25 août, 2009

Pierre Poivre


Pierre Poivre.

Pierre Poivre est né à Lyon le 23 août 1719.
Il fait des études au collège Saint-Joseph de cette même ville. il est envoyé à Paris au séminaire des Missions Etrangères. Il est doué pour l'étude des langues. Il se destine à l'évangélisation de l'Extrême-Orient et s'embarque en 1741 pour la Chine mais son goût de l'aventure le fait changer sa vocation religieuse.
Sur la route du retour vers le France en 1745, un navire anglais capture le bateau, un boulet lui emporte le bras droit. IL abandonne son projet d’être missionaire.
Prisonnier des anglais à Batavia, il s’intéresse aux épices, très recherchées en ces temps.
A Pondichéry en 1746, ll fait la connaissance de Mahé de
Labourdonnais et s’embarque avec lui pour l’île de France.
Il trouve que les Mascareignes seraient de bons pays y développer la culture des épices.
Il retourne l'île de France le 2 décembre 1753 avec cinq muscadiers et quelques girofliers qu'il essaie d'acclimater au jardin de Mont-Plaisir.
En 1766, il est choisi pour devenir Intendant des îles de France et de Bourbon.
Poivre qui devaiy se marier accepte après longue réflexion. Ce sera son voyage de noces.... Il arriveà Port-Louis en 1767 avec Françoise, sa jeune femme,.
Bernardin de Saint-Pierre, de passage dans l'île en tombera amoureux et pensera vraisemblablement à elle en écrivant Paul et Virginie.

Pierre Poivre sera le père du développement de ces îles, par son intelligence et ses capacités.

Il prend ses fonctions le 14 Juillet 1767 à Port Louis. De caractère coléreux, il ne s'entendra pas toujours avec ses collaborateurs et m$me ses supérieurs. .

Il a introduit l'imprimerie, il a acclimaté les épices; girofle, muscade, poivre, cannelle, et introduit plusieurs espèces végétales et des arbres fruitiers, fruit à pain, letchi, manguier, longane dans son ancienne propriété de Mont-Plaisir qui est devenu le Jardin de Pamplemousses,
Le Jardin des Pamplemousses, avait été sa propriété privée: "J'ai acheté de la Compagnie à crédit un simple jardin tout fait et bien arrosé… où je serais le maître de n'admettre que les personnes que je voudrais", écrivait-il à son ministre le 30 novembre 1767.

Il a été aussi, le pionnier du développement des Séchelles.

Poivre qui est l'auteur des premières lois de protection serait un des fondateurs de l'écologie.
CXet homme très ouvert, a oeuvré pour améliorer du sort des esclaves, étant contre l’esclavage. .

Retraité à Lyon en 1772 avec sa femme et ses deux filles, nées à l'île de France, il meurt à Lyon le 6 Janvier 1786 au château de la Freta, en bord de Saône en face de Fontaines à Collonges au mont d'Or. Des savants français et étrangers venaient parfois le consulter dans sa maison de retraite.

La Réunion a érigé un buste pour honorer la mémoire de Pierre Poivre en 1826. L'île Maurice tardivement en 1993, grâce à l'initiative de l'Amicale Ile Maurice France.

Le buste en bronze érigé en 1993 au Jardin botanique des Pamplemousses est l'œuvre de l'artiste mauricien, D. Bungshee, qui l'a réalisé à partir d'un moulage exécuté par Mme Gabor, artiste hongroise, à Saint Denis. Le visage de Poivre dans le buste de Pamplemousses est d'après le portrait qu'en a fait le peintre Alexis Grognard à la fin de la vie de Pierre Poivre..


