22 septembre, 2012

Mgr Amédée Nagapen.


 
Mgr Amédée Nagapen.

Mgr Nagapen est né à Port-Louis le 23 octobre 1930. Il a fait ses études secondaires collège Royal de Port-Louis, Il est décédé, à l'âge de 81 ans, le 16 juin 2012, à la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur et a été inhumé au cimetière St Jean.  

Amédée Nagapen entra au Séminaire des colonies du Croix-Valmer en France. Il fut ordonné prêtre le 24 février 1955. De retour à Maurice, Il devait servirdans plusieurs paroisses.

En août 1967, il entreprit des études à l'Université Saint-François-Xavier à Antigonish au Canada où il obtint un diplôme en sciences sociales. Il sera alors nommé vicaire-général au diocèse de Port-Louis, poste qui’il a occupé de 1969 à 2002.

Mgr Nagapen a été  sans conteste, l'historien de l'Eglise catholique à Maurice. Il est l’auteur de publié de nombreux ouvrages dont l'histoire de l'Eglise catholique mauricienne et aussi  de la plupart des  paroisses.

En 1989, le Prix des Mascareignes, lui fut octroyé, en reconnaissance de ses livres.

Sur  le plan social, il a œuvré pour la création  des Credit Unions, pour petits entrepreneurs

Il a été un des rédacteurs en chef  de La Vie Catholique de 1968 à 1971et président de la Roman Catholic Education Authority de1971 à 1991, Cet illustre prélat devait devenir directeur du Foyer Mgr Murphy de1971 à 1990 et aumônier de l'Apostolat de la mer de1998 à 2003.

Il a  présidé le comité organisateur de la viste du Pape Jean-Paul II à Maurice et à Rodrigues en 1989.

Mgr Nagapen fut nommé par Mgr Margéot à la tête d’un comité chargé d’organiser la visite du Pape. Mgr Nagapen a été membre de L’Union Internationale des Journalistes de Presse de Langue Française (Paris), de lAssociation des écrivains de Langue Française (Paris), de lAcadémie des Sciences dOutre-Meret de la Société de lHistoire de lIle Maurice, Port-Louis

Le 12 mars 2005, il est fait Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean (G.O.S.K).

Ayant beaucoup écrit, il a publié  environ 50 ouvrages, dont des livres historiques relatant l’histoire de Maurice.  Il a ainsi  publié un livre sur le  « Le Marronage à l’Isle de France – Ile Maurice.

Pour le  25e anniversaire d’ordination sacerdotale de Mgr Nagapen en 1980, le cardinal Margéot a souligné ses qualités :

« Amédée Nagapen a toujours montré une grande droiture intellectuelle, un esprit véritablement sacerdotal, un souci constant de la justice. Il fait effort pour arriver toujours à un maximum d’objectivité dans les décisions à prendre au niveau du diocèse ».

Plus tard, pour le  50e anniversaire d’ordination sacerdotale en 2005, Mgr Maurice E. Piat à son tour, souligne :

« Le Seigneur a forgé en lui une belle figure de grand serviteur de l’Eglise diocésaine. Fidèle, loyal, effacé mais efficace, il s’attèle à la tâche ingrate de l’administration et sert successivement trois évêques de Port-Louis. Au fil des années, ce grand serviteur de l’Eglise devient, grâce à un travail de bénédictin, le gardien de la mémoire de l’Eglise diocésaine. Avec le recul phénoménal que lui donne sa compétence, reconnue d’ailleurs sur le plan international, il peut remettre les pendules à l’heure si certains s’emballent trop vite ».

Ses œuvre ont couvert des évènements historiques.

La première messe a l’île Maurice 1616. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1972. 3 p.

 Archipel Chagos : L’Église à Diego Garcia. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1972. 16 p.

L’Église à Rodrigues : quelques jalons historiques. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1974. 16 p.

Le centenaire du Collège Saint-Joseph 1877-1977. Curepipe : Collège Saint-Joseph, 1977. 53 p.

