. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1972. 16 p.

L’Église à Rodrigues : quelques jalons historiques. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1974. 16 p.

Le centenaire du Collège Saint-Joseph 1877-1977. Curepipe : Collège Saint-Joseph, 1977. 53 p.

L’évêché de Port-Louis 1853-1978. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1978. 33 p.

 Cent ans de vie, cent ans de foi, cent ans d’espérance : Sacré-Cœur, Beau Bassin (1880-1980). Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1980. 46 p.

 La Société de Saint Vincent-de-Paul à l’ile Maurice 1855-1980 : les origines. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1980. 39 p.

 Sainte-Croix: la paroisse du Père Laval 1881-1981. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1981. 85 p.

L’Église à Maurice 1810-1841 : les trois premières décennies de la colonisation britannique.  Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1984. 453 p.

 The Indian christian community in Mauritius. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1984. 25 p.

A propos de La fin d’une légende : abolition de l’esclavage et ‘engagiste’ indien. Port-Louis : Imprimerie Père-Laval 1988. 51 p. Les Indiens à l’Ile de France : acculturation ou déculturation ? Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1988. 30 p.

Le catholicisme des esclaves à l’ile Maurice. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1989. 36 p.

A l’aube de la Mission catholique chinoise à l’île Maurice 1873-1945. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1991. 85 p.

 Le catéchisme à l’île Maurice avant le Concile Vatican II. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1994. 61 p. ISBN 99903-30-06-9.

 Le Collège du Saint-Esprit : acquisition des terrains. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1994. 17 p.

Histoire de l’Église : Isle de France-Ile Maurice 1721-1968. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1996. 246p. ISBN 978-99903-30-22-0

La paroisse de Saint-Jean, Quatre-Bornes 1846-1996 : survol historique. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1997. 23 p.998

 Paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, Quatre-Bornes : 75 ans, 1927-2002. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 2002. 48 p. ISBN 99903-30-60-3

Sur la  visite du Saint-Père à Maurice, Mgr Amédée Nagapen qui s’était occupé de l’organisation dans le diocèse de ce grand événement en 1989 a écrit.

« J’avais été mandaté par le cardinal Jean Margéot pour prendre en charge la visite de Jean Paul II. J’avais ainsi mis sur pied un comité diocésain pour coordonner cette visite papale. Ayant pu le côtoyer pendant sa visite de trois jours, je peux dire que c’était une grâce de le rencontrer. C’était une personne à la fois très accueillante et dotée d’une incroyable gentillesse.. De plus, Jean Paul II s’était fait un devoir de se rendre aussi à Rodrigues lors de ce déplacement. »

Jean Paul II s’était rendu au tombeau du Père Laval, qui a constitué un des moments forts de sa visite à Maurice, selon Mgr Nagapen.

« Il faut savoir que le Père Laval a été la toute première béatification effectuée par Jean-Paul II. Quand il s’est rendu au caveau, il a fait preuve d’une grande humilité. Nous avions ainsi placé un prie-Dieu devant le sarcophage pour qu’il s’y recueille. Mais il ne l’a pas utilisé. A la place, il s’est agenouillé, directement sur le sol comme faisait tout le monde. Cette image m’a beaucoup marqué.»

Il  a rencontré le pape pour la dernière fois en Pologne en 1992.

Mgr Maurice E. Piat a récemment présenté le dernier ouvrage de Mgr Amédée Nagapen intitulé « L’abbé Tristan Bardet , lauréat de la bourse d’Angleterre Tristan Bardet, 1829-1884, a été le premier  des quatre lauréats de la bourse d’Angleterre ayant choisi le sacerdoce.
Lors de ses funérailles à la cathédrale St Louis, l’évèque Mgr Piat, dans son homélie a rendu hommage au prêtre défunt : « Toute sa vie durant, Mgr Nagapen a été un grand homme de foi, un passionné de justice sociale et un grand historien présent dans les médias qui a su rester prêtre jusqu'au bout » 

21 septembre, 2012

Louis Régis Barbeau


 
 
 
 
 
 
 
 
