11 février, 2012

Marguerite Dada



Cette photo m'a été aimablement communiquée par Gaetan Planche. Sa femme
Danielle, une des deux filles de Philippe est la petite fille de Marguerite Dada.
                                                
                                               Marguerite Dada.

Marguerite Dada est née le 9 Janvier 1897. La  mère de Marguerite Dada était une Lelong fille d’Eudoxie Crouche et de  Lelong.   Elle avait épousé Alicide Dada  et on ignore si elle avait d’autres enfants que Marguerite.
Je me souviens encore de Mme Lelong, une vielle courbée et ratatinée qui rendait souvent visite à Andrina Dantier née Crouche. Elle aidait Andrina pour des travaux de couture. dont les shorts Khahi qui nous étaient destinés.
Marguerite Dada avait une fille Anne et un fils Philippe.
Anne Dada  épousa Francis Wilden, fils de Joseph Henry Frank Wilden et eut 7 enfants  Daisy, Nancy, Frances, Margaret, Henri, Peter et  Eddy.
Henri Wilden  a été  un ténor populaire, au timbre fort  et nuancé. Il a chanté  à l'Opéra de Sydney avec des artistes prestigieux, Sutherland entre autres. Il s’est aussi produit à l'Opéra de Vancouver au Canada.
Marguerite Dada que les habitants de Beau Bassin  appréciait beaucouip était la sage-femme la mieux connue de Beau Bassin.   A l'époque, les accouchements se passaient principalement à domicile. Durant sa longue carrière, elle a fait naître des milliers de bébés. Mes quatre enfants ont été mis au monde par elle.
La mère de Denise qui la connaissait depuis son adolescence l’appelait Margrit  Elle avait jadis passé son temps avec le famille Crouche  qui habitait à St Felix. Anatole le  comptable et sa femme Irénée, la  mère de ma femme.   Elle était  aussi intime avec les Crouche qui habitaient Rivière des Anguilles. On se souvient de Madame  Dada qui sillonnait les rues à toute heure de la matinée journée et de la nuit pour faire son métier.  Elle se rendait toujours à pied chez  les clients qui faisaient appel à elle. Elle s’arrêtait volontiers pour faire la causette avec ses nombreux amis et aussi les enfants q’elle avait vu naitre.
Mme Dada aimait son métier. Elle réconfortait les  futures mamans  et agissait comme une amie de la famille,pour les faire accoucher. Très populaire et respectée  elle participait aux joies de la famille et aux fêtes.
Dans notre famille, On  avait recours à elle pour les problèmes de santé.
Mme Dada qui était aussi en voyage à Londres, nous conseilla de prendre une chambre à Holloway, en attendant de trouver mieux. A l’hôtel, on a eu droit à une spacieuse chambre en face de celle du Dr Vellin qui était installé avec sa femme et son fils. Louis Honoré et sa fille Christiane, habitaient le même hôtel.
Marguerite Dada venait souvent nous visiter, parfois seule ou avec Daisy et Bic. Les trois voyageaient par bus et Daisy disait au contrôleur :Three threes ,car le billet ne courait alors que 3 pence. Quand Madame  Dada voyageait seule ; elle répétait aussi :  Thee Threes !  et payait pout deux personnes de plus.
Je l’ai emmené avec moi pour plusieurs visites touristiques. Un matin, la vieille Mme Dada, nous a accompagnés lors d’une de ces visites à la British Museum. Elle semblait perdue au milieu des blocs gigantesques venant d’Egypte, de Mésopotamie ou de Perse. Elle a eu un frisson devant les momies Egyptiennes, et a contemplé sans commentaire la roche de Rosette qui avait  permis à Champollion de découvrir les secrets des hiéroglyphes d’Egypte. En présence des exhibitions de poteries et autres sujets en porcelaine elle proclama son mépris en disant «  Qui faire to carquille to lizié coum ça couillon, ça benne cachepot là ramasse ec la pelle dans Riviére des Anguilles cotte vieux matantes. »  
L’hôtel d’Holloway était encore trop cher pour nous et on trouva une modeste chambre à 37, Sommerfield Road, Finsbury Park, plus loin au Nord de Londres.
Nous devions habiter à Finsbury Park pendant cinq mois et avons souvent vu Marguerite et Daisy.
Madame Dada, avait aidé Denise pour ses accouchements. Quand Jean est né à Beau Bassin en 1960 son travail a été accompli à la perfection, tant et si bien que la naissance eut lieu en présence de nous trois, sans l'aide des parents. Le bébé et Denise se portant à merveille, on se mit tous au lit en attendant le lendemain. «Bouge pas ! Tu peux attendre demain pour aller claironner la nouvelle » me disait alors Mme Dada !
Marguerite Dada avait la réputation d’être très volubile. Pour passer le temps elle nous a racontés comment elle avait été mutilée par son bébé Philippe qui lui avait mordu un sein pendant la période d'allaitement. Ayant joint le geste à la parole, j'ai dû constater de visu, qu’elle disait la vérité.
Un personnage qui sort vraiment de l’ordinaire !
Devenue vieille mais toujours en bonne santé, elle accompagna ses enfants en Australie et se fixe alors à Sydney. Elle habitait avec Daisy qui avait épousé un Maulguet à Londres.