L’évêché de Port-Louis 1853-1978. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1978. 33 p.

 Cent ans de vie, cent ans de foi, cent ans d’espérance : Sacré-Cœur, Beau Bassin (1880-1980). Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1980. 46 p.

 La Société de Saint Vincent-de-Paul à l’ile Maurice 1855-1980 : les origines. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1980. 39 p.

 Sainte-Croix: la paroisse du Père Laval 1881-1981. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1981. 85 p.

L’Église à Maurice 1810-1841 : les trois premières décennies de la colonisation britannique.  Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1984. 453 p.

 The Indian christian community in Mauritius. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1984. 25 p.

A propos de La fin d’une légende : abolition de l’esclavage et ‘engagiste’ indien. Port-Louis : Imprimerie Père-Laval 1988. 51 p. Les Indiens à l’Ile de France : acculturation ou déculturation ? Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1988. 30 p.

Le catholicisme des esclaves à l’ile Maurice. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1989. 36 p.

A l’aube de la Mission catholique chinoise à l’île Maurice 1873-1945. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1991. 85 p.

 Le catéchisme à l’île Maurice avant le Concile Vatican II. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1994. 61 p. ISBN 99903-30-06-9.

 Le Collège du Saint-Esprit : acquisition des terrains. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1994. 17 p.

Histoire de l’Église : Isle de France-Ile Maurice 1721-1968. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1996. 246p. ISBN 978-99903-30-22-0

La paroisse de Saint-Jean, Quatre-Bornes 1846-1996 : survol historique. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 1997. 23 p.998

 Paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, Quatre-Bornes : 75 ans, 1927-2002. Port-Louis : Diocèse de Port-Louis, 2002. 48 p. ISBN 99903-30-60-3

Sur la  visite du Saint-Père à Maurice, Mgr Amédée Nagapen qui s’était occupé de l’organisation dans le diocèse de ce grand événement en 1989 a écrit.

« J’avais été mandaté par le cardinal Jean Margéot pour prendre en charge la visite de Jean Paul II. J’avais ainsi mis sur pied un comité diocésain pour coordonner cette visite papale. Ayant pu le côtoyer pendant sa visite de trois jours, je peux dire que c’était une grâce de le rencontrer. C’était une personne à la fois très accueillante et dotée d’une incroyable gentillesse.. De plus, Jean Paul II s’était fait un devoir de se rendre aussi à Rodrigues lors de ce déplacement. »

Jean Paul II s’était rendu au tombeau du Père Laval, qui a constitué un des moments forts de sa visite à Maurice, selon Mgr Nagapen.

« Il faut savoir que le Père Laval a été la toute première béatification effectuée par Jean-Paul II. Quand il s’est rendu au caveau, il a fait preuve d’une grande humilité. Nous avions ainsi placé un prie-Dieu devant le sarcophage pour qu’il s’y recueille. Mais il ne l’a pas utilisé. A la place, il s’est agenouillé, directement sur le sol comme faisait tout le monde. Cette image m’a beaucoup marqué.»

Il  a rencontré le pape pour la dernière fois en Pologne en 1992.

Mgr Maurice E. Piat a récemment présenté le dernier ouvrage de Mgr Amédée Nagapen intitulé « L’abbé Tristan Bardet , lauréat de la bourse d’Angleterre Tristan Bardet, 1829-1884, a été le premier  des quatre lauréats de la bourse d’Angleterre ayant choisi le sacerdoce.
Lors de ses funérailles à la cathédrale St Louis, l’évèque Mgr Piat, dans son homélie a rendu hommage au prêtre défunt : « Toute sa vie durant, Mgr Nagapen a été un grand homme de foi, un passionné de justice sociale et un grand historien présent dans les médias qui a su rester prêtre jusqu'au bout » 

21 septembre, 2012

Louis Régis Barbeau


 
 
 
 
 
 
 
 