Louis Régis Barbeau
Régis Barbeau habitait à la rue Royale St Jean, Quatre Bornes. Il avait une seconde maison à Souillac et s’y rendait de temps en temps. Un de ses frères habitait Souillac et est décédé peu de temps avant lui. IL avait deux sœurs Nadège et Irène et avait épousé Mauricete Desfosses .
Ayant fait carrière dans la force policière, il a gravé les échelons et a obtenu le poste important d’assistant Commissaire.
Très populaire, il s’était fait de nombreux amis. Il venait parfois chez nous à Q Bornes en emportant une grosse papaye a demi mure.
Il disait alors qu’il venait prendre deux grogs. Il nous semblait alors que c’était son minimum. Nous l’avons invité dans des fêtes ou il avait rencontré deux  de ses parents Rosemay et Denise Fabien. A chacun de nos voyages  en Europe il a tenu a nous faire accompagner a l’aéroport  par le policier de service pour nous faciliter les démarches habituelles.
Très pieux, il ne ratait jamais la messe du dimanche matin et on le voyait avec sa femme à son banc habituel en haut à gauche de l’église St Jean. Sa grosse voix u peu cassé retentissait dans l’église pour les réponses aux prières.
Il était membre de la fabrique de la paroisse et avait collaboré avec plusieurs prêtres dont les pères Ditner, Billot,Guillemot ,Tiernan et Renker. Au moment de sa mort, le curé polonais le connaissait bien et a officié à ses obsèques.
Il était bon vivant et bien porté  pour l’alcool . On le connaissait d’une santé robuste mais  il nous disait à la fin de ses jours qu’il avait un problème cardiaque.
Un dimanche de  fête religieuse,  il avait comme d’habitude offert une place à ma fille Jacqueline dans sa voiture.
C’était son habitude d’aller prendre le pain à la boulangerie et après avoir conduit ses passagers, il se rendait chez lui . Il s’est aussi rendu ce dimanche ce matin  à Beau Bassin pour rencontrer des amis et boire un coup. De retour à Quatre Bornes,  il a été pris de malaise et est décédé assez subitement, le même jour.
Les funérailles à St Jean ont attiré une foule d’amis mais aussi notamment des policiers en uniforme .
Il a été enseveli au cimetière de Souillac. Sa tombe se situe  au fond du cimetière à droite de la porte d’entrée .
Régis Barbeau avait eu l’insigne honneur d’accompagner le pape Jean Paul Ii pendant la visite papale et il nous a parlé du pape avec émotion. Il était avec le pape quand celui-ci habitait la Maison Blanche devenue Tabor .Le pape Jean Paul II y séjourna lors de sa visite à l’île Maurice en 1993.
Pendant sa retraite il s’intéressait  encore aux affaires criminelles. Il a donc suivi les enquêtés policières sur les crimes qui intéressaient la population notamment  ceux de Dantier, Lagesse, entre autres. On parlait alors ouvertement dans certains journaux de la carence de la police  concernant ces assassinats Ces crimes ne sont pas encore élucidés
Régis Barbeau, s’exprima ouvertement  « C’est une question de chance. Si un témoin, craque, crache le morceau et révèle l’identité de ses complices.»
Dans l’affaire MCB, c’est la mère de l’un des suspects, en l’occurrence de Steve Monvoisin, qui informe la police de la possibilité d’un hold-up. «Après le coup, la police remonte jusqu’à cette dame qui donne des indications sur l’identité de ceux qui fréquentaient son fils et qui, selon elle, ont participé au coup. Il y a aussi le fait que des témoins on vu le pick-up d’un des suspects dans les parages de la banque, qui ont remarqué la présence des trois personnes. C’est un coup de pot. Je crois que sans ces éléments, on serait toujours dans le noir.»
Régis Barbeau, a dit  aussi qu’il ne met en doute les compétences des enquêteurs. Il devait citer plusieurs noms de policiers  dont il reconnaît les qualités.
Pour lui cependant, subsiste un regret : celui que «la CID d’aujourd’hui ne semblait plus avoir le même dévouement qui animait cet organisme dans le passé.
Regis Barbeau dont un des fils Jaques Barbeau avait émigré en Australie voyageait souvent  en Australie pour voir sa famille  avec sa femme  Mauricette, généralement pour des séjours de six mois. La nostalgie du pays le faisait pourtant revenir à Maurice en quittant sa femme avec les enfants.
Louis Regis Barbeau, Assistant Commissioner  avait obtenu deux Médaille de la police QPM de la Reine. 

20 septembre, 2012

Le père Charles Ditner


 

 
Charles Ditnet est né le 26 juillet. 1922 à Ammertzwiller une commune de Mulhouse dans le département du Haut-Rhin. Mathieu Ditner a été maire de cette ville. Les Ditner  ont donné de nombreux prêtres à l'Eglise.   