Le buste a été dévoilé le 13 octobre 1993 par Jacques Toubon, s ministre de la Culture et de la Francophonie de la République Française. Le ministre mauricien de l'Agriculture, Madan Dulloo, prononce un hommage à Pierre Poivre: "Bien souvent l'histoire ne rend pas justice aux véritables pionniers qui, au prix d'efforts inlassables, arrivent à jeter les bases sur lesquelles s'appuient des générations futures pour façonner leur destin. Jusqu'à ce jour, le nom de Pierre Poivre n'était inscrit que sur l'Obélisque Liénard. Aujourd'hui, nous sommes en train de corriger un oubli en érigeant un buste en hommage à l'œuvre de Pierre Poivre."

Deux institutions mauriciennes font revivre le souvenir de Poivre à Maurice Une école, l'Ecole du Centre - Pierre Poivre à Moka, et un théâtre, l'Atelier Pierre Poivre.
Des rues de trois villes mauriciennes portent le nom de Poivre : A Port-Louis, la rue Poivre traverse les rues Saint Louis et Saint Georges, À Beau Bassin, la rue Poivre fait angle avec la route Royale et mène tout droit à la rue Pope Henessy. À Quatre-Bornes, située non loin du cimetière de Saint Jean, elle fait angle avec la route Saint Jean.

Il existe aussi des bustes de Poivre à la Réunion, aux Seychelles et en France, à Lyon.

Jean Margéot



Jean Margéot.

« Vous êtes un grand prêtre, un grand évêque, comme le montre votre apostolat » Le pape Jean Paul II


Jean Margéot est né à Quatre Bornes, le 3 Février 1916.

Il étudie au Collège du St. Esprit et au Collège Royal ; puis à 17 ans à l’Université pontificale Grégorienne de Rome pour devenir prêtre. .

Il sera ordonné le 17 Décembre 1938 en la Basilique St. Jean de Latran, à Rome, Il n’avait que 22 ans.

A Maurice il est d’abord vicaire à La Visitation, à Vacoas, Mgr. Leen lui confie la direction spirituelle de la Légion de Marie.

IL est transféré à à St.Pierre, Moka, puis à Ste.Thérèse, Curepipe, et ensuite à Notre Dame du Rosaire, Quatre Bornes, Il sera encore transféré dans d’autres paroisses : St. Sauveur à Bambous, la Cathédrale St. Louis et finalement Notre Dame de Lourdes, Rose Hill.

En 1956, il deviendra le premier Vicaire Général Mauricien du Diocèse de Port Louis.

En Septembre, il est nommé Prélat de la Maison du Pape.

Le 6 Février 1968, Le Père Jean Margéot est nommé par le Pape Paul VI Évêque de Port Louis. Il sera le 4 mai le 4 Mai t ordonné Évêque à Marie Reine de la Paix,

Le 28 Juin 1988, le Pape Jean Paul II qui l’appréciait beaucoup pour ses travaux sur la famille le nomme Cardinal.

Le15 Mars 1993, le Cardinal Margéot demande sa mise à la retraite, qui est agréée par le Pape.

A sa retraite à 80 ans il va au couvent de Bonne Terre et va participer à tous les évènements religieux, célébrant la messe dans toutes les paroisses petites.

Il va participer à la Béatification du Pére Jacques Désiré Laval, le 29 Avril 1979 à Rome.

Il sera avec le pape Jean Paul II lord de la visite du Souvcerain Pontife Maurice et à Rodrigue, à la mi-Octobre 1989.

Le cardinal Margéot est mort le vendredi 17 juillet 2009, âgé de 93 ans. dans sa maison de Bonne-Terre, à Vacoas

Le pape Benoit XVI fera ses éloges après sa mort :

« Le confiant à la miséricorde du Seigneur, je rends grâce à Dieu pour le ministère de ce Pasteur ardent qui s’est dépensé pendant toute sa vie en faveur des Mauriciens, comme prêtre diocésain puis comme évêque de Port-Louis, donnant le meilleur de lui-même pour que le Christ soit annoncé, particulièrement à travers un engagement généreux au service de la défense et de la promotion de la famille »

Il a eu droit à des funérailles somptueuses à Marie Reine de la Paix . Le gouvernement organise des funérailles nationales. Mgr Maurice Piat l’évêque de Port Louis va porter le deuil avec le peuple de Maurice.