Louis Régis Barbeau
Régis Barbeau habitait à la rue Royale St Jean, Quatre Bornes. Il avait une seconde maison à Souillac et s’y rendait de temps en temps. Un de ses frères habitait Souillac et est décédé peu de temps avant lui. IL avait deux sœurs Nadège et Irène et avait épousé Mauricete Desfosses .
Ayant fait carrière dans la force policière, il a gravé les échelons et a obtenu le poste important d’assistant Commissaire.
Très populaire, il s’était fait de nombreux amis. Il venait parfois chez nous à Q Bornes en emportant une grosse papaye a demi mure.
Il disait alors qu’il venait prendre deux grogs. Il nous semblait alors que c’était son minimum. Nous l’avons invité dans des fêtes ou il avait rencontré deux  de ses parents Rosemay et Denise Fabien. A chacun de nos voyages  en Europe il a tenu a nous faire accompagner a l’aéroport  par le policier de service pour nous faciliter les démarches habituelles.
Très pieux, il ne ratait jamais la messe du dimanche matin et on le voyait avec sa femme à son banc habituel en haut à gauche de l’église St Jean. Sa grosse voix u peu cassé retentissait dans l’église pour les réponses aux prières.
Il était membre de la fabrique de la paroisse et avait collaboré avec plusieurs prêtres dont les pères Ditner, Billot,Guillemot ,Tiernan et Renker. Au moment de sa mort, le curé polonais le connaissait bien et a officié à ses obsèques.
Il était bon vivant et bien porté  pour l’alcool . On le connaissait d’une santé robuste mais  il nous disait à la fin de ses jours qu’il avait un problème cardiaque.
Un dimanche de  fête religieuse,  il avait comme d’habitude offert une place à ma fille Jacqueline dans sa voiture.
C’était son habitude d’aller prendre le pain à la boulangerie et après avoir conduit ses passagers, il se rendait chez lui . Il s’est aussi rendu ce dimanche ce matin  à Beau Bassin pour rencontrer des amis et boire un coup. De retour à Quatre Bornes,  il a été pris de malaise et est décédé assez subitement, le même jour.
Les funérailles à St Jean ont attiré une foule d’amis mais aussi notamment des policiers en uniforme .
Il a été enseveli au cimetière de Souillac. Sa tombe se situe  au fond du cimetière à droite de la porte d’entrée .
Régis Barbeau avait eu l’insigne honneur d’accompagner le pape Jean Paul Ii pendant la visite papale et il nous a parlé du pape avec émotion. Il était avec le pape quand celui-ci habitait la Maison Blanche devenue Tabor .Le pape Jean Paul II y séjourna lors de sa visite à l’île Maurice en 1993.
Pendant sa retraite il s’intéressait  encore aux affaires criminelles. Il a donc suivi les enquêtés policières sur les crimes qui intéressaient la population notamment  ceux de Dantier, Lagesse, entre autres. On parlait alors ouvertement dans certains journaux de la carence de la police  concernant ces assassinats Ces crimes ne sont pas encore élucidés
Régis Barbeau, s’exprima ouvertement  « C’est une question de chance. Si un témoin, craque, crache le morceau et révèle l’identité de ses complices.»
Dans l’affaire MCB, c’est la mère de l’un des suspects, en l’occurrence de Steve Monvoisin, qui informe la police de la possibilité d’un hold-up. «Après le coup, la police remonte jusqu’à cette dame qui donne des indications sur l’identité de ceux qui fréquentaient son fils et qui, selon elle, ont participé au coup. Il y a aussi le fait que des témoins on vu le pick-up d’un des suspects dans les parages de la banque, qui ont remarqué la présence des trois personnes. C’est un coup de pot. Je crois que sans ces éléments, on serait toujours dans le noir.»
Régis Barbeau, a dit  aussi qu’il ne met en doute les compétences des enquêteurs. Il devait citer plusieurs noms de policiers  dont il reconnaît les qualités.
Pour lui cependant, subsiste un regret : celui que «la CID d’aujourd’hui ne semblait plus avoir le même dévouement qui animait cet organisme dans le passé.
Regis Barbeau dont un des fils Jaques Barbeau avait émigré en Australie voyageait souvent  en Australie pour voir sa famille  avec sa femme  Mauricette, généralement pour des séjours de six mois. La nostalgie du pays le faisait pourtant revenir à Maurice en quittant sa femme avec les enfants.
Louis Regis Barbeau, Assistant Commissioner  avait obtenu deux Médaille de la police QPM de la Reine. 

