05 août, 2009

John Jeremie




John Jeremie.

Abolitionniste de l’esclavage à l'île Maurice.

Sir John Jeremie (1795 –1841) est né en 1795 à Guernesey. il fit des études de droit à Dijon, en France, et devint, à 29 ans, Président de la Cour Royale de l'île de Ste. Lucie.

De retour en Angleterre, en 1828, il va adhérer à l'Anti-Slavery Society de William Wilberforce.

Nommé Procureur général à Maurice avec des directives de mettre en place l’abolition de l’esclavage qui était décidé par le gouvernement de sa Majesté britannique. Les colons luttaient désespérément alors pour combattre les abolitionnistes. Remy Ollier écrit dans La Sentinelle de l'île Maurice, "Jeremie était disponible en 1832 et c'était l'homme qu'il fallait pour libérer les esclaves comme le souhaitait le gouvernement de Londres".

La nouvelle du décret d'abolition (1794) parvient dans l'île, il fait l'objet d'une censure par l'Assemblée Coloniale.

Lorsque la nouvelle du décret d'abolition (1794) parvient à l’île Maurice l'Assemblée Coloniale refusa de la légitimer.

La traite continuait donc illégalement avec des paiement de

suvsides par le gouvernement colonial. .

Curieusement en 1832, les anglais vont calmer les colons en donnant l’assurance de compensations alléchantes à l’abolition de l’esclavage. La majorité des colons et leur journal Le Cernéen, persistent toutefois à combattre l’abolition de l’esclavage et vont bloquer l’économie. Le gouverneur va blâmer les colons et demande la reprise du travail. Les esclaves vont alors réagir et des troubles vont éclater

Quelques colons sont aussi arrêtés pour avoir acheté des armes. Le gouvernement anglais forme un corps spécial composé de fonctionnaires. Ceux-ci sont également appelés à suppléer à la manutention des marchandises dans le Port et à assurer un service de transport.

Les colons vont demander formellement que Jérémie soit destitué et renvoyé en Angleterre.

Jeremie ne cède pas alors que Procureur général alors que des émeutiers occupent la rue et s’attaquent même physiquement à sa personne. Le gouverneur Colville va céder sous la pression et va recommander au Secrétaire d'État aux colonies, de rappeler l’impopulaire Jeremie. A Maurice les esclaves qui sont du côté de l’antiesclavagiste et protecteur vont chanter la complainte créole "Missie Jeremie où allé, mé révinn viteman…"

Jeremie, va se plaindre à Londres aux membres influents membres de la Anti-Slavery Society à Londres. Le gouvernement britannique va renommer Jérémie à l'île Maurice pour achever la libération des esclaves.

Avant son arrivée en 1833, Adrien d'Epinay démissionne du Conseil de la colonie et part pour l’Angleterre pour défendre la thèse des esclavagistes. La Grande-Bretagne menace d'appliquer la loi martiale

John Jeremie devait encore être démis de ses fonctions de Procureur général, le 29 août 1834, après avoir été débouté par la Cour suprême et le Privy Council dans un procès de complot. M. Pieretti, un jeune Corse de souche italienne, avait été accusé d'avoir voulu commettre un attentat contre le Procureur.

En 1836 il est nommé juge de la cour supreme de Ceylan. Il a été honoré en 1956 par Anti-Slavery Society pour son inflexible lutte pour ses convictions dans des difficultés causes par ses ennemis et ceux qui ne voulaient pas la disparition de l’esclavage. Il est mort à Port Loko à Siéra Leone, en Afrique ou il était gouverneur depuis 1840.

John Jéremie était un visionnaire qui savait que l’abolition de l’esclavage aller faire place au préjugé de couleur à Maurice.


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