Mgr Augustine Kassuja, Nonce Apostolique a été l’envoyé du Pape Etaient aisoo présents les évêques de la région qui le connaissaient bien, Mgr Gilbert Aubry, Evêque de Saint-Denis, la Réunion, Mgr Odon, Evêque de Tananarive, Mgr Denis Wiehe, Evêque des Seychelles et son cousin et ami Mgr Alain Harel, Vicaire Apostolique de Rodrigue. et du Cardinal Margéot et les prêtres du diocèse.

Le jour des funérailles a été décrété journée de deuil national par le gouvernement de la République de Maurice.

Le Cardinal Margéot a été inhumé au caveau de la cathédrale Cathédrale Saint-Louis.

Les œuvres de ce Cardinal et sa contribution à l’église de Maurice sont monumentaux.

Le cardinal Margéot a lancé, entre autres les mouvements d’action catholique ouvrière, créée de nombreuses œuvres charitables comme des crèches et des orphelinats, deux centres de réhabilitation pour drogués.

Tous les chrétiens de Maurice ont, pour une occasion ou une autre personnellement été en contact avec lui.

Sa popularité était très connue. Il était apprécié par les jeunes et avait été un aumônier des mouvements de Scouts.

Un vieux souvenir : En 1942 quand il est venu à dans la cour de l’église de Chamarel sur l’invitation du père Philippe Rivalland, curé de Beau Bassin , il a partagé notre humble repas et a conversé avec tous les scouts dont je faisais partie.

Qui n’a pas été subjugué par les paroles de ce prélat quand il prêchait ?

Le diocèse de Port Louis a décidé de mettre en place un comité qui aurait pour but non seulement de de faire un inventaire pour faire connaître ses engagements, ses écrits, sa personnalité, et transmettre son héritage spirituel et social aux mauriciens.

Reginald Vaughan


Reginald E. Vaughan.

Reginald E. Vaughan est né au pays de Galles, Royame Uni, en 1885 et il est décédé à Maurice en 1997. Il arriva à Maurive en 1923.

Reginald E. Vaughan (1895-1987),DSc, fut le curateur du Mauritius Herbarium de 1960 à 1969. Cet herbier a été créé à partir du Colonial Herbarium géré parles botanistes Louis Bouton et Wenceslas Bojer en 1830. L’herbier se trouve encore à l'Institut de recherches de l'industrie sucrière de Maurice (MSIRI)

Louis Bouton botaniste français est avec Bojer en 1829, fondateur de la Société d’histoire naturelle de Maurice .Il a écrit en 1964 'les Plantes Medicinales de Maurice'
Wenceslas Bojer (1797-1856) botaniste de Bohême, a étudie la lore de Madagascar et de Maurice Il a écrit 'Hortus Mauritiana 1837. A
l'occasion du centenaire du décès de Wenceslas Bojer (1795-1856), la Société royale des arts et des sciences a demandé au Dr Reginald Vaughan de lui rendre un hommage.
L’Herbier de Bouton était d’abord au muse de Port Louis. ILa été transféré plus tard au jardin botanique de Pamplemousses en 1868—ou il a été mal administré et a subi des dégâts par les rats. En 1930, Vaughan a tenté de récupérer ce matériel dilapidé et l’herbier est retourné à L’Institut. Il en restait des spécimens au jardin de Pamplemousses, vers 1945, à l’étage du bâtiment , car Henri Julien l’agronome du département d’Agriculture et féru de botanique ….il avait constituè un petit herbier lui même, m’avait fait voir des spécimens dans un état déplorable.
En 1960 Vaughan a combine cette collection avec deux autres quand il est devenu Curateur de l’Herbier qui a été confié au Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) à Réduit

Au début du siècle, vers 1920, Reginald Vaughan a étudie l’écologie des plantes de Maurice.
Il a publié ses recherches en collaboration avec Octave Wiehe Claude Michel botaniste et Jean Vinson entomologiste
devaient plus tard participer dans ces travaux.