Charles Ditnera été fait prêtre le 15 février 1948 à  Chevilly.  Il est arrivé à Maurice en  Il devait consacrer  36 ans au service de l'Eglise à Maurice et aux Îles Mascareignes. Supérieur Principal de Maurice et Réunion , il est décédé à Wolxheim, en France, le 28 décembre 2002, à l'âge de 80 ans.

Il a été prêtre dans plusieurs paroisses de Maurice, notamment à  Mahébourg et New-Grove,   Curepipe-Road, Quatre-Bornes , depuis 1978.

Il a eu un problème du cœur qui  l’a emporté après une longue meladie. 

Charles  Ditner va faire de la cure de la paroisse St Jean, à Quatre-Bornes, la  maison d'accueil pour les Spiritains.

 
 
 
Avant la Messe , chez lea famille Félix
 
 
 
Le père Ditner officiant dans la cour à côté de notre garage, Avenue Talipot Q Biornes On voit sa voiture.
 
 
Curé de St Jean, jusqu'à son départ pour la  France , en 1985, En  France, il subit une  grave opération du cœur.

C’est a St Jean que nous avons connu ce prêtre. Nous avons particulièrement apprécié des homélies. Il a donné aux paroissiens un aperçu de sa philosophie de vivre. Le sérieux  la discrétion et la douceur.
Je l’ai connu personnellement pendant l’introduction de l’autofinancement dans la paroisse.   Pour inaugurer ce système , il avec donné  une grande fête présidée par l’évêque de Port-Louis Jean Margeaot . par le par le Pape Paul VI  En  1988, Jean Margeot fut élevé au rang de cardinal par le Pape Jean-Paul II.

Ce prélat  très populaire à Maurice  devait mettre  en place, en 1976, l’autofinancement dans toutes les paroisses. C’est le Pere Bathfield qui fut désigné pour le lancement en 1981. J’avais été responsable de présenter mes diapos de l’église St Jean et des activités des laïcs. Nous avons présenté les tableaux des diapos parun concert musical. Je me suis fait aider par des amis français Jacques Malbéteau et Claude Devichi qui travaillaient à Maurice sous l’égide de L’’Assistance française dans le domaine de la culture.  La  musique classique provenaient des Concertos d’Haendel. Le père aurait peut-être préféré une musique plus populaire mais a laissé faire.

Il sortait volontiers avec les membres de la chorale et se rendait  dans sa Morris minor, notamment en piquenique à Flic en Flac  .
Il avait aussi donné des messes dans des maisons privées. Il est venu dans notre maison de Quatre  Bornes et la messe a été suivie per les proches voisins. Le père Ditner  savait que nous avons été proches de son prédécesseur le père Eon.

Il a écrit une petite biographié de son ami, le Père Henri Haegy père spiritain décédé à à Curepipe  le 3 décembre 1984.
Qui ne se souvient dans la paroisse de la belle voix de ce prélat  quand il chantait avec brio : Dieu seul Dieu Eternel pendant la messe.

Le père Ditner avait rénové l'intérieur de l'église St Jean/ On lui doit les vitraux du centre et la croix .

11 février, 2012

Marguerite Dada



Cette photo m'a été aimablement communiquée par Gaetan Planche. Sa femme
Danielle, une des deux filles de Philippe est la petite fille de Marguerite Dada.
                                                
                                               Marguerite Dada.