20 septembre, 2012

Le père Charles Ditner


 

 
Charles Ditnet est né le 26 juillet. 1922 à Ammertzwiller une commune de Mulhouse dans le département du Haut-Rhin. Mathieu Ditner a été maire de cette ville. Les Ditner  ont donné de nombreux prêtres à l'Eglise.   

Charles Ditnera été fait prêtre le 15 février 1948 à  Chevilly.  Il est arrivé à Maurice en  Il devait consacrer  36 ans au service de l'Eglise à Maurice et aux Îles Mascareignes. Supérieur Principal de Maurice et Réunion , il est décédé à Wolxheim, en France, le 28 décembre 2002, à l'âge de 80 ans.

Il a été prêtre dans plusieurs paroisses de Maurice, notamment à  Mahébourg et New-Grove,   Curepipe-Road, Quatre-Bornes , depuis 1978.

Il a eu un problème du cœur qui  l’a emporté après une longue meladie. 

Charles  Ditner va faire de la cure de la paroisse St Jean, à Quatre-Bornes, la  maison d'accueil pour les Spiritains.

 
 
 
Avant la Messe , chez lea famille Félix
 
 
 
Le père Ditner officiant dans la cour à côté de notre garage, Avenue Talipot Q Biornes On voit sa voiture.
 
 
Curé de St Jean, jusqu'à son départ pour la  France , en 1985, En  France, il subit une  grave opération du cœur.

C’est a St Jean que nous avons connu ce prêtre. Nous avons particulièrement apprécié des homélies. Il a donné aux paroissiens un aperçu de sa philosophie de vivre. Le sérieux  la discrétion et la douceur.
Je l’ai connu personnellement pendant l’introduction de l’autofinancement dans la paroisse.   Pour inaugurer ce système , il avec donné  une grande fête présidée par l’évêque de Port-Louis Jean Margeaot . par le par le Pape Paul VI  En  1988, Jean Margeot fut élevé au rang de cardinal par le Pape Jean-Paul II.

Ce prélat  très populaire à Maurice  devait mettre  en place, en 1976, l’autofinancement dans toutes les paroisses. C’est le Pere Bathfield qui fut désigné pour le lancement en 1981. J’avais été responsable de présenter mes diapos de l’église St Jean et des activités des laïcs. Nous avons présenté les tableaux des diapos parun concert musical. Je me suis fait aider par des amis français Jacques Malbéteau et Claude Devichi qui travaillaient à Maurice sous l’égide de L’’Assistance française dans le domaine de la culture.  La  musique classique provenaient des Concertos d’Haendel. Le père aurait peut-être préféré une musique plus populaire mais a laissé faire.

Il sortait volontiers avec les membres de la chorale et se rendait  dans sa Morris minor, notamment en piquenique à Flic en Flac  .
Il avait aussi donné des messes dans des maisons privées. Il est venu dans notre maison de Quatre  Bornes et la messe a été suivie per les proches voisins. Le père Ditner  savait que nous avons été proches de son prédécesseur le père Eon.

Il a écrit une petite biographié de son ami, le Père Henri Haegy père spiritain décédé à à Curepipe  le 3 décembre 1984.
Qui ne se souvient dans la paroisse de la belle voix de ce prélat  quand il chantait avec brio : Dieu seul Dieu Eternel pendant la messe.

Le père Ditner avait rénové l'intérieur de l'église St Jean/ On lui doit les vitraux du centre et la croix .