Vaughan , T. E et Wiehe,P.O. -Studies on the vegetation of Mauritius.
Vaughan avec Joseph Gueho ont été d’inlassables collectionneurs de plantes de Maurice et leur matériel a servi pour enrichir l’herbier.
Les travaux de Vaughan, aidé par Guého qui était son assistant, sont à la base de la nouvelle Flore de Maurice. Gueho devait devenir curateur de l’Herbariulm, jusqu'à sa retraite. Cet homme timide, calme, patient et réservé, était notre ami à l’Institut de Recherches et il est mort prématurément après sa retraite.
Quand à Reginald Vaughan, il est est resté toujours en contact avec les travaux concernant l’herbier.

Je vois le docteur Vaughan dans son bureau, comme il en avait l’habitude ; plongé dans les papiers et les cartons de feuilles. Le livre de Baker Flora of Mauritius and the Seychelles sur dp, bureau.
Il était un homme doux et calme et parlait ce que l’on appelle le « King’s English ».
Il avait enseigné au collège Royal de Curepipe dans les années 30 et 40 quand j’ai été un de ses élèves.
Vaughan a passé presque toute sa vie à Maurice.
Il ne pouvait tolérer le climat froid d’Europe, car il avait été gazé durant la première guerre mondiale.
Pendant la seconde guerre, il a été volontaire pour diriger le Royal College Home Guard unit dont je faisais partie.

Vaughan avait une grande connaissance des plantes de Maurice et avait étudie les palmiers entre autres. Il s’intéressait aussi aux plantes indigènes des forêts.
Son nom est associé aux palmiers Hophorbe.
Hyophorbe amaricaulis (Mart.) Hook.f., synonyme Mascarena revaughanii LH Bailey ou Hyophorbe à tige amère : Endémique à l'île Maurice en forêt humide en altitude, aujourd'hui il n'existerait plus dans son milieu naturel, un seul représentant survivant au jardin botanique de Curepipe.

Hyophorbe vaughanii L.H. Bailey ou Hyophorbe de Vaughan : dédié à Reginald E. Vaughan ; endémique à l'île Maurice, inflorescences oranges à fructification rouge vif.

La galerie de tableaux de la Société offre les portraits de Robert Antoine, et du Dr. Réginald E Vaughan.

Vaughan a écrit un grand nombre d’articles dont :

David H Lorence et Reginald Vaughan. Anonotated boiography pf Mascarene plant life 264 figures 1992, avec 1600 référe,ces

Paul C. Silva, Philip W. Basson, Richard Lee Moe et Reginald E. Vaughan - Catalogue of the benthic marine algae of the Indian Ocean Science - 1259 pages

Vaughan, R. E. (1957). Nature reserves in Mauritius. Proc. Pan Indian Ocean Sci. Ass. 3 (sec. B): 125-131.

Vaughan, R. E. (1967). The Mauritius Herbarium. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1966: 147-149.

Vaughan, R. E. (1968). Conservation of vegetation in Africa South of the Sahara, Madagascar and the Mascarenes, Mauritius and Rodrigues. Acta phytogeogr. suec. 54: 265-272.

Vaughan, R. E. (1968). The Mauritius Herbarium. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1967: 147-151.

Vaughan, R. E. (1969). The Mauritius Herbarium. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1968: 135-138.

Vaughan, R. E. (1970). The Mauritius Herbarium. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1969: 157-165.