Marguerite Dada est née le 9 Janvier 1897. La  mère de Marguerite Dada était une Lelong fille d’Eudoxie Crouche et de  Lelong.   Elle avait épousé Alicide Dada  et on ignore si elle avait d’autres enfants que Marguerite.
Je me souviens encore de Mme Lelong, une vielle courbée et ratatinée qui rendait souvent visite à Andrina Dantier née Crouche. Elle aidait Andrina pour des travaux de couture. dont les shorts Khahi qui nous étaient destinés.
Marguerite Dada avait une fille Anne et un fils Philippe.
Anne Dada  épousa Francis Wilden, fils de Joseph Henry Frank Wilden et eut 7 enfants  Daisy, Nancy, Frances, Margaret, Henri, Peter et  Eddy.
Henri Wilden  a été  un ténor populaire, au timbre fort  et nuancé. Il a chanté  à l'Opéra de Sydney avec des artistes prestigieux, Sutherland entre autres. Il s’est aussi produit à l'Opéra de Vancouver au Canada.
Marguerite Dada que les habitants de Beau Bassin  appréciait beaucouip était la sage-femme la mieux connue de Beau Bassin.   A l'époque, les accouchements se passaient principalement à domicile. Durant sa longue carrière, elle a fait naître des milliers de bébés. Mes quatre enfants ont été mis au monde par elle.
La mère de Denise qui la connaissait depuis son adolescence l’appelait Margrit  Elle avait jadis passé son temps avec le famille Crouche  qui habitait à St Felix. Anatole le  comptable et sa femme Irénée, la  mère de ma femme.   Elle était  aussi intime avec les Crouche qui habitaient Rivière des Anguilles. On se souvient de Madame  Dada qui sillonnait les rues à toute heure de la matinée journée et de la nuit pour faire son métier.  Elle se rendait toujours à pied chez  les clients qui faisaient appel à elle. Elle s’arrêtait volontiers pour faire la causette avec ses nombreux amis et aussi les enfants q’elle avait vu naitre.
Mme Dada aimait son métier. Elle réconfortait les  futures mamans  et agissait comme une amie de la famille,pour les faire accoucher. Très populaire et respectée  elle participait aux joies de la famille et aux fêtes.
Dans notre famille, On  avait recours à elle pour les problèmes de santé.
Mme Dada qui était aussi en voyage à Londres, nous conseilla de prendre une chambre à Holloway, en attendant de trouver mieux. A l’hôtel, on a eu droit à une spacieuse chambre en face de celle du Dr Vellin qui était installé avec sa femme et son fils. Louis Honoré et sa fille Christiane, habitaient le même hôtel.
Marguerite Dada venait souvent nous visiter, parfois seule ou avec Daisy et Bic. Les trois voyageaient par bus et Daisy disait au contrôleur :Three threes ,car le billet ne courait alors que 3 pence. Quand Madame  Dada voyageait seule ; elle répétait aussi :  Thee Threes !  et payait pout deux personnes de plus.
Je l’ai emmené avec moi pour plusieurs visites touristiques. Un matin, la vieille Mme Dada, nous a accompagnés lors d’une de ces visites à la British Museum. Elle semblait perdue au milieu des blocs gigantesques venant d’Egypte, de Mésopotamie ou de Perse. Elle a eu un frisson devant les momies Egyptiennes, et a contemplé sans commentaire la roche de Rosette qui avait  permis à Champollion de découvrir les secrets des hiéroglyphes d’Egypte. En présence des exhibitions de poteries et autres sujets en porcelaine elle proclama son mépris en disant «  Qui faire to carquille to lizié coum ça couillon, ça benne cachepot là ramasse ec la pelle dans Riviére des Anguilles cotte vieux matantes. »  
L’hôtel d’Holloway était encore trop cher pour nous et on trouva une modeste chambre à 37, Sommerfield Road, Finsbury Park, plus loin au Nord de Londres.
Nous devions habiter à Finsbury Park pendant cinq mois et avons souvent vu Marguerite et Daisy.
Madame Dada, avait aidé Denise pour ses accouchements. Quand Jean est né à Beau Bassin en 1960 son travail a été accompli à la perfection, tant et si bien que la naissance eut lieu en présence de nous trois, sans l'aide des parents. Le bébé et Denise se portant à merveille, on se mit tous au lit en attendant le lendemain. «Bouge pas ! Tu peux attendre demain pour aller claironner la nouvelle » me disait alors Mme Dada !
Marguerite Dada avait la réputation d’être très volubile. Pour passer le temps elle nous a racontés comment elle avait été mutilée par son bébé Philippe qui lui avait mordu un sein pendant la période d'allaitement. Ayant joint le geste à la parole, j'ai dû constater de visu, qu’elle disait la vérité.
Un personnage qui sort vraiment de l’ordinaire !
Devenue vieille mais toujours en bonne santé, elle accompagna ses enfants en Australie et se fixe alors à Sydney. Elle habitait avec Daisy qui avait épousé un Maulguet à Londres.

Nous n’avons pas eu beaucoup de ses nouvelles dans sa nouvelle vie en Australie. Elle est morte des années plus tard à Sydney.