Nous n’avons pas eu beaucoup de ses nouvelles dans sa nouvelle vie en Australie. Elle est morte des années plus tard à Sydney.

10 février, 2012

Max Moutia


Max Moutia

Max Moutia est né le 15 Décembre 1896. Il est décédé à 87 ans le  22 Mars 1983. Il a été enterré au cimetière de St Jean, Bloc Z

Il n’a pa apparemment aucune  rue dédiée à Max Mouta. Il a été honoré par au  Plaza, par le musée Max Moutia. Il a aussi été fait membre honoraire de la ville de Beau Bassin Rose Hill. Le Dr E. Duvivier fut le premier a être honoré en 65 , ensuite Jules Koenig Q.C en .68 . Puis  Max Moutia en 68.  

Max Moutia, concepteur du quart d’heure des écrivains mauriciens au Mauritius Broadcasting Service (MBSa parlé  de “sa maîtrise de la langue française”. Il dira que “la poésie était sa vocation et sa raison de vivre”. Devint professeur de chant à Beau Bassin et fut très apprécié par plusieurs chanteurs.

Max Moutia habitait dans une vaste maison avec une belle varangue vitrée qui avait été occupé pendant des années par la famille Yee Cheong qui possédait également la boutique du coin sur la route dite Royale.   Il avait comme voisin  Wily Larché et en face  se trouvait de la vieille maison de la  famille Moutia que fréquentaient Lydie et Yvette Moutia ainsi que tous les enfants d’Auguste et de Fritz Moutia.

Mon père qui l’avait connu comme chanteur avant son départ de Maurice pour faire une carrière France, faisait parfois les éloges de Max Moutia, en soulignant la qualité claire de sa voix.  Il est rentré revient a Maurice un peu avant la  mort de mon père.

Nous l’avons connu et souvent rencontré, car nous habitons dans la  même rue.

 Je me souviens qu’il était venu chez nous  un soir de fête avec la famille Pouzet. Baby et Lulu y étaient de même qu’André et Bernadette Moutia

Lulu a dansé un tango a sa manière, style argentin avec ma sœur Maud pendant que je dansais   avec Denise a ma manière. Max Moutia a dit  ce jour-là qu’il n’ailait pas le tango et préférait de loin la valse. Il trouvait t le tango vulgaire ce qui attirant les protestations de  Luicien Poizet et d’Andre Moutia. 

Max Mouria a joué en France dans divers théâtres dont à Paris en 1925, avec MM., Boiineau et Roland-Manuel, des Choeurs de-" l'Art Clioral " et de " la Chorale professionnelle...(Paris )

Au Gaveau, mardi 23 Juin 1925 à 21 h. Festival de musique Polonaide vec Arthur Rubinstein  Charlotte Mattei.

La Semaine à Paris – 1927

MM. Max Moutia et P. Aumônier, orchestre à cordes sous la direction de Louis Aubert. ?...(Paris )

En Novembre 1930 ,  Le Ménestrel avec  Mme Ninon Guérald, Morturieret Michel BalletJose

En 1933 (Paris)...Vigneau, Ovido, Mai lïysorCyprien Delcros. Pau! Aldonî, Aimée Mortimer, Régine Marelli .

Il s'est présenté sur d’autres  scènes européennes, notamment au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles.

Œuvres de Max Moutia

IL est l’auteur de L'infirmière : pièce dramatique d’une infirmière de la croix rouge.   

Ile Maurice: General Printing & Stationery Cy., 1919.

A Maurice plusieurs chanteurs étaient ses parrtenaires pour divers interprétations. En 1942 avec Edmée Le Breton Ij fréquentait alors d’autres chanteurs mauriciens dont  Paul Courtois : ténor à la voix puissante, connu depuis  les années 50.. ; Miko Fouquet Larché Henri Wilden plus jeune avec sa belle voix de ténor, le rejoignit plus tard .

Le Théâtre de Port-Louis date de 1822. C'est Pierre Poujade qui décida la construction de cette salle de spectacle. Depuis de nombreux artistes y ont représentés de nombreuses œuvres aussi comme  L'auberge du cheval blanc, La Traviata, Le pays du sourire et bien d'autres encore. Parmi les participants célèbres , le grand  ténor Georges Thill en 1951, Claude Piéplu, débutant sa  carrière par L'Avare, en 1949,d e même que la soprano Lucienne Denaty.