23 août, 2009

Robert Antoine




Robert Antoine
Robert Antoine, C.B E., B.Sc., A.R C.S. avait étudié à l’Imperial College et l’université de Londres. Il a fondé le Food and Agricultural Institute international à Réduit après sa retraite comme directeur de la Station de Recherches de l’Industrie Sucrière. Son nom est inscrit sur la colonne Liénard au jardin de Pamplemousses.
Robert Antoine est né en 1923. l étudié au Collège Royal de Curepipe puis au Collège d’Agriculture ou il devient diplômé et lauréat en 1946.
Il travaille pendant un temps au département D’agriculture comme Assistant Pathologiste avant d’aller étudier à l’Université de Londres ou il obtient un MSC en phytopathologie.
Une révolution dans la section de phytopathologie eut lieu quand Robert Antoine est revenu de Londres avec son diplôme prestigieux de l’lmperial Collége. Il repris son poste d’Assistant Pathologiste, sous le pathologiste Gabriel Orian . Antoine avait une grande ouverture. Il aimait les relations et n’avait aucun soucis de grandeur Il aimait visiblement partager ses connaissances. Il était un peu apparenté à Orian et donnait l’impression qu’il n’était là que pour peu de temps. Il devait aller diriger la section d’Agronomie.
Quand j’étais assistant dans la section de Phytopathologie j’ai eu l’avantage de l’avoir comme collègue. Il causait beaucoup en plaisantant et laissait croire que je devais savoir ce que je ne savais pas. J’ai su qu’il était venu avec l’idée de s’amuser un brin avant d’entamer sa carrière.
Bon vivant, il était populaire avec les voisins surtout de Felix Berchon. Celui ci un chimiste compétent travaillait comme Assistant chimiste Il était aussi un ami de Serge Staub, très intelligent, grand original , qui aimait expérimenter l’usage de l’alcool mélangé à l’essence pour les moteurs de voitures.
C’est en 1955 que la Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) nomma Antoine comme Senior Pathologist.
Quelques années après, au départ du Docteur Octave Wiehe, qui allait devenir Vice Chancelier de l’université de Maurice, Robert Antoine lui a succédé comme directeur de la MSIRI en 1968.
Il a été un grand directeur et a été nommé commandeur de l’Empire Britaznnique CBE.
Lorsque Robert Antoine se retire du MSIRI en 1980, ce travailleur infatigable ; jeune encore et bouillonnant d’idées, a fondé avec la FAO un collège international : Regional Sugarcane Training Centre for Africa (RSTCA). Il devient le premier directeur.
Le RSTCA fut financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) jusqu'en 1990, avec pour agent d'exécution l'Institut de recherches sucrières de l'Ile Maurice (MSIRI). A partir de 1997, le Centre devint autofinancé et fut renommé le Robert Antoine Sugar Industry Training Centre (RASITC) en hommage à son fondateur.

A la formation de la Food and Agriculture Research CouncilL, Farc, Robert Antoine C.B.E.,), est nommé Executive Chairman. Il est décède en septembre 1996 à la clinique de Réduit.
IL a laissé laisse une institution forte et viable.
Cet homme avait des connaissances et des intérêts très variées IL s’intéressait un peu à tout. Il était féru de la flore de Maurice et féru de la botanique des palmiers et des orchidées.
IL s’intéressait aussi à la recherche dana le domaine de la paléontologie.
Une équipe de recherche associée au Frederick Hendrick Museum a visité, le 19 octobre, le site Mare aux Songes. L'équipe a également examiné des carottes de forage extraites de plusieurs sites en 1993 sous la supervision de Robert Antoine, ancien directeur du MSIRI et un de ses collègues japonais, aujourd'hui décédé. Outre les scientifiques hollandais et britanniques participant à ces travaux archéologiques, il y a parmi les participants mauriciens, le Dr Anwar Janoo du National Heritage Fund, le personnel du Mauritius Museums Council, les scientifiques du MSIRI. La dernière campagne de fouilles archéologiques qui a eu lieu du 6 au 15 août a livré près de 150 ossements de l’oiseau emblème de Maurice.. Deux squelettes presque entiers de dodo ont été déterrés. Au total, 150 os de l’oiseau emblématique de Maurice retrouvés en moins de deux semaines. Sans compter les restes presque entiers de deux tortues géantes.
C’est à Mare-aux-Songes que des ossements du dodo, dont une rarissime partie de bec, et une tortue géante avaient été trouvées.

La Société Royale des arts et des sciences a rendu hommage, le samedi 26 mai, à Robert Antoine, qui a décidé de graver son nom sur l’Obélisque Liénard, monument érigé au Jardin de Pamplemousses en 1861.
Le premier directeur du MSIRI, le Dr Octave Wiehe, donna à l’Institut les structures essentielles à son développement interne et amorça la collaboration avec les milieux scientifiques régionaux et internationaux. En 1968, son successeur, Robert Antoine, donna un nouvel essor au MSIRI en élargissant le cadre des travaux adjoignant à la recherche sucrière les études sur la production vivrière en utilisant les terres à canne.
Les initiatives de Robert Antoine ont fait de l’institution un haut lieu de la recherche scientifique mondiale.

Robert Antoine et sa femme née Curé, avaient trois filles et un garçon. Ce dernier, Bob, devait devenir médecin en Afrique du Sud
Une des filles Jojo, populaire et compétente, devait faire carrière dans la section de chimie de la MSIRI.
Robert Antoine avait longtemps habité dans la grande maison des directeurs de l’Institut et avait un campement à Gris Gris.
Il avait de bonnes relations avec les ministres et hauts fonctionnaires, le secteur privé et les administrateurs de l’Industrie Suicrière dont certains comme Francis North Coombes étaient ses amis.

La culture de la canne sucre était en danger dans océan Indien quand la maladie de Fiji a été découverte dans les cultures à Madagascar. Antoine devait consacrer beaucoup de temps pour étudier cette maladie et nous prévenir des menaces.
Il a été le fondateur de la diversification agricole. La culture du mais de l’arachide et de la pomme de terre en interlignes de cannes. J’ai formé partie avec Mamet et Pillay de ses collaborateurs pour travailler dans sa section de diversification.

Bibloigraphie
Parmi les travaux les plus marquants qui ont été publiés de Robert Antoine Antoine :

Antoine, R. (1971). Aspects saillants de la recherche à l'Institut de Recherches Sucrières en 1969-70. Revue agric. sucr. Ile Maurice 50: 187-193.
Antoine, R. (1971). La diversification agricole dans les terres de canne à sucre. Revue agric. sucr. Ile Maurice 50: 214-218.

Antoine, R. (1973). Diversification agricole en terres de canne à sucre. Bilan des travaux, 1968-1973. Réduit: Mauritius Sugar Industry Research Institute. 50 p. (Tech. Circ. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst., 39)
Antoine R et Persley G.J. A Strategy for Biotechnology Research: Mauritius. In: ISNAR International Workshop on Management Strategies and Policies for Agricultural Research in Small Countries. (20th April - 02nd May, 1992. University of Mauritius, Réduit. Mauritius). 1992.
Antoine R. (1955). Observations on sugar cane diseases in Australia and Fiji. Réduit: Mauritius Sugar Industry Research Institute. 52 p.: 10 figs, 2 pl., appen. (Bull. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst., 5)
Antoine, R. (1957). Cane diseases: other diseases. [Maladies de la canne: autres maladies]. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1956: 59-60. (Summary in French in Revue agric. sucr. Ile Maurice 36: 88-89, 1957)
Antoine, R. (1961). Cane diseases. 1. General considerations. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1960: 58-59.
Antoine, R. (1967). International collection of slides of sugar cane diseases. Sug. Cane Breed. Newsl. (19): 63. ): 16.
Antoine, R. (1967). Report of Chairman Standing Committee on sugarcane diseases: Sugar cane diseases of the world (vols. I and II). Proc. int. Soc. Sug. Cane Technol. 12: 1243-1244.
Antoine, R. (1967). Sugar cane diseases and their world distribution (1962-1965). Proc. int. Soc. Sug. Cane Technol. 12: 1245-1269. (Prepared by the 1962-1965 ISSCT Standing Committee on Sugar Cane Diseases)
Antoine, R. (1967). Testing the reaction to major diseases of sugar cane seedlings during selection. Proc. int. Soc. Sug. Cane Technol. 12: 1178-1182.
Antoine, R. (1967). The impact of cane diseases on the variety problem. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1966: 47-49.
Antoine, R. (1961). Studies on bacterial cane diseases. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1960: 62-63.
Antoine, R. (1955). La maladie du rabougrissement des repousses. Revue agric. sucr. Ile Maurice 34: 259-275.
Antoine, R. (1956). Ratoon stunting disease. [La maladie du rabougrissement des repousses]. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1955: 45-48. (Summary in French in Revue agric. sucr. Ile Maurice 35: 79-80)
Antoine, R. (1957). A histo-chemical test for diagnosing ratoon stunting disease of sugarcane. Proc. Pan Indian Ocean Science Congress 3: 155-160.
Antoine, R. (1957). Le traitement des boutures de canne dans la lutte contre la maladie du rabougrissement des repousses. Revue agric. sucr. Ile Maurice 36: 31-38.
Antoine, R. (1958). A staining technique for the detection of ratoon stunting disease. Nature, Lond. 181: 276-277.
Antoine, R. (1958). Histo-chemical diagnosis of ratoon stunting disease. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1957: 60-61.
Antoine, R. (1962). Gumming disease. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1961: 56-57.
Antoine, R., Hayward, A. C. (1963). The gumming disease problem in the Western Indian Ocean area. Proc. int. Soc. Sug. Cane Technol. 11: 789-794.
Antoine, R., Ricaud, C. (1966). Leaf scald. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1965: 76-78.
Antoine, R., Williams, J. R. (1957). Fiji disease in Madagascar: progress report 1957. Réduit, Mauritius Sugar Industry Research Institute. 24 p.: 4 tbls., 2 pl. (Private Circ. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst., 7)
Antoine, R. (1958). The campaign against Fiji disease in Madagascar, 1958. Réduit: Mauritius Sugar Industry Research Institute. 36 p.: 5 tbls., 2 appen. (Private Circ. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst., 10)
Antoine, R. (1957). Chlorotic streak. [Maladie des stries chlorotiques]. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1956: 51-56. (Summary in French in Revue agric. sucr. Ile Maurice 36: 85-87, 1957)
Antoine, R. (1960). Studies on chlorotic streak disease of sugar cane. Proc. int. Soc. Sug. Cane Technol. 10: 1091-1097.
Antoine, R. (1959). Heat treatment of cuttings. [La thermothérapie des boutures]. Rep. Maurit. Sug. Ind. Res. Inst. 1958: 57-59. (Summary in French published in Revue agric. sucr. Ile Maurice 38: 83-84, 1959)

Pour son premier exposé comme Executive Chairman de Farc, un peu avant sa mort, Robert Antoine s’est exprimé avec son intelligence et sa lucidité habituelle :
« J’ai choisi de mettre en relief l’histoire des recherches agricoles à Maurice pendant les 50 dernières années dans une perspective convenable pour e bénéfice de la nouvelle génération. La recherche agricole existait depuis fort longtemps mais on peut dire que c’est au milieu du siècle dernier que la recherché agricole organisée prit naissance avec la création de la "Station Agronomique" vers la fin du dernier siècle par un home d’une grande vision, Philippe Bonâme.
Il s’intéressa en premier lieu à la Canne à Sucre, la culture la plus importante, mais aussi aux autres plantes cultivées et sans oublier la formation.
IL a publié 18 rapports annuels et plusieurs bulletins et papiers, y compris le rapport sur "Les Cultures Secondaires".
Au début du 20 siècle, il paraissait clair que la Station Agronomique avec des faibles ressources demandait à être réorganisée.
La commission Royale de 1909 recommanda la création d’un "Department of Scientific Agriculture" et en 1913 le Département D’Agriculture prit naissance.
Nous avons eu encore la chance d’avoir l’émérite
Harold Tempany, scientiste également de grande vision, qui a trace le développement agricole dans une forme qui est encore d’actualité.
Harold Tempany a été le fondateur du College of Agriculture. Le niveau d’études du collège était si &levé que les étudiants avaient aucune peine pour réussir ceux de City and Guilds of London Institute en Sugar Manufacture
A la suite d’une conférence sur l’Industrie Sucrière en 1927, un fond de Réserve fut institué en même temps qu la création de la Sugarcane Research Station, fondée en 1929 comme une section particulière du Department d’Agriculture.
Jusqu’ en 1953, la station était financée par le fonds de Réserve et et le Collège d’Agriculture.
Les laboratoires se trouvaient au collège. Ce n’est qu’en 1950, q’un bâtiment séparé a été construit.