10 février, 2012

Max Moutia


Max Moutia

Max Moutia est né le 15 Décembre 1896. Il est décédé à 87 ans le  22 Mars 1983. Il a été enterré au cimetière de St Jean, Bloc Z

Il n’a pa apparemment aucune  rue dédiée à Max Mouta. Il a été honoré par au  Plaza, par le musée Max Moutia. Il a aussi été fait membre honoraire de la ville de Beau Bassin Rose Hill. Le Dr E. Duvivier fut le premier a être honoré en 65 , ensuite Jules Koenig Q.C en .68 . Puis  Max Moutia en 68.  

Max Moutia, concepteur du quart d’heure des écrivains mauriciens au Mauritius Broadcasting Service (MBSa parlé  de “sa maîtrise de la langue française”. Il dira que “la poésie était sa vocation et sa raison de vivre”. Devint professeur de chant à Beau Bassin et fut très apprécié par plusieurs chanteurs.

Max Moutia habitait dans une vaste maison avec une belle varangue vitrée qui avait été occupé pendant des années par la famille Yee Cheong qui possédait également la boutique du coin sur la route dite Royale.   Il avait comme voisin  Wily Larché et en face  se trouvait de la vieille maison de la  famille Moutia que fréquentaient Lydie et Yvette Moutia ainsi que tous les enfants d’Auguste et de Fritz Moutia.

Mon père qui l’avait connu comme chanteur avant son départ de Maurice pour faire une carrière France, faisait parfois les éloges de Max Moutia, en soulignant la qualité claire de sa voix.  Il est rentré revient a Maurice un peu avant la  mort de mon père.

Nous l’avons connu et souvent rencontré, car nous habitons dans la  même rue.

 Je me souviens qu’il était venu chez nous  un soir de fête avec la famille Pouzet. Baby et Lulu y étaient de même qu’André et Bernadette Moutia

Lulu a dansé un tango a sa manière, style argentin avec ma sœur Maud pendant que je dansais   avec Denise a ma manière. Max Moutia a dit  ce jour-là qu’il n’ailait pas le tango et préférait de loin la valse. Il trouvait t le tango vulgaire ce qui attirant les protestations de  Luicien Poizet et d’Andre Moutia. 

Max Mouria a joué en France dans divers théâtres dont à Paris en 1925, avec MM., Boiineau et Roland-Manuel, des Choeurs de-" l'Art Clioral " et de " la Chorale professionnelle...(Paris )

Au Gaveau, mardi 23 Juin 1925 à 21 h. Festival de musique Polonaide vec Arthur Rubinstein  Charlotte Mattei.

La Semaine à Paris – 1927

MM. Max Moutia et P. Aumônier, orchestre à cordes sous la direction de Louis Aubert. ?...(Paris )

En Novembre 1930 ,  Le Ménestrel avec  Mme Ninon Guérald, Morturieret Michel BalletJose

En 1933 (Paris)...Vigneau, Ovido, Mai lïysorCyprien Delcros. Pau! Aldonî, Aimée Mortimer, Régine Marelli .

Il s'est présenté sur d’autres  scènes européennes, notamment au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles.

Œuvres de Max Moutia

IL est l’auteur de L'infirmière : pièce dramatique d’une infirmière de la croix rouge.   

Ile Maurice: General Printing & Stationery Cy., 1919.

A Maurice plusieurs chanteurs étaient ses parrtenaires pour divers interprétations. En 1942 avec Edmée Le Breton Ij fréquentait alors d’autres chanteurs mauriciens dont  Paul Courtois : ténor à la voix puissante, connu depuis  les années 50.. ; Miko Fouquet Larché Henri Wilden plus jeune avec sa belle voix de ténor, le rejoignit plus tard .

Le Théâtre de Port-Louis date de 1822. C'est Pierre Poujade qui décida la construction de cette salle de spectacle. Depuis de nombreux artistes y ont représentés de nombreuses œuvres aussi comme  L'auberge du cheval blanc, La Traviata, Le pays du sourire et bien d'autres encore. Parmi les participants célèbres , le grand  ténor Georges Thill en 1951, Claude Piéplu, débutant sa  carrière par L'Avare, en 1949,d e même que la soprano Lucienne Denaty.