La Troupe Moutia crée par Max Moutia, commença sa saison par l’interprétation de Carmen le lundi 13 juin 1958 et, dès le lendemain, la critique l’applaudissait. Il organisa des opéras opérettes et autres récitals dans les deux théâtres :  Port-Louis et le Plaza. Le public mélomane a eu alors l’occasion exceptionnelle d’apprécier :  La Veuve Joyeuse, Faust, Valses de Vienne, La Tosca, La Chaste Suzanne, Rêve de Valse, Les Cloches de Corne ville, Werther, Chanson d’amour, La Vie de Bohême, Pas sur la Bouche, Princesse Czardas, Le Comte de Luxembourg, Paganini, Le Pays du Sourire, Quatre jours à Paris, Les Mousquetaires au Couvent, Les 28 jours de Clairette, Andalousie, …

A l’initiative dans les années 1930 de Charles Jolivet, la première station de radio privée, Radio Mauricen a été créée. Victor Castelain fait partie de cette équipe de pionniers.. Radio Maurice connaîtra ses heures de gloire avec la Seconde Guerre va s’installer sous les combles de l’hôtel de ville de Curepipe. Là s’activent d’autres pionniers de la radio à Maurice dont Marcel Cabon, Marguerite Labat, Max Moutia, Jacques Cantin. Du temps de Max Moutia et de Tyack, la radio nationale, le Mauritius Broadcasting Service, consacrait quelques heures d'antenne en soirée à la culture. Ces émissions culturelles étaient consacrées à la musique et étaient animées par Michel Cervello, Max Moutia et Yves Yvan Martial, et aussi  Marcel Cabon.

Max Moutia était un ami de Robert Edward  Hart d’Emile Lavat et  de Malcolm de Chazal et animait les déjeuners et réunions sociales, prodiguant sa verve et son humour particulier.

Un épisode connue des parents et intimes que Max racontait avec passion Max Moutia, fut sa présence membre du jury, d’un procès en cour d’assises  qui a passionné les mauriciens de plusieurs générations.

Le  crime de La Citadelle, plus connu comme l’affaire Pic Pac, l’assassinant se seux enfants de  5  et 8 ansà Port Louis

Les deux enfants sont attaqué et vont subi des sévices sexuels et des tortures

Des récidivistes de La Citadelle sont arrêtés, dont eedessee. Il deviendra le témoin de la Couronne et incrimine trois hommes : Juillet, alias Pic Pac, 25 ans, Célestin, alias Le Fou, 48 ans, et Cangy, alias Le Roi, 32 ans.
En  1952. Le procès aux Assises s’ouvre devant la Cour suprême. Les prévenus sont défendus par Me Raymond Hein pour Pic Pac, Me Marc David pour Le Fou et Me Paul Nairac pour Le Roi.
 Le juge Osman avait  neuf membres du jury, présidé par Max Moutia. Pic Pac et ses deux complices sont condamnés à mort.  
  Max Moutia à la radio devait introduire le séga mauricien Ti Frer va présenter  Lagrin kafe, Ki ti balye la, Fidela. D’autres allaient suivre les traces de Ti Frer, malgré le fait que le séga était encore une musique marginalisée.
Grâce à Max Moutia, le séga allait être diffusé sur les ondes de la radio mauricienne. Maria Séga et son morceau La Pointe aux piments allait connaitre du succès mpeme e, France Jacques Cantin chantait alors Sir Jules, Mamzelle Paula  Mamzelle amélie, Cusin cosine ,Sir Jules et  La grain café Rouler, rouler, rouler mon p’tit Sir Jules

 Courant li trop fort

 ramène moi dans port

 Ena ène joli bateau

 Comment dire  ene ti chateau

 Temps en temps li allé dans île

 nous appelle li p’tit Sir Jules

Rouler, rouler, rouler mon p’tit Sir Jules

 Courant li trop fort

 ramène moi dans port

 La grain café dans mo moulin (kot ca)

Met ca Moulin pas rouler

Tire li met par la bas

Codo baba, dodo baba

dodo baba bé laisse papa courtize mama

À l'initiative d'Henri Wilden, la Fondation Spectacles et Culture sort une compilation de chansons lyriques regroupant les artistes allant de Max Moutia à Natacha Finette-Constantin.
Quinze chanteurs, dont certains ne sont plus de ce monde, pour faire entendre les chanteurs célèbres mauriciennes d'hier et d'aujourd'hui.
 Dans les CD souvenirs de Wilden. O ! ma colombe ; Les Jolies Viennoises ; Johann Strauss Jr: Max Moutia.
 Depuis cette période nous avons eu le passage de de Marguerite Labat  , Luc Legris , Marie José Baudot  , Monique culturelle. La télévision allait changer le goût du public. OhSan, Gerard Manuel, de Sadna et autres rares présentateurs de vieille , suivi d’une  triste période de vide