Le nouveau directeur Agriculture, G.E. Bodkin est nommé en 1933, et il va le demeurer pendant 15 ans.
Il se consacre surtout pour les relations entre planteurs et usiniers en créant le Control Board. Pendant la guerre, la production agricole, autre que la canne était nécessaire. Cette production obligatoire plus onéreuse que celle de l a canne était impopulaire dans les milieux sucriers.
L a réputation du département D’agriculture et de la Sugar Cane Resaerch staton était alors au summum.
Les changements constitutionnelles avec la formation de
Liaison Officers qui allaient devenir plus tard des ministres a affecté le développement des systèmes de recherché.
The Sugarcane Research Station a operé jusqu’en 1952, ayant avec compétence produit 23 Annual Reports et19 bulletins et ayant largement contribué à un développement fructueux de l’Industrie sucrière.
En 1940. Norman Craig, Officier en Charge, avait souligné que sans la Station e Recherche durant les années de guerre, l’industrie sucrière aurait connu de sérieuses difficultés.
Il manquait cependant des fonds pour évoluer, c’est la raison pour laquelle a été constituée la Mauritius Sugar Industry Research Institute, pour raviver les anciennes traditions et la réputation de la Recherche agricole à Maurice
L’objectif de la Research Station a été d’augmenter le rendement de la canne ; d’étendre les superficies sous culture et la production totale de sucre.
The Mauritius Economic Commission de1947 recommande que les senior research workers soient rémunérés comme il le fallait pour attirer les meilleurs scientistes.
Le succès du Sugar Research Institute est du à son management,
des fonds adéquats, la flexibilité des décisions travers des Board exécutifs : La Research advisory Commitée et un bon directorat.
Au département d’ Agriculture qui n’avait plus la lourde charge de recherches sucrières, il incombait de se concentrer sur des recherches sur d’autres cultures.
Avec le système ministériel, le Ministère d(Agriculture allait remplacer le Départemnt D’Agriculture.
Le développement de services comme la quarantaine, les conseils aux planteurs, allaient diminuer les recherches qui avaient de plus en plus de faibles moyens. Des stations expérimentales ont été crées u peu partout dans l’île.
Le Consultant agricole, Don Corbett, en1989 résume bien la situation : "Les procédures pour le développement du programme de recherché sembles plutôt réactive qu proactive, sans priorité, mais tendant en direction de la demande et la politique gouvernementale. . Il n’existe pas d’évaluation notable des recherches effectuées.
Le gouvernement actuel, au courant de ces graves manques a donc institué le High Power Comittee avec l’aide de la Word Bank et le Overseas Development Administration, pour la réorganisation.

Les acteurs doivent donc se mettre au travail, produire avec courage compétence et conviction.
Quand on m’a demandé de diriger ce colloque, je me suis souvenu d’un adage d’un philosophe Espagnol qui avait dit, dans sa grande sagesse "Ceux qui oublient leur passé sont condamnés a le vivre
de nouveau. ".Je pense que ces dernières paroles sont en quelque sorte le testament de notre ami Robert Antoine.