La Troupe Moutia crée par Max Moutia, commença sa saison par l’interprétation de Carmen le lundi 13 juin 1958 et, dès le lendemain, la critique l’applaudissait. Il organisa des opéras opérettes et autres récitals dans les deux théâtres :  Port-Louis et le Plaza. Le public mélomane a eu alors l’occasion exceptionnelle d’apprécier :  La Veuve Joyeuse, Faust, Valses de Vienne, La Tosca, La Chaste Suzanne, Rêve de Valse, Les Cloches de Corne ville, Werther, Chanson d’amour, La Vie de Bohême, Pas sur la Bouche, Princesse Czardas, Le Comte de Luxembourg, Paganini, Le Pays du Sourire, Quatre jours à Paris, Les Mousquetaires au Couvent, Les 28 jours de Clairette, Andalousie, …

A l’initiative dans les années 1930 de Charles Jolivet, la première station de radio privée, Radio Mauricen a été créée. Victor Castelain fait partie de cette équipe de pionniers.. Radio Maurice connaîtra ses heures de gloire avec la Seconde Guerre va s’installer sous les combles de l’hôtel de ville de Curepipe. Là s’activent d’autres pionniers de la radio à Maurice dont Marcel Cabon, Marguerite Labat, Max Moutia, Jacques Cantin. Du temps de Max Moutia et de Tyack, la radio nationale, le Mauritius Broadcasting Service, consacrait quelques heures d'antenne en soirée à la culture. Ces émissions culturelles étaient consacrées à la musique et étaient animées par Michel Cervello, Max Moutia et Yves Yvan Martial, et aussi  Marcel Cabon.

Max Moutia était un ami de Robert Edward  Hart d’Emile Lavat et  de Malcolm de Chazal et animait les déjeuners et réunions sociales, prodiguant sa verve et son humour particulier.

Un épisode connue des parents et intimes que Max racontait avec passion Max Moutia, fut sa présence membre du jury, d’un procès en cour d’assises  qui a passionné les mauriciens de plusieurs générations.

Le  crime de La Citadelle, plus connu comme l’affaire Pic Pac, l’assassinant se seux enfants de  5  et 8 ansà Port Louis

Les deux enfants sont attaqué et vont subi des sévices sexuels et des tortures

Des récidivistes de La Citadelle sont arrêtés, dont eedessee. Il deviendra le témoin de la Couronne et incrimine trois hommes : Juillet, alias Pic Pac, 25 ans, Célestin, alias Le Fou, 48 ans, et Cangy, alias Le Roi, 32 ans.
En  1952. Le procès aux Assises s’ouvre devant la Cour suprême. Les prévenus sont défendus par Me Raymond Hein pour Pic Pac, Me Marc David pour Le Fou et Me Paul Nairac pour Le Roi.
 Le juge Osman avait  neuf membres du jury, présidé par Max Moutia. Pic Pac et ses deux complices sont condamnés à mort.  
  Max Moutia à la radio devait introduire le séga mauricien Ti Frer va présenter  Lagrin kafe, Ki ti balye la, Fidela. D’autres allaient suivre les traces de Ti Frer, malgré le fait que le séga était encore une musique marginalisée.
Grâce à Max Moutia, le séga allait être diffusé sur les ondes de la radio mauricienne. Maria Séga et son morceau La Pointe aux piments allait connaitre du succès mpeme e, France Jacques Cantin chantait alors Sir Jules, Mamzelle Paula  Mamzelle amélie, Cusin cosine ,Sir Jules et  La grain café Rouler, rouler, rouler mon p’tit Sir Jules

 Courant li trop fort

 ramène moi dans port

 Ena ène joli bateau

 Comment dire  ene ti chateau

 Temps en temps li allé dans île

 nous appelle li p’tit Sir Jules

Rouler, rouler, rouler mon p’tit Sir Jules

 Courant li trop fort

 ramène moi dans port

 La grain café dans mo moulin (kot ca)

Met ca Moulin pas rouler

Tire li met par la bas

Codo baba, dodo baba

dodo baba bé laisse papa courtize mama

À l'initiative d'Henri Wilden, la Fondation Spectacles et Culture sort une compilation de chansons lyriques regroupant les artistes allant de Max Moutia à Natacha Finette-Constantin.
Quinze chanteurs, dont certains ne sont plus de ce monde, pour faire entendre les chanteurs célèbres mauriciennes d'hier et d'aujourd'hui.
 Dans les CD souvenirs de Wilden. O ! ma colombe ; Les Jolies Viennoises ; Johann Strauss Jr: Max Moutia.
 Depuis cette période nous avons eu le passage de de Marguerite Labat  , Luc Legris , Marie José Baudot  , Monique culturelle. La télévision allait changer le goût du public. OhSan, Gerard Manuel, de Sadna et autres rares présentateurs de vieille , suivi d’une  triste